TEXTE BIBLIQUE

Romains 5.

CATÉCHISME DE HEIDELBERG

Question 39 : « Y a-t-il quelque chose de plus dans le fait qu’il a été crucifié que s’il était mort autrement? »

« Oui, car par là je suis assuré qu’il s’est chargé de la malédiction qui pesait sur moi, puisque la mort sur la croix était maudite de Dieu. »

Question 40 : « Pourquoi le Christ a-t-il dû subir la mort? »

« Parce que la justice et la vérité de Dieu sont telles que nos péchés ne pouvaient être acquittés autrement que par la mort du Fils de Dieu. »

Question 41 : « Pourquoi a-t-il été enseveli? »

« Pour attester qu’il était vraiment mort. »

Question 42 : « Mais puisque le Christ est mort pour nous, comment se fait-il que nous devions aussi mourir? »

« Notre mort n’est pas un paiement pour nos péchés, mais seulement une mise à mort du péché et une entrée dans la vie éternelle. »

Question 43 : « Quel profit nous revient-il encore du sacrifice du Christ et de sa mort sur la croix? »

« Que par sa puissance notre vieil homme est crucifié, mis à mort et enseveli avec lui, afin que les mauvaises convoitises de la chair ne dominent plus en nous, mais que nous nous offrions nous-mêmes à lui en sacrifice de reconnaissance. »

Question 44 : « Pourquoi est-il ajouté : il est descendu aux enfers? »

« Afin que dans mes plus grandes tentations, je sois bien assuré que mon Seigneur Jésus-Christ, par son angoisse inexprimable, par les tourments et les terreurs dont son âme fut saisie sur la croix et auparavant, m’a délivré de l’angoisse et des peines de l’enfer. »

Question 56 : « Que crois-tu de la rémission des péchés? »

« Parce que Jésus-Christ a totalement payé pour eux, Dieu ne veut jamais plus se souvenir de mes péchés ni de ma nature corrompue contre laquelle j’ai à combattre pendant toute ma vie; et il me donne par grâce la justice de Jésus-Christ afin que je ne vienne jamais en jugement devant lui. »

NOTES EXPLICATIVES

1. La nécessité de la mort de Jésus

Dieu demande la réparation de nos fautes. Celle-ci ne pouvait pas avoir lieu autrement que par la mort du Fils unique de Dieu. Dieu ne se contente pas de la souffrance de la victime, mais il exige aussi sa mort. Jésus savait quel serait le prix qu’il devait payer pour notre péché. Dans l’Évangile selon Jean, au chapitre 3, il dit : « Comme Moïse a élevé le serpent dans le désert, ainsi le Fils de l’homme doit être élevé… » Il faisait allusion à sa crucifixion. Jésus savait qu’il était nécessaire de délivrer l’homme. Puisque lui seul a été notre Médiateur, lui seul pouvait mourir à notre place.

Nous ne devons pas croire que Jésus a été un simple martyr. Il ne fut pas sans défense, bien qu’il fut l’objet de la vengeance du peuple. Il devait mourir du point de vue de Dieu. Du point de vue de l’homme, il a accepté la volonté divine. À plusieurs reprises, il avait déclaré la nécessité de sa mort. Mais il avait aussi annoncé sa résurrection. Il s’abandonna donc à la volonté de Dieu : « non pas ma volonté, mais la tienne ». Ailleurs, il affirmait : « Personne ne m’ôte la vie, je la donne de moi-même, j’ai le pouvoir de la donner et de la reprendre » (Jean 10.18).

Jésus s’est humilié et il s’est offert librement à nous. « Il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. » (Philippiens 2.8).

2. Il faut être crucifié avec Jésus-Christ

Il n’est pas possible d’être crucifié physiquement avec Jésus. Mais si nous sommes en union spirituelle avec lui, « le vieil homme » est crucifié avec le Christ. Il est mort et enseveli. « J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Galates 2.20).

Cela veut dire que notre vieille nature et notre comportement habituel doivent disparaître. Nous devons marcher dans la nouveauté de vie. « Sachant que notre vieille nature a été crucifiée avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché » (Romains 6.6).

Cela ne veut pas dire que nous cessons de pécher. Mais nous sommes libérés du joug du péché, afin d’être serviteurs du Christ. « Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n’obéissez pas à ses convoitises » (Romains 6.12).

Au lieu de servir le mal, nous servons Dieu. Nous devons nous réjouir de l’offrande que nous faisons de notre personne. Notre reconnaissance résulte de notre salut par le Christ. « Il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux » (2 Corinthiens 5.15).

