Jean 14 - Je suis le chemin, la vérité et la vie
Jean 14 - Je suis le chemin, la vérité et la vie
« Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. »
Jean 14.6
Texte : Jean 13.33 à 14.14
Bien-aimés en Jésus-Christ,
Le message de la Bible est diamétralement opposé aux valeurs de notre culture. La société actuelle croit qu’il existe plusieurs chemins, plusieurs vérités, plusieurs façons de vivre. Personne n’a le droit d’imposer son chemin, sa vérité ou son mode de vie aux autres, nous dit-on. Le message de la Bible est très choquant parce que Jésus prétend à l’exclusivité. « Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jn 14.6). Voilà sûrement l’affirmation la plus exclusive que Jésus ait jamais faite.
En réalité, elle est à la fois inclusive et exclusive. Elle est inclusive dans le sens qu’elle est pour tous. « Nul ne vient au Père que par moi. » Tout homme et toute femme sont appelés à venir au Père par Jésus-Christ. C’est vrai pour les gens de toute culture, de toute langue, de toute époque et de toute religion. En même temps, c’est une affirmation exclusive dans le sens qu’elle exclut tout autre moyen de parvenir jusqu’au Père. Jésus-Christ est le seul et unique chemin. Il est la vérité absolue. Il est la seule source de vie.
Pour bien des gens, cette affirmation est trop inclusive parce qu’ils ne veulent pas entrer par ce chemin. Ils refusent cette option. En même temps, elle leur paraît trop exclusive parce qu’elle ne permet aucun autre choix. Il n’y a aucune place pour d’autres options. Alors, forcément les chrétiens sont vus comme étroits d’esprit. Oui, c’est vrai, le chemin qui mène à la vie est étroit, mais il est efficace. Pour tous ceux qui ont reçu le privilège d’être éclairés par le Saint-Esprit, cette déclaration n’est pas du tout choquante. Au contraire! Elle est notre plus grande joie. Jésus-Christ est ce dont nous avons désespérément besoin. Il est le chemin, la vérité et la vie!
1. Je suis le chemin⤒🔗
Jésus a réuni ses disciples dans l’intimité et dans la paix, avant la tempête, pour les préparer à ce qui vient bientôt. Jésus leur annonce qu’ils ne peuvent le suivre là où il va. Pierre lui demande alors : « Seigneur, où vas-tu? » (Jn 13.36). Puis il ajoute : « Pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant? » (Jn 13.37). Pierre est estomaqué. Il a tout abandonné pour suivre Jésus et maintenant il se fait dire qu’il ne peut plus suivre son Maître! Pierre ne comprend pas. Jésus doit passer par un chemin qui lui est réservé à lui seul, le chemin qui mène à la croix. Ici aussi, c’est exclusif : lui seul doit se rendre à la croix.
Jésus explique à ses disciples qu’il doit bientôt les quitter pour retourner vers le Père.
« Que votre cœur ne se trouble pas. Croyez en Dieu, croyez aussi en moi. […] Car je vais vous préparer une place. […] Je reviendrai et je vous prendrai avec moi » (Jn 14.1-3).
Jésus les prépare à de grandes choses — à sa mort, à sa résurrection, à son ascension —, mais eux sont dépassés, ils ne peuvent comprendre. Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons où tu vas; comment en saurions-nous le chemin? » (Jn 14.5). Jésus ne répond pas directement à sa question, mais la réponse du Seigneur est d’une clarté absolue. « Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jn 14.6). L’important n’est pas tant l’endroit où Jésus s’en va, mais plutôt la personne même de Jésus.
Que signifie que Jésus soit le chemin? Un chemin suppose un point de départ et un point d’arrivée. Le point de départ, c’est nous, dans nos péchés et dans notre misère. Le point d’arrivée, c’est Dieu le Père. Entre les deux, comment faire le trajet? Comment sortir de notre corruption pour aller vers le Dieu trois fois saint? Au commencement, Adam et Ève vivaient en pleine communion avec Dieu. Le chemin vers Dieu était grand ouvert, mais l’homme s’est révolté contre son Créateur. Conséquence : le chemin a été barré. Le Dieu saint ne peut recevoir des pécheurs chez lui.
