Textes bibliques pour la fête de la Réformation
Textes bibliques pour la fête de la Réformation
1. La nuée des témoins⤒🔗
« C’est par la foi qu’Abel offrit à Dieu un sacrifice meilleur que celui de Caïn, et qu’il obtint le témoignage d’être juste. […] C’est par la foi qu’Hénoc fut enlevé et qu’il ne vit point la mort; on ne le trouva plus parce que Dieu l’avait enlevé, car avant son enlèvement, il avait obtenu le témoignage d’être agréable à Dieu. Or, sans la foi, il est impossible de lui être agréable; celui qui s’approche de Dieu doit croire qu’il existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent. C’est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu’on ne voyait pas encore, et pénétré d’une pieuse crainte, bâtit l’arche pour sauver sa famille. […] C’est par la foi qu’Abraham obéit à l’appel de Dieu et partit pour le pays qu’il devait recevoir en héritage; il partit sans savoir où il allait. […] C’est par la foi que, mis à l’épreuve, il offrit Isaac; il offrit son fils unique, se disant que Dieu a le pouvoir même de ressusciter un mort; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection. […] C’est par la foi que Moïse, devenu grand, renonça au titre de fils de la fille de pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que de jouir pour un peu de temps des délices du péché. […] C’est par la foi qu’il quitta l’Égypte, sans craindre la colère du roi, car il tint ferme, comme voyant celui qui est invisible. […]
Et que dirai-je encore? Car le temps me manquerait, si je voulais parler de Gédéon, de Barak, de Samson, de Jephté, de David, de Samuel et des prophètes qui, par la foi, ont conquis des royaumes, exercé la justice, obtenu des promesses, fermé la gueule des lions, éteint l’ardeur du feu, échappé au tranchant de l’épée, triomphé de la maladie, montré leur vaillance à la guerre, mis en fuite des armées ennemies. Des femmes ont recouvré leurs morts par la résurrection; d’autres ont été cruellement tourmentés, refusant la délivrance afin d’obtenir une meilleure résurrection. D’autres ont eu à subir les moqueries et le fouet, et même les fers et la prison. Ils ont été lapidés, torturés, sciés; ils ont été tués par le tranchant de l’épée : ils ont erré ça et là, vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, opprimés, maltraités, eux dont le monde n’était pas digne, errant dans les déserts, les montagnes, les cavernes, les antres de la terre » (extraits de Hé 11).
2. Rappel des jours anciens←⤒🔗
« Éternel, tu as multiplié tes merveilles et les dispensations en notre faveur : impossible d’en faire le compte devant toi. Je voudrais les proclamer et les publier : elles sont trop nombreuses pour que je puisse les énumérer » (Ps 40.6). « Je me rappellerai les actions glorieuses de l’Éternel, oui, je me souviendrai de tes merveilles d’autrefois, je penserai à toutes tes œuvres, et j’évoquerai le souvenir de tes prodiges » (Ps 77.12-13). « Souviens-toi des jours d’autrefois, passe en revue les années écoulées, de génération en génération : interroge ton père, et il te l’apprendra, tes vieillards, et ils t’en parleront » (Dt 32.7).
Revenir aux anciennes traditions pour les continuer. « Ainsi parle l’Éternel : Tenez-vous sur les routes et regardez : informez-vous des sentiers d’autrefois, voyez quel est le bon chemin, suivez-le, et vous trouverez le repos de vos âmes » (Jr 6.16). « Interroge les générations précédentes et sois attentif aux expériences des ancêtres, car nous sommes d’hier, et nous ne savons rien, nos jours sur la terre sont comme une ombre, mais ils vont t’enseigner, ils vont te parler » (Jb 8.8-9).
« Isaac creusa de nouveau les puits d’eau qu’on avait creusés du temps d’Abraham, son père, et que les Philistins avaient bouchés après la mort d’Abraham; et il leur donna les mêmes noms que son père leur avait donnés. Et les serviteurs d’Isaac creusèrent encore dans la vallée, et y trouvèrent un puits d’eau vive » (Gn 26.18-19).
« Mon peuple m’a oublié, il a chancelé dans sa marche, il a délaissé les chemins anciens pour suivre des sentiers nouveaux et une route non frayée. Aussi son pays deviendra-t-il une solitude » (Jr 18.15-16).
« Ô Dieu, nous avons entendu de nos oreilles, nos pères nous ont raconté l’œuvre que tu as faite en leur temps, aux jours d’autrefois. Ce n’est pas leur bras qui les a sauvés, mais c’est ta main droite, c’est ton bras, c’est la lumière de ta face, parce que tu leur étais favorable » (Ps 44.2,4).
