16^e jour du 7^e mois

« Ainsi le roi n’écouta pas le peuple; car la tournure des événements venait de Dieu, en vue de l’accomplissement de la parole que l’Éternel avait dite… »

2 Chroniques 10.15
Lecture : 2 Chroniques 10.1-15

« Tout est donc politique », dira avec légèreté le lecteur superficiel de ce texte. « Non, tout est religieux », corrigera le lecteur averti. Ce qui signifie — au sens biblique du terme — que toute la vie, aussi bien privée que publique, dépend de Dieu et doit être dirigée par lui. La crise de notre temps est due à la consternante confusion entre les notions de « pouvoir » et « d’autorité ». L’État est parfois considéré comme quasi divin, ou encore comme un corps politiquement neutre. Mais ce n’est là qu’un mythe moderne — un de plus — que celui de l’État « neutre » auquel l’homme a accordé sa pleine allégeance. Le droit d’exercer une autorité dérive directement de Dieu. En rejetant Dieu, l’humaniste du passé (Roboam) et le moderne « laïc » aboutissent à la destruction de l’État. Le chemin vers le nihilisme et l’anarchie est ouvert, la contestation et le désordre politique et social deviennent la règle. En réalité, le monde des hommes est abandonné entre les mains de forces brutales.

La lecture de ce texte nous met en garde contre deux erreurs politiques : le totalitarisme de l’État d’une part, la « souveraineté du peuple » de l’autre.

La vraie, la juste politique est celle qui s’inspire de la Parole de Dieu, qui en fournit les fondements.

Prière

Éternel, ta fidélité va jusqu’aux cieux
et ta bonté dépasse toute cime.
Ta justice est pareille aux monts,
et tes jugements sont profonds,
comme le grand abîme.
À tous les êtres tu fais voir
et ta clémence et ton pouvoir.
La moindre créature,
aussi bien que le genre humain,
Vit sous tes yeux, et de ta main
reçoit sa nourriture.