Cette méditation sur Éphésiens 4.21-22 a pour sujet la souffrance de mourir à soi-même et à son péché, afin de vivre selon la volonté de Dieu par son Esprit.

Source: Aujourd'hui devant Dieu. 2 pages.

Éphésiens 4 - La souffrance de mourir à soi-même

29jour du 4mois

« Vous avez été instruits […] à vous dépouiller, à cause de votre conduite passée, de la vieille nature qui se corrompt par les convoitises trompeuses… »

Éphésiens 4.21-22
Lecture : Éphésiens 4.20-25

Or, le bien propre à la créature est donc de s’abandonner à son Créateur, de rendre effective, au moyen de son intelligence, de sa volonté et de sa sensibilité, cette relation impliquée dans le simple fait qu’elle est une créature. Ce faisant, elle est bonne et heureuse. De crainte que cela ne nous paraisse une épreuve rigoureuse, ce genre de bien a son origine à un niveau bien supérieur à celui des créatures, car Dieu lui-même, en tant que Fils, de toute éternité rend à Dieu en tant que Père, par une filiale obéissance, l’être que le Père, dans son amour paternel, engendre éternellement dans le Fils.

L’homme a été créé précisément pour imiter ce modèle — l’homme du paradis l’imitait en fait — et partout où la volonté conférée par le Créateur est ainsi offerte en retour, parfaitement, dans une obéissance ravie et ravissante, par la créature, là, sans aucune espèce de doute, est le ciel, et là le Saint-Esprit est répandu. Dans le monde, tel que nous le connaissons, le problème consiste à trouver le moyen de recouvrer cet état d’abandon de soi-même. Nous ne sommes pas seulement des créatures imparfaites qui doivent être améliorées; nous sommes des rebelles, et nous devons déposer les armes.

La première réponse, donc, à la question de savoir pourquoi notre guérison est nécessairement pénible c’est que restituer cette volonté, si longtemps revendiquée par nous comme notre bien propre, est en soi, en quelque lieu et de quelque manière que cela s’opère, une cruelle souffrance. Même au paradis, j’ai supposé que l’homme avait à surmonter une ombre d’attachement à lui-même, bien que le fait d’en triompher et de céder fût alors un ravissement. Mais livrer une volonté propre, enflammée et gonflée par des années d’usurpation, constitue une sorte de mort.

Prière

Notre Père…