« Ce que nous avons entendu et appris à connaître, ce que nos pères nous ont raconté, nous ne le cacherons pas à leurs enfants. Nous dirons à la génération future les louanges de l’Éternel et sa puissance et les merveilles qu’il a accomplies » (Ps 78.3-4). « Donne-nous encore des jours comme ceux d’autrefois » (Lm 5.21).
Prière. Seigneur, cette fête que nous célébrons fait revivre devant nous le souvenir de nos pères. C’est tout un peuple de confesseurs et de martyrs qui se lève aujourd’hui devant nous! Nous te bénissons, Seigneur, de nous les avoir donnés. Nous te bénissons de ce que, grâce à eux, à leur foi et à leurs souffrances, ton Évangile nous a été conservé! Rends-nous dignes de nos pères, et que nous ne soyons pas seulement les héritiers de leur nom, mais aussi les héritiers de leur foi et de leurs vertus.
3. Privilège et responsabilité←⤒🔗
Porter leur nom ne suffit pas. « Produisez des fruits dignes de la repentance et n’allez pas dire en vous-mêmes : Nous avons Abraham pour père, car je vous dis que de ces pierres Dieu peut faire naître des enfants à Abraham » (Mt 3.8-9). « Tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas pour cela Israël, et pour être la postérité d’Abraham, ils ne sont pas tous ses enfants » (Rm 9.6-7). « Si vous êtes à Christ, vous êtes la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse » (Ga 3.29).
Noblesse oblige. « À quiconque il aura été beaucoup donné, il sera beaucoup redemandé, et l’on exigera davantage de celui à qui on avait beaucoup confié » (Lc 12.48). « Alors il se mit à faire des reproches aux villes où il avait fait le plus de miracles, parce qu’elles ne s’étaient point repenties. Malheur à toi, Chorazin! Malheur à toi, Bethsaïda! Car si les miracles qui ont été faits au milieu de vous avaient été faits à Tyr et à Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties en prenant le sac et la cendre » (Mt 11.20-21).
Imiter leur foi et continuer leur œuvre. « C’est pourquoi nous devons nous attacher d’autant plus à ce que nous avons entendu, de peur que nous ne soyons entraînés à la dérive » (Hé 2.1). « Imitez ceux qui, par la foi et la patience, sont devenus les héritiers des promesses » (Hé 6.12). « Ils rebâtiront les antiques ruines, ils relèveront les décombres du passé, ils rétabliront les villes détruites, les décombres des anciens âges » (És 61.4).
Garder l’héritage qui reste. « Je me suis réservé sept mille hommes en Israël qui n’ont point fléchi les genoux devant Baal, et leurs lèvres ne l’ont point baisé » (1 R 19.18). « De même que le térébinthe et le chêne conservent leur tronc quand on les abat, il restera aussi de ce peuple un tronc, une postérité sainte » (És 6.13). « Achab, roi de Samarie, parla à Naboth, de Jizréel, qui possédait dans cette ville une vigne voisine du palais d’Achab, et lui dit : Cède-moi ta vigne, pour que j’en fasse un jardin potager, car elle est tout près de ma maison. Je te donnerai en échange une vigne meilleure; ou, si tu le préfères, je t’en paierai la valeur en argent. Mais Naboth répondit à Achab : Que l’Éternel me garde de te céder l’héritage de mes pères! » (1 R 21.1-3).
Avant tout, regarder au Chef. « Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, […] poursuivons avec persévérance la course qui nous est proposée, regardant à Jésus, le chef et le consommateur de la foi » (Hé 12.1-2).
Prière. Seigneur, nous avons bien mal répondu à tous nos privilèges! Nos pères, où sont-ils? Inspire-nous une humiliation salutaire! Que nous comprenions que nos devoirs sont en raison de nos privilèges, et que, héritiers de leur nom, nous le soyons aussi de leur foi et de leurs vertus!
