Démonologie - Le ministère de guérison - L'apport de la médecine moderne
Démonologie - Le ministère de guérison - L'apport de la médecine moderne
Ceux qui croient en la guérison par la grâce ne devraient pas négliger l’apport de la médecine moderne. Néanmoins, et contrairement à son confrère non-croyant, le médecin chrétien reconnaîtra que la guérison totale inclut l’esprit de l’homme, l’homme intérieur. La science médicale réparera des organes lésés, redonnera la capacité de travailler, mais elle ne saurait accorder un horizon nouveau, un but précis, une direction de l’existence clairement définie. Si l’on recherche la guérison totale de la personne, tout soin médical devra être accompagné de la prière de la foi. La santé recouvrée sera alors attribuée à la grâce qui restaure, et seulement en second lieu à la médecine ou à la psychiatrie. La médecine sera considérée comme la cause matérielle, non comme la cause efficace.
Il existe un danger de compartimentaliser la vie humaine. Certains aspects étant considérés comme relevant du domaine de Dieu, dont il s’occuperait particulièrement, et d’autres auxquels il serait indifférent. Nous pouvons légitimement nous servir de la médecine tout en priant pour la guérison physique. La prière aura une incidence réelle sur le sentiment de culpabilité ou encore la blessure ou l’angoisse cachées.
Le ministère auprès des malades commencera par porter notre attention sur les désordres physiques et mentaux dont la victime reste consciente. Mais s’il est vrai que ceux-ci ont des problèmes spirituels non évidents à première vue, alors le ministère cherchera, bien entendu, à discerner les facteurs spirituels impliqués et à discerner ce qui ne va pas à un niveau autre que physique ou psychologique. Le ministère devra se concentrer sur le problème spirituel avec la conviction que la guérison ici s’est engagée sur la bonne voie, parce qu’elle a pris en compte d’autres facteurs que des facteurs purement physiques ou psychiques. Inversement, à cause des rapports intimes entre les différents aspects de la personnalité, notre ministère pourra également discerner derrière des problèmes d’ordre spirituel des facteurs d’ordre physique ou social.
Dans ce sens, il établira le rapport entre la guérison et l’expiation (És 53.4), car nos besoins et nos maladies d’ordre physique sont liés à nos besoins spirituels, auxquels l’expiation répond directement et de manière suffisante. La puissance de la croix porte la guérison, parce qu’elle traite des relations rompues avec Dieu, qui généralement entraînent la perte de notre bien-être.
Si les traitements psychiatriques ou neuropathologiques sont légitimes dans bien des cas, aucune forme d’occultisme ne relève ni de la compétence du psychothérapeute ni de celle du psychiatre, car la psychiatrie comme telle n’a pas de remède et encore moins de guérison à offrir à la véritable possession. Elle se borne à reconnaître des troubles psychiques et les traite tant bien que mal. La possession démoniaque relève du domaine strictement spirituel, qui dépasse la compétence du psychiatre. Une psychologie non théiste oblitérera la distinction entre l’homme et l’animal, pour énoncer ici encore l’hypothèse de l’évolution des espèces totalement inadéquate pour expliquer l’homme, sa nature, son mal, ses problèmes, son salut. En plus, nombre de psychiatres adoptent une présupposition totalement humaniste et anti-théiste pour conclure que la possession démoniaque n’existe pas.
Dans certains milieux, on confie les cas de possession à des experts. La question est de savoir qui est l’expert en la matière… Est-ce celui qui reconnaît la révélation biblique comme source de connaissance de la nature et de la condition humaine, qui admet l’historicité de la chute, ou bien celui qui refuse toute référence biblique sur l’ensemble des questions qui se posent à tout homme? Dans ce cas, qui sera l’expert capable de s’occuper du mal profond qu’est la possession?
L’adhésion sans réserve à l’autorité suprême des saintes Écritures répondra adéquatement à ce problème, comme à tous les autres, et cela, ajoutons-nous, de manière radicale. Le médecin chrétien, comme tout chrétien à titre individuel, saura s’éclairer à la lumière divine dans laquelle il verra sa lumière. Ainsi que le signalait Cornelius Van Til, l’irrationalité de l’esprit et toute insanité mentale devront être considérées comme l’effet de la démission et la fuite de la source de toute rationalité. Gardons à l’esprit à la fois la distinction entre les diverses formes de la manifestation du mal et la cause originelle commune à toutes. Or, même ainsi, lorsque le médecin se trouve en face d’une maladie mentale, il pourrait, dans certains cas, y déceler un arrière-fond démoniaque.