Psaume 132 - Le lieu de repos de l’Éternel
Psaume 132 - Le lieu de repos de l’Éternel
« Cantique des montées. Éternel, souviens-toi de David, de toutes ses peines! Il fit ce serment à l’Éternel, ce vœu au puissant de Jacob : Je n’entrerai pas dans la tente où j’habite, je ne monterai pas sur le lit où je couche, je ne donnerai ni sommeil à mes yeux, ni assoupissement à mes paupières, jusqu’à ce que j’aie trouvé un lieu pour l’Éternel, une demeure pour le puissant de Jacob. Voici que nous en avons entendu parler à Éphrata, nous l’avons trouvée dans la campagne de Yaar… Allons à sa demeure, prosternons-nous devant son marchepied!… Lève-toi, Éternel, viens à ton lieu de repos, toi et ton arche imposante! Que tes sacrificateurs soient revêtus de justice, et que tes fidèles poussent des cris de joie! À cause de David, ton serviteur, ne repousse pas ton messie! L’Éternel a fait serment à David, en vérité il n’y reviendra pas : C’est un de tes descendants que je mettrai sur ton trône. Si tes fils observent mon alliance et mes préceptes que je leur enseigne, leurs fils aussi pour toujours siégeront sur ton trône. Oui, l’Éternel a choisi Sion, il l’a désirée pour son habitation : C’est mon lieu de repos à toujours; j’y habiterai, car je l’ai désirée; je comblerai de bénédictions ses ressources, je rassasierai de pain ses pauvres; je revêtirai de salut ses sacrificateurs, et ses fidèles pousseront des cris de joie. Là, j’élèverai la puissance de David, je préparerai un successeur à mon messie, je revêtirai de honte ses ennemis, et sur lui brillera son diadème. »
Psaume 132
L’endroit décrit dans notre texte comme le lieu de repos de l’Éternel pour toujours était ce rocher en forme de pouce dans le bastion de Jérusalem, connu sous le nom de « Sion ». Cette ville, avec sa place forte, était la ville que le Seigneur donna à David pour être sa capitale.
Alors que nous suivons les informations à notre époque, nous avons pleinement conscience que la ville de Jérusalem dans l’État d’Israël ne nous apporte aucune preuve du fait que le Seigneur y avait sa demeure. Comment donc pouvons-nous concilier la promesse avec cette réalité?
Le Seigneur avait juré avec un serment immuable qu’un des fils de David s’assiérait sur le trône de David à Jérusalem. Il est vrai que cette promesse comportait une condition : que les fils de David respectent les obligations de l’alliance de Dieu avec Israël. Nous savons d’après les livres bibliques des Rois et des Chroniques que de nombreux descendants de David ne sont pas parvenus à respecter les lois de Dieu. Leur rébellion était si persistante qu’au bout du compte la maison de David finit en exil et que la ville de Jérusalem, y compris le temple sur la montagne de Sion, fut détruite. Pour autant qu’on puisse en juger à vue d’œil, Sion n’était pas la demeure éternelle de Dieu.
Toutefois, le Seigneur avait fait un serment solennel. C’est ainsi qu’au moment choisi par lui, il envoya son propre Fils dans ce monde, naître dans la famille de David en tant qu’héritier du trône de David (Mt 1). Durant toutes les années de sa vie, Jésus-Christ a parfaitement respecté l’alliance et les témoignages que Dieu avait prescrits. Ce fut encore le cas même sous la pression de la croix et jusqu’à l’instant précis de sa mort. Malgré le rejet à la fois de Dieu et des hommes, en dépit des souffrances les plus atroces de l’enfer (le jugement éternel du Dieu saint envers le péché de toute la race humaine), il n’a jamais péché, pas une seule fois.
En raison de son obéissance, le Christ fut ressuscité des morts et transporté au ciel dans la Jérusalem céleste, dans la présence de Dieu. Aujourd’hui, il demeure là sur le trône jusqu’à son retour dans la nouvelle Jérusalem sur cette terre, une ville si grande et si glorieuse qu’elle éclipsera totalement la Jérusalem terrestre (Ap 21.10-27).
La Jérusalem d’antan ne fut qu’une faible préfiguration de la gloire de la future Jérusalem, où Dieu aura sa demeure pour toujours avec les hommes. Ce sera à la fois la maison de Dieu et notre maison, quelle merveille!