4. Prières←⤒🔗
1. Nous te rendons grâces, ô Seigneur Dieu, notre Père céleste, pour avoir toujours accordé à ta chrétienté des hommes qui ne se sont pas contentés d’une piété tout extérieure, mais qui ont pris au sérieux leur vie spirituelle et les besoins de leur âme. Nous te bénissons très spécialement, en ce jour, pour la découverte à nouveau de l’Évangile et le renouvellement du message de salut apporté par les hommes de la Réformation. Grâce à leur appel, tu nous as montré l’inébranlable fondement sur lequel est établi le pécheur pardonné, celui qui ne se confie plus en son propre mérite, mais seulement dans la grâce manifestée en Jésus-Christ, et qui s’est laissé conduire hors des abîmes de l’épouvante vers les cimes d’une certitude qui le réconcilie avec toi. Nous voulons toujours davantage nourrir notre âme du souvenir sacré de ces hommes de Dieu, pour nous fortifier et nous redresser au contact de leur foi victorieuse et conquérante. Garde-nous contre la crainte des hommes. Fais-nous paraître en tout temps devant toi, comme des prêtres responsables, et songer que tu veux nous employer tous à ton service. Renouvelle en nous le sentiment de notre communion avec ceux qui luttent pour ton Royaume. Que l’Église de la Réforme redevienne une puissance dans la vie de notre peuple! Donne-lui de nouveau en butin les forts, suscite-lui des hommes et des femmes qui discernent les signes des temps et prennent au sérieux la foi en toi, l’éternel vivant. Ô Dieu, c’est en toi seul et en ton Fils Jésus-Christ que nous voulons être fondés et enracinés, comme l’étaient nos pères. Le jour viendra bien où la vérité, la fidélité et l’amour seront vainqueurs! Nous voulons hâter ce jour béni, lutter en ton nom, souffrir pour ton nom s’il le faut, abandonner toutes choses plutôt que de trahir notre Maître et de renier notre foi. Amen.
2. Sois béni, ô notre Dieu, de tout ce que tu as fait pour nous, pour le salut de nos âmes! Nous sommes pécheurs; tu nous as donné en Jésus un Sauveur parfait. Nous sommes, par nature, enveloppés dans les ténèbres de l’ignorance et de l’erreur; tu as fait luire devant nous le flambeau de la divine vérité. Nous sommes faibles et nous bronchons à chaque instant; tu nous soutiens et nous fortifies par ta Parole et par tes sacrements. Nous sommes semblables à la brebis égarée; tu nous as cherchés, tu nous as rassemblés sous la houlette de Jésus, l’Évêque et le Pasteur de nos âmes.
Que ton amour est infini! Tu ne veux pas que nous soyons esclaves ni de Satan ni des hommes; tu nous as appelés à la liberté glorieuse de tes enfants, en Jésus-Christ. Nous ne sommes plus sous la loi, mais sous la grâce; les erreurs et les superstitions humaines n’ont aucune puissance sur nous, car nous sommes instruits et éclairés par toi. Entre toi et notre âme qui te cherche et veut te trouver, aucune autorité humaine ne peut s’interposer. Par Jésus, le seul Médiateur, nous avons un libre accès auprès de toi.
C’est toi, ô notre Dieu, qui nous as révélé ces saintes et précieuses vérités. Tu les as confiées à ton Église. Cette Église, tu l’as établie et tu la conserves, et quand le péché et l’erreur se conjurent contre elle, tu sais te choisir de fidèles témoins pour la restaurer et pour rendre à ta Parole éternelle l’autorité que seule elle doit avoir.
Nous nous souvenons aujourd’hui, en ta sainte présence, de l’œuvre bénie accomplie par nos réformateurs. Nous nous rappelons leur foi en ton Évangile, le zèle de ta maison dont ils ont été animés, leur fidélité dans leur travail, leur joie dans la confession de la vérité devant un monde hostile, leur constance dans les afflictions, leur courage dans les persécutions. Nous pensons à cela pour te bénir et pour redire : Non point à eux, non point à des hommes, mais à toi seul soient louange et gloire!
Seigneur, qu’elle est grande la nuée de témoins fidèles dont nous sommes environnés! Et pourtant, comme nous avançons lentement et péniblement dans la voie où ils ont couru avec joie! Nous nous humilions devant toi en pensant à notre tiédeur, à notre manque de foi, à nos nombreuses infidélités. Pardonne à ton peuple, Seigneur! Ne nous retire pas la possession et la jouissance de tes dons spirituels. Convertis-nous et nous serons convertis. Ramène à toi ceux qui sont égarés; fortifie dans ton alliance ceux qui confessent ta vérité. Bénis et vivifie ton Église. Elle est la vigne que tu as plantée; nous en sommes les sarments. Ah! que nous ne soyons pas des sarments stériles, portant des grappes sauvages, mais qu’unis à Jésus, le vrai Cep, nous portions à ta gloire des fruits de piété, de charité, de fidélité. Amen.