Depuis ce jour, les hommes ont inventé toutes sortes de chemins pour essayer de trouver une solution. À l’époque de l’Empire romain, on croyait en plusieurs dieux. C’est ce qu’on appelle le polythéisme. Les chrétiens refusaient d’adorer les faux dieux. Ils ont été persécutés parce qu’ils croyaient que Jésus est le seul chemin vers Dieu. Aujourd’hui, bien des gens pensent que tous les chemins peuvent conduire au sommet de la montagne. C’est ce qu’on appelle le pluralisme. Dans ce contexte, il est certain que nous serons encore persécutés, parce que nous croyons que Jésus est le seul chemin, à l’exclusion de tous les autres.
Au cœur du pluralisme, la parole de Jésus retentit : « Je suis le chemin. » Jésus ne dit pas : « Je suis venu montrer le chemin » ou « Je suis venu enseigner le bon chemin ». Non, il dit : « Je suis moi-même le chemin. » Oui, bien sûr, Jésus a enseigné le chemin. Même les Juifs l’ont reconnu : « Nous savons que tu enseignes la voie de Dieu selon la vérité » (Mc 12.14). Oui, bien sûr, Jésus nous guide sur le chemin. Le vieux Zacharie a dit : Il est venu « pour diriger nos pas dans le chemin de la paix » (Lc 1.79). Oui, mais Jésus-Christ est encore bien plus. Il est le chemin vers le Père. Il est le seul Médiateur entre Dieu et les hommes. « Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jn 14.9).
Nous ne sommes pas sauvés par des principes abstraits, par des formules mathématiques ou par des forces cosmiques universelles. Ni la philosophie, ni la science, ni les croyances du type « Nouvel Âge » ne peuvent nous fournir le chemin. Nous sommes sauvés par une personne, une personne unique au monde : Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme. Dieu est un être personnel qui désire une relation personnelle avec nous. La communion avec Dieu est bloquée par le péché. Nous avons embrouillé et coupé notre relation avec Dieu par nos propres fautes. Notre problème fondamental n’est pas que nous ayons besoin d’une meilleure éducation, d’une meilleure santé, d’une plus grande paix intérieure ou d’une meilleure harmonie avec « l’énergie universelle »; notre problème fondamental, c’est que nous sommes en conflit avec notre Créateur. C’est un problème relationnel. Nous avons besoin d’être réconciliés avec Dieu. Jésus est le chemin parce qu’il nous procure la réconciliation. Il est la seule personne qui puisse nous réconcilier avec Dieu. « Je suis le chemin. »
Comment l’obstacle du péché peut-il être enlevé? Par la mort de Jésus sur la croix. Il est venu payer notre dette. Il a été puni à notre place. Il s’est humilié, il a souffert, il est mort pour ôter l’obstacle. Il nous ouvre un libre accès vers le Père. C’est uniquement par lui que nous pouvons retrouver cette relation vivante et personnelle avec le Père. Entrons par lui. Suivons son chemin. Réjouissons-nous d’avoir été réconciliés avec Dieu. Chaque fois que nous retombons dans le péché, le diable vient nous chuchoter à l’oreille : « Comment peux-tu donc être pardonné et accepté par Dieu quand tu pèches de cette façon? » Ne désespérons pas! Jésus le juste est mort pour des injustes. Quand j’entends cette bonne nouvelle, les larmes me viennent aux yeux et je me dis : « Comment pourrais-je encore pécher contre mon Dieu qui est si bon pour moi? Par la force de son Esprit, je veux m’efforcer de ne plus pécher, car je suis son enfant. » Réjouissons-nous! Le chemin est désormais ouvert pour toujours pour que nous ayons libre accès à la présence de Dieu.
2. Je suis la vérité←⤒🔗
Au commencement, Adam et Ève avaient le privilège de connaître Dieu et de connaître la vérité. Leurs cœurs et leurs pensées étaient remplis de vérité : vérité sur Dieu, vérité sur eux-mêmes, vérité sur le monde. Cependant, le diable est venu répandre le mensonge. Mensonge quant à la parole de Dieu : « Dieu a-t-il réellement dit? » (Gn 3.1). Mensonge quant aux conséquences du péché : « Vous ne mourrez pas du tout! » (Gn 3.4). Mensonge quant aux bonnes intentions de Dieu et aux fausses promesses du diable : « Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et que vous serez comme des dieux » (Gn 3.5). Quand Adam et Ève ont péché, leurs cœurs ont été engloutis dans le mensonge. Leur existence a basculé dans l’illusion et la tromperie. Depuis ce jour, les hommes ont préféré le mensonge à la vérité.