3. L’ensevelissement de Jésus

La valeur de la mort de Jésus était tellement grande qu’elle devait être très certaine. Dieu a permis que les ennemis de Jésus constatent sa mort. Le centenier a percé les flancs de Jésus pour être sûr qu’il était décédé. Les Juifs ont demandé à Pilate de sceller le tombeau afin que personne ne puisse enlever son corps et qu’on ne croie pas à une prétendue mort seulement. Ceci était nécessaire pour prouver que Jésus était bien mort. Notre mort ne répare pas la justice de Dieu; Christ est mort à notre place afin de nous donner la vie éternelle. Nous devons mourir, car notre corps doit être semé dans la corruption, mais aussi ressuscité dans l’incorruptibilité. À cause de la mort du Christ, notre mort sera une glorification. « Pour moi, vivre c’est le Christ, mais mourir m’est un gain », dit l’apôtre Paul (Philippiens 1.21).

4. Descendu aux enfers

Dans le Symbole des apôtres, nous lisons que le Christ est descendu aux enfers. Que signifie cette expression? D’après le catholicisme romain, Jésus y était descendu pour amener les croyants de l’Ancienne Alliance au paradis. Certains protestants pensent que Jésus a montré sa victoire en descendant aux enfers. D’autres croient que c’était pour y prêcher l’Évangile aux morts qui ne l’avaient pas entendu. Les réformés croient que l’âme de Jésus alla aussitôt au ciel. Sur la croix, il avait dit à l’un des deux larrons crucifiés en même temps que lui : « En vérité, je te le dis, tu seras aujourd’hui avec moi dans le paradis » (Luc 23.43).

Nous savons aussi que son corps est resté dans la tombe, jusqu’au moment de sa résurrection. Pour nous, cette expression signifie que Jésus a souffert toute sa vie, mais tout spécialement sur la croix. Car sur la croix il a porté toute la dette accumulée de l’humanité. Il n’était pas nécessaire qu’il aille physiquement aux enfers. Pendant qu’il était crucifié, il a souffert dans l’angoisse, la peine, la terreur et l’agonie infernale.

Puisque Dieu a un but pour toutes choses, il est raisonnable de croire et d’être certain que la souffrance de Jésus nous procure une très grande bénédiction. Dans la tentation, nous pouvons être sûrs que notre Seigneur Jésus nous a délivrés des tourments et de toute angoisse. Il existe beaucoup de souffrances dans notre monde, les épreuves sont sévères et les tentations dures. Mais la puissance du Christ nous soutient en toutes choses. Nous pouvons avec assurance nous rapprocher de Dieu, car notre Sauveur intercède auprès de lui en notre faveur. « Car, ayant été tenté lui-même dans ce qu’il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés » (Hébreux 2.18). « Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins » (Hébreux 4.16).

RÉVISION

1. La mort de Jésus était-elle nécessaire?
   Oui, car elle apporte la réparation de nos péchés.
    
2. Le Christ savait-il qu’elle était nécessaire?
   Oui, car il a très souvent prédit sa mort et il l’a acceptée volontairement.
    
3. Comment savons-nous que le Christ n’est pas un simple martyr?
   Car il a dit : « Personne n’ôte ma vie, j’ai le pouvoir de la donner et de la reprendre. »
    
4. Quel est maintenant notre devoir envers Jésus?
   Nous devons nous offrir à lui dans un sacrifice reconnaissance.
    
5. Pourquoi Jésus a-t-il été enseveli?
   Pour prouver qu’il était réellement mort.
    
6. Que signifie : il est descendu aux enfers?
   Qu’il a porté l’agonie sur la croix, afin de pouvoir nous fortifier dans nos épreuves.

RÉFLEXION

1. Jésus a-t-il eu peur de la mort? Devons-nous avoir peur de notre mort?
2. Pour qui Jésus est-il mort? Pour tous les hommes ou bien pour tous les croyants?
3. Résumer le chapitre 5 de l’épître aux Romains.
4. Puisque Jésus devait mourir, les meurtriers de Jésus sont-ils innocents?

LECTURES BIBLIQUES QUOTIDIENNES

1. La patience de Dieu - Matthieu 21.33-44
2. Le Bon Berger donne sa vie - Jean 10.11-18
3. Pourquoi m’as-tu abandonné? - Psaume 22
4. Il a été crucifié - Marc 15.16-28
5. Il est mort - Marc 15.29-37
6. Il a été enseveli - Marc 15.38-47
7. Christ est mort pour nous - Romains 5.6-11