2 Pierre 2 - Un prédicateur impopulaire
2 Pierre 2 - Un prédicateur impopulaire
19e jour du 2e mois
« S’il n’a pas épargné le monde ancien, mais s’il a préservé huit personnes, dont Noé, prédicateur de la justice, lorsqu’il fit venir le déluge sur un monde d’impies… »
2 Pierre 2.5
Lecture : 2 Pierre 2.1-10
Noé fut un prédicateur sans Église. Ses sermons ne convertirent personne, et les gens ne s’arrêtèrent pas de se moquer de lui au cours de très longues années. Ses propos étaient considérés comme dépourvus de bon sens. Au lieu de bâtir un temple, Noé entreprit la construction d’une arche. Il aurait été superflu de bâtir à cette époque-là une belle cathédrale ou même une modeste chapelle. Pas une famille ne l’aurait fréquentée, excepté la sienne propre. Et quelle fut la raison de l’impopularité de cet étrange prédicateur? C’est tout simplement que Noé était, nous dit saint Pierre, un prédicateur de la justice, le seul sur la face de notre vaste terre. Ses sermons condamnaient sévèrement et avec justice les péchés dont ses contemporains s’étaient tous rendus coupables.
En termes clairs et simples, il les appelait à la repentance et à se convertir de leurs voies de perversion et de perdition. Il annonçait sans hésiter le jugement imminent qui était déjà suspendu au-dessus de leurs têtes. Il ne cherchait pas à se rendre populaire en débitant ces flatteuses platitudes qui l’auraient peut-être fait accepter de ses auditeurs à la manière de tant de prédicateurs modernes, qui veulent sécuriser et flatter à tout prix leur auditoire, assumant ainsi une lourde responsabilité aux yeux de Dieu. Noé ne chercha pas à créer autour de lui un cercle d’amis et de partisans. Il ne voulut pas devenir influent en se lançant dans un mouvement dont il aurait pu devenir le chef, et il ne chercha pas davantage à devenir une personnalité influente dans les hautes sphères de la société de son temps. Noé ne compta même pas sur le succès de ses sermons, il n’évalua pas leur cote d’influence, il ne se fia pas à l’approbation des foules et ne pactisa pas avec le monde par des synthèses et des symbioses, des amalgames et des confusions. Pas davantage par un langage séduisant vide de contenu. Il se contenta de prêcher ce que Dieu lui avait révélé. Que pouvait-il faire d’autre? Il marchait régulièrement avec Dieu et savait fort bien ce que le Seigneur attendait de lui.
Un prédicateur moderne peut-il faire route avec Dieu tout en niant les éléments de base que Dieu révèle dans sa Parole? Prendre distance vis-à-vis des credo classiques de l’Église; renoncer aux fondements de la foi? De nos jours, nous devrions prendre mille précautions avant de choisir de faire partie de telle ou telle Église. Vous pourriez tomber sur une adresse que Dieu ne fréquente jamais et où il n’y a aucune place dans la prédication pour sa sainteté et pour son amour, pour sa justice et pour ses exigences. Là où la vérité révélée de Dieu est assimilée à un mythe, et plus régulièrement celle qui parle du jugement de Dieu, là, Dieu ne met jamais ses pieds. Là où l’Église chrétienne n’annonce plus que le salut qui s’obtient par la foi au Christ mort et ressuscité, là Dieu est totalement absent. Sachons aussi que son jugement s’exerce d’abord sur cette prétendue Église chrétienne.
Prière
Seigneur, marche constamment avec les prédicateurs de ta Parole et enseigne-les à prêcher de sorte que les hommes puissent écouter la vérité, la vérité tout entière et rien d’autre que ta vérité. Cette vérité qui révèle que ta justice fait peser sur le péché ta sainte colère et ton jugement, la vérité que ton amour juste entoure ceux qui se confient en ton Fils, notre Sauveur Jésus-Christ. Amen.