Psaume 133 - Des frères unis ensemble
Psaume 133 - Des frères unis ensemble
« Cantique des montées. De David. Voici qu’il est bon, qu’il est agréable pour des frères d’habiter unis ensemble! C’est comme l’huile la meilleure qui, répandue sur la tête, descend sur la barbe, sur la barbe d’Aaron, qui descend sur le bord de ses vêtements. C’est comme la rosée de l’Hermon, qui descend sur les montagnes de Sion; car c’est là que l’Éternel donne la bénédiction, la vie, pour l’éternité. »
Psaume 133
Que ce soit dans le mariage, dans la famille, à l’Église ou dans notre communauté, nous sommes tous d’accord pour dire que l’unité est bonne et agréable. Nous détestons les divisions et les tensions, surtout dans nos foyers. Cependant, tristement, nous vivons régulièrement l’éloignement et la discorde. Comment pouvons-nous atteindre et maintenir l’unité?
Le Psaume 133 nous aide à travers l’image de l’huile versée sur la tête d’Aaron. Tout naturellement, cette huile précieuse « descend » (v. 2) le long de son visage, sur sa barbe, puis s’écoule sur ses vêtements. C’est un indice qui révèle l’origine de toute véritable unité : c’est un don qui vient d’en haut. Il est déversé depuis le ciel et de là, il « descend » sur l’Église sur terre. L’unité n’est pas l’œuvre des humains.
David vécut la discorde lorsque son beau-père Saül chercha à le tuer, malgré ses meilleurs efforts pour résoudre le conflit. Il connut aussi la division dans sa famille et dans son pays lorsque son propre fils Absalom tenta de lui ravir le trône et qu’à nouveau tous ses efforts ne lui permirent pas d’atteindre l’unité. Ce don précieux, reconnut David, ne pouvait venir que d’en haut, de Dieu.
Notre Seigneur Jésus-Christ avait des disciples près de lui durant tout son ministère public. Toutefois, lorsque Jésus leur parla de ses souffrances à venir, il ne leur demanda pas de rester à ses côtés, advienne que pourra. Il savait qu’ils prendraient tous la fuite et même qu’ils le renieraient (Mt 26.31-35). Il se tourna alors vers son Père par la prière et demanda que, dans sa souveraineté, il restaure l’unité au milieu de cette trahison (Jn 17.11). Voyez-vous, Jésus comprenait bien ce qu’affirme le Psaume 133.
Après cette prière, il put aller, seul, à la croix, avec une calme confiance, sans ressentir l’unité avec ses disciples, sans cette belle et agréable harmonie, mais au contraire avec la douleur cinglante de leur abandon. Sur la croix, même son Père au ciel le rejeta…
Au ciel, cependant, Dieu avait entendu sa prière, de telle sorte qu’après sa résurrection, Jésus rencontra ses disciples ensemble. Il put même les appeler « frères » (Mt 28.10)! Plus tard, le Christ déversa son Saint-Esprit pour que certaines des mêmes personnes qui avaient un jour réclamé sa crucifixion soient désormais « ensemble » et qu’elles aient « tout en commun » (Ac 2.42-47).
Il est donc possible qu’aujourd’hui encore des pécheurs divisés à cause de blessures infligées les uns aux autres puissent, par la grâce de Dieu, demeurer ensemble dans l’unité. L’unité des frères qui demeurent ensemble est un don précieux déversé depuis le ciel.