Évolution ou création?
Évolution ou création?
L’hypothèse de l’évolution des espèces s’est imposée peu à peu, durant notre 20e siècle, comme une vérité scientifique irréfutable, et actuellement, malgré un nombre croissant de voix parmi les plus respectées de la communauté scientifique qui en dénoncent les incohérences, elle reste admise par nombre d’esprits, se voulant éclairés, comme la seule explication possible des origines de l’univers et de l’homme. Mais on ignore souvent que, dans son escalade, cette hypothèse cherche à s’appuyer sur d’autres disciplines, telles la chimie, la géologie ou la génétique pour bénéficier de leur crédit. Ses tenants soutiennent avec assurance que même si l’homme ne peut pas être actuellement témoin des faits successifs de l’évolution, les faits, eux, sont quand même scientifiquement vérifiables.
Pourtant, des voix divergentes et des objections sérieuses à l’égard de cette méthode plus que douteuse n’ont manqué de s’élever au cours des années. Elles continuent à s’élever de plus en plus nombreuses, y compris de la part de savants non croyants de tout premier ordre, qui mettent en doute la valeur scientifique de la théorie de l’évolution.
Pour les opposants de celle-ci, ce qu’on appelle « des faits établis » n’est, en réalité, qu’un ensemble de faits sélectionnés à dessein pour étayer des interprétations préconçues et des préjugés qui n’ont vraiment rien de scientifique en faveur de l’évolution. Mais la théorie, elle, poursuit sa carrière de plus belle, séduisant comme une magicienne bien des esprits que, pour modernes qu’ils se déclarent, n’en sont pas moins disposés dans leur inconscience à gober tout verbe magique d’où qu’il vienne, comme le caméléon gobe les mouches!
Cet attrait s’explique, tout au moins en partie, par le fait que la théorie fait fi du Dieu de la création. Dès lors, même les objections scientifiques les plus sérieuses seront soit ignorées, soit combattues comme un affront de lèse-majesté contre la foi aveugle envers la déesse science, qui, répétons-le, dans le cas qui nous occupe n’est même pas une science; elle se dresse même agressivement contre toute pensée rigoureuse et honnête digne d’être appelée scientifique.
Pourquoi cette dictature larvée? D’où viennent la force de séduction et la fascination exercées par ce mensonge? L’une des raisons en est que, pour nos contemporains, le savant (vrai ou faux) est quelqu’un d’infaillible, au-dessus de toute passion, strictement objectif… On ignore sans doute que croire de manière quasi religieuse à une idée, à une théorie à laquelle on s’est donné avec passion, fait partie de l’esprit humain lorsque celui-ci tourne le dos à la vraie religion. Par conséquent, il est extrêmement difficile, même à un savant que l’on tient pour impartial, de renoncer à la théorie à laquelle il s’est attaché, même si celle-ci est démontrée fausse et que toutes les preuves pour la réfuter sont réunies.
Une autre raison, et non la moindre, est que des véritables conglomérats, d’affaires plus que de savoir, se sont édifiés au fur et à mesure sur la théorie de l’évolution et tout ce qui gravite autour. Combien de départements d’universités, de doctorats, de diplômes, de publications, de collections d’ouvrages spécialisés, de vidéos, etc., etc., ont été bâtis sur ces fausses théories! Ceux qui ont des intérêts dans ces affaires lutteront de tout leur pouvoir et de toutes leurs forces pour qu’elles ne soient pas mises à nu, trouvées sans empereur! Ce serait leur ruine… C’est l’un des domaines où la censure de notre temps a été exercée avec le plus de vigilance et de pression. C’est devenu même un véritable totalitarisme. Ils ne laisseront pas s’écrouler leur empire sans se battre avec acharnement jusqu’au bout.
À voir de près la manière dont la théorie de l’évolution s’est imposée, cherchant à placer sous sa tutelle la biologie pour s’en faire une alliée servile, prouve le caractère passionné de l’entreprise. On est pourtant à même de démontrer que les recherches ont échoué et n’ont réussi qu’à apporter des réponses superficielles et même spécieuses. Les savants ne sont pas unanimes pour admettre l’hypothèse de l’évolution. Qu’on se le dise!
Quand on examine les diverses disciplines auxquelles s’adresse la théorie pour quémander leur appui et leur emprunter leurs habits de circonstance, on s’aperçoit qu’aucune n’a besoin d’elle pour poursuivre sa propre recherche. Aucune d’entre elles ne dépend de l’évolution des espèces. Et particulièrement dans le cas de la génétique. Redisons-le : l’hypothèse de l’évolution n’est pas une science reconnue. Elle ne peut pas être enseignée comme on enseigne la physique ou la chimie. Des publications de vulgarisation dépourvues de toute rigueur scientifique (et auxquelles nous avons déjà fait allusion) essaient de la faire accepter universellement en tant que la nouvelle religion des temps modernes. Je doute que des revues scientifiques intègres lui accordent une telle place et une telle signification.