Au cœur de tous ces mensonges qui nous entourent, la parole de Jésus retentit : « Je suis la vérité. » Beaucoup de gens ne croient plus qu’il existe une vérité absolue. Si vous osez dire à quelqu’un que vous connaissez la vérité, vous savez bien ce que l’on vous répondra : « Pour qui te prends-tu? Tu prétends avoir le monopole de la vérité? » Les gens pensent que chacun détient une parcelle de la vérité. « Tu peux croire ce que tu veux. Moi, je crois ce que je veux. C’est peut-être vrai pour toi, mais pas pour moi. » La vérité devient subjective, plutôt qu’objective. Elle devient floue, plutôt que limpide. Elle devient comme du sable mouvant sous nos pieds plutôt que solide comme le roc.
Le monde d’aujourd’hui est incapable de dire « C’est vrai » ou « C’est faux », « C’est bien » ou « C’est mal ». Il y a quelques années, l’armée canadienne a demandé aux aumôniers chrétiens : « Vous ne devriez plus prier au nom de Jésus. Vous ne devriez plus prononcer publiquement le nom de Jésus-Christ. C’est offensant pour les autres. » Se contenter de dire « Dieu », c’est acceptable; les gens peuvent maintenant comprendre le mot Dieu à leur façon, comme il leur convient, selon le dieu de leur imagination. Par contre, parler de Jésus-Christ devient trop spécifique, trop exclusif.
Voilà ce que Jésus déclare : « Je suis la vérité. » Il ne dit pas : « Je suis venu vous dire la vérité » ou « Je suis venu vous montrer où se trouve la vérité ». Non, il dit : « Je suis la vérité. » Jésus en lui-même, dans sa personne, révèle la vérité au sujet du Père. « Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père » (Jn 14.7). Si nous pouvons vraiment connaître le Père, c’est uniquement parce que Jésus est la vérité.
Qu’apprenons-nous sur le Père quand nous regardons à Jésus? Nous apprenons que Dieu est personnel. Dieu n’est pas une force impersonnelle dans l’univers. Il n’est pas une force qui met l’univers en mouvement par des lois physiques froides et abstraites. La vérité n’est pas simplement une équation scientifique. Dieu n’est pas non plus une énergie cosmique universelle qui se répand dans l’univers et que l’on pourrait capter au moyen d’une technique occulte. La vérité n’est pas une impression subjective. La vérité est objective. Elle correspond exactement à la réalité. Elle est solide, elle ne nous trompe jamais. En même temps, la vérité est personnelle et chaleureuse. Jésus-Christ nous révèle Dieu le Père. Il nous fait voir que Dieu est personnel, qu’il est saint, juste et plein de grâce. Il désire communiquer avec des personnes. Il veut se faire connaître à nous. Il veut que nous le connaissions en vérité.
L’Église doit continuer de prêcher fidèlement qu’il existe une vérité objective, basée sur la réalité, et non pas subjective, basée sur nos émotions. En même temps, nous prêchons que cette vérité est personnelle. Elle se résume en une personne : Jésus-Christ. La vérité est vivante et active. Elle nous saisit, elle nous remplit, elle nous éblouit, elle nous convainc, elle nous fait du bien, elle nous restaure, elle nous réjouit, elle nous fait vivre en communion avec le Père. « Je suis la vérité. […] Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. » Connaissons-nous Jésus-Christ? Croyons-nous en lui? Toutes ses paroles sont dignes de confiance. Cherchons-nous à connaître de mieux en mieux sa Parole afin de marcher dans la vérité? Faisons-nous connaître aux autres la vérité? Soyons convaincus que la Parole de Dieu a la puissance de convaincre et d’éclairer les cœurs les plus endurcis.
3. Je suis la vie←⤒🔗
Adam et Ève, au paradis, avaient reçu la vie. Ils possédaient la vie physique et spirituelle. Ils étaient pleinement vivants. Quelle fut la conséquence du péché? Dieu a dit : « Le jour où tu en mangeras, tu mourras » (Gn 2.17). Et c’est bien vrai! Le jour où ils ont désobéi, ils sont morts. À l’instant même, ils sont morts spirituellement. Leur amour pour Dieu s’est éteint. Leur cœur est mort et leur corps a commencé à mourir, jusqu’au jour où ils sont morts physiquement. Un jour, la mort éternelle attend ceux qui n’auront pas cru en Jésus-Christ. Par la désobéissance d’un seul, la mort s’est étendue sur tous les hommes.