Mais tâchons d’emprunter un langage scientifique pour dénoncer le caractère religieux de la théorie que nous dénonçons. La seconde loi de la thermodynamique soutient que c’est exactement le contraire à ce que prétendent les théories évolutionnistes qui se déroule. La première loi de la thermodynamique parle d’une certaine organisation dans la conservation de l’énergie. Mais la seconde loi de la thermodynamique, qui ne la contredit pas, montre que toute énergie consumée est une énergie gaspillée, que de l’ordre nous passons vers le désordre et que la vie aboutit forcément à la mort. Nous ne connaissons actuellement, aussi bien en physique qu’en chimie et en biologie, que ce processus de désordre, de désorganisation et de mort : ce qu’on appelle entropie.
La Bible, dans le troisième chapitre de la Genèse, ne dit-elle pas précisément la même chose? Elle nous entretient de manière tragique des débuts de ce processus de mort et de désintégration cosmique. On peut, avec raison, parler de catastrophisme biblique. Un désordre accru implique et entraîne une entropie accrue. La dégénérescence de toutes choses augmente, car depuis la chute du premier couple humain, la vie est comme une roue qui tourne à sens unique : nous naissons, nous nous développons, puis nous mourons.
Il est évident que le système de pensée doctrinaire échafaudé par les tenants de la théorie de l’évolution est en flagrante contradiction avec la seconde loi de la thermodynamique. Actuellement, nous vivons dans un univers qui perd aussi bien son ordre que sa forme. Il ne peut pas y avoir d’évolution des espèces primitives vers des formes plus parfaites. Ajoutons à cette constatation fondamentale que la loi de l’entropie nécessite, pour s’expliquer, la présence d’un pouvoir supérieur de nature surnaturelle dans l’univers qui, à ses débuts, devait contenir beaucoup plus d’information et d’ordre à son propre sujet que dans l’état actuel des choses.
Mais j’ai une autre objection à élever. Plus qu’une théorie scientifique, l’évolution est une vue de l’esprit, une sorte de religion qui substitue à la foi au Dieu Créateur une notion de hasard impersonnel, dont les adeptes ont une mentalité néo-cléricale tout à fait obscurantiste. Tandis que ce dogmatisme prétendant à l’infaillibilité et cherchant à prouver des origines sans Dieu et sans providence, des hommes et des femmes en grand nombre, avides d’autre chose que de reconnaître pour ancêtre un pithécanthrope ou une innommable bactérie comme aïeule, se tournent vers les ésotérismes les plus farfelus. Depuis les admirateurs des O.V.N.I. jusqu’aux adeptes des sectes les plus bizarres, nombre de nos contemporains cherchent une explication moins mécaniste de notre univers.
La quête tragique de l’homme concernant le sens de sa vie dépasse largement les limites bornées d’une pseudoscience. Elle est la soif d’absolu, la semence de la divinité qui se trouve au tréfonds des cœurs humains perpétuellement inquiets, à moins d’être apaisés par celui qui est le seul à pouvoir le faire par sa plénitude divine.
Je voudrais conclure par ma conviction que c’est une réponse biblique et théologique qu’il convient d’apporter aux questions soulevées par l’hypothèse de l’évolution. L’alternative biblique de la création constitue l’unique interprétation correcte conforme aux deux lois de la thermodynamique. La mort règne sur un univers conçu et créé parfait au départ, mais qui est devenu soumis à ce que la Bible appelle « la vanité » en attendant « le renouvellement de toutes choses ». Notre origine d’êtres humains se trouve en Dieu. Certes, tout n’est pas clair au sujet de la création et des différentes étapes de celle-ci. Toutefois, il nous suffit, dans notre connaissance partielle et limitée, de nous contenter de notre foi au Dieu Créateur et Rédempteur si nous voulons éviter d’être les victimes sans défense de théories qui n’ont rien de scientifique, et qui pourraient nous égarer dans des illusions et nous faire sombrer dans des mystiques dépersonnalisantes.
Voilà donc ma foi claire et sereine : Dieu a créé l’univers. Il a créé tous les éléments qui le composent. Il a créé l’homme et la femme à son image et selon sa ressemblance. Seule la chute explique la décadence de l’être humain et de son univers. Mais le Christ, le Fils de Dieu incarné, est le Libérateur, celui qui a déjà entrepris le renouvellement cosmique. Après le cataclysme universel qui balaiera le monde tel que nous le connaissons, il recréera l’univers de manière radicale. Notre foi et notre espérance sont donc ancrées en Dieu, qui a fait les cieux et la terre et à qui nous appartenons tant dans la vie que dans la mort.