Nous vivons aujourd’hui dans une culture de mort, une culture qui tue les bébés dans le ventre de leurs mères, qui veut tuer les personnes âgées et les personnes malades qui souffrent trop sous prétexte de « dignité ». Mais par-dessus tout, nous sommes entourés d’hommes et de femmes qui sont morts spirituellement. Ils n’ont pas d’amour pour Dieu, ils n’ont pas la crainte de Dieu, ils n’ont aucun intérêt pour sa Parole et pour ses œuvres. Ils ont le cœur froid et sans vie. Ils sont morts devant Dieu. Nous étions comme cela, nous aussi.
Au cœur de toute cette mort spirituelle, la parole de Jésus retentit : « Je suis la vie. » Jésus possède la vie en lui-même. Il est la source de la vie. Il donne la vie à ceux qui lui appartiennent. « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jn 17.3). Nous avons désespérément besoin de cette vie. Nous avons besoin d’être arrachés à la puissance de la mort pour vivre la vie véritable! Le Saint-Esprit doit nous régénérer pour nous donner un cœur nouveau, un cœur qui craint Dieu, qui aime Dieu, qui obéit à Dieu, qui espère en Dieu. Jésus-Christ possède en lui-même cette vie. Il est le seul qui peut nous procurer la vie. La vie spirituelle commence dès maintenant pour ceux qui croient en lui. Oui, le péché, le mensonge et la mort sont toujours là qui nous guettent. La vie nouvelle n’est pas encore pleinement développée en nous. Mais soyons reconnaissants! Elle a déjà commencé. Jésus est la vie. À cause de lui, le Saint-Esprit nous a régénérés. Nous avons une espérance. Un jour, cette vie nouvelle nous sera donnée dans toute sa richesse et sa plénitude.
Oui, Adam a péché. Le chemin a été bloqué. Mais, gloire à Dieu! Jésus, le chemin, nous procure la réconciliation. Le mensonge est venu nous tromper. Mais, gloire à Dieu! Jésus, la vérité, nous fait connaître le Père. La mort s’est mise à régner partout sur la terre. Mais, gloire à Dieu! Jésus, la vie, nous donne la vie par son Esprit. N’est-ce pas étonnant, si l’on pense à l’occasion où Jésus a prononcé cette parole, dans un dernier moment d’intimité avec ses disciples, dans le calme avant la tempête? Son chemin semblait fermé, ne conduire qu’à la croix. Les mensonges proférés contre lui l’accusaient faussement et semblaient avoir le dessus. La mort même est venue frapper le Fils de Dieu et a semblé nous enfermer dans le désespoir. Toutes les puissances diaboliques s’abattaient contre lui, mais c’était selon le plan de Dieu, son plan de rédemption. C’était pour nous ouvrir le chemin nouveau, nous faire connaître la vérité pleine de joie et nous donner la vie en abondance.
Maintenant, venez! Venez à lui! Nous n’avons pas besoin de nous fabriquer un chemin par nos propres efforts ou par notre propre justice. Jésus est le chemin tout préparé pour nous. Nous n’avons pas besoin de nous creuser la tête à chercher partout la vérité. Jésus est la vérité déjà révélée, accessible dans sa Parole. Nous n’avons pas besoin d’essayer de nous insuffler nous-mêmes une énergie nouvelle. Jésus est la vie, qui nous est donnée par son Esprit. Il suffit de marcher en lui, de croire dans sa Parole et de vivre pleinement par son Esprit. « Je suis le chemin, la vérité et la vie. » Cette parole retentit dans nos cœurs. Le Saint-Esprit nous dit intérieurement : « Oui, c’est bien vrai »! Quel merveilleux Sauveur nous avons! Marchons-nous sur son chemin? Connaissons-nous de mieux en mieux sa vérité? Vivons-nous richement de sa vie nouvelle? Pour nous qui croyons, cette parole n’a rien de choquant. Au contraire! Elle nous procure tout ce dont nous avons vraiment besoin. Elle nous remplit de la plus grande joie! Amen.