Cette méditation sur Ésaïe 30.15 a pour sujet le calme et la confiance qui se trouvent en Dieu seul, et non dans nos idoles que nous prenons souvent pour appui.

3 pages. Traduit par Paulin Bédard

Ésaïe 30 - Le calme et la confiance

En quoi mettez-vous votre confiance?

Sans exagération, c’est la question la plus importante de notre vie : À qui faire confiance? Où cherchez-vous la sécurité, la confiance, la paix et le repos dont vous avez besoin? Voici la seule bonne réponse : « J’ai confiance en Dieu. Je m’attends à lui. Ma foi est dans le Seigneur seul. »

Tout chrétien sera d’accord avec cela. C’est-à-dire que tout chrétien dira probablement : « Je veux faire confiance à Dieu. » Mais ils diront probablement aussi : « Je n’ai pas autant confiance en lui que je le devrais. » Car c’est une question à laquelle nous répondons par nos actes.

En quoi mettez-vous votre confiance? Nous le prouvons non pas par nos paroles (ce qui est facile), mais par nos actes (ce qui est difficile).

Si vous avez vraiment confiance en Dieu, le priez-vous comme il se doit, dans un esprit d’humilité, avec une certaine constance?

Et si vous avez confiance en Dieu, comment réagissez-vous face à vos difficultés ou à vos incertitudes? Tombez-vous dans l’inquiétude et l’angoisse, ou lui faites-vous confiance?

À l’époque d’Ésaïe, le prophète a rappelé au peuple de Dieu qu’il devait le chercher seul : « C’est dans le retour à Dieu et le repos que sera votre salut, c’est dans le calme et la confiance que sera votre force » (És 30.15)

Ésaïe avait une bonne raison de prêcher ce message. Confrontés à l’instabilité politique et à la guerre, Israël recherchait la sécurité dans des alliances. Au moment où Juda avait besoin d’aide contre les Assyriens menaçants, les armées du pharaon pouvaient peut-être lui venir en aide.

D’un point de vue humain, l’Égypte était un choix judicieux. Leur puissance était impressionnante : une armée digne de ce nom, toutes les richesses du Nil et un grand pharaon. Quand les Israélites regardaient autour d’eux, aucune autre nation ne pouvait leur apporter son aide contre les Assyriens. C’était l’Égypte, ou ce n’était personne.

Cela s’appelle la voie de la confiance mal placée. Nous avons besoin de quelque chose pour nous soutenir, nous aider et nous propulser vers l’avant. Pas seulement dans les périodes de stress ou d’épreuves, mais chaque jour, nous sommes confrontés à cette question : Quel sera mon refuge? Qu’est-ce qui va me permettre de rester debout? Si ce n’est pas cette chose, alors quoi? Si ce n’est pas cette personne, alors qui?

Par exemple, je peux me sentir rassuré par la stabilité de mon emploi. Ou je sais que je suis en sécurité avec ma famille ou avec un groupe d’amis. Grâce à mon intellect, à mon apparence ou à mes économies, j’ai de bonnes ressources pour l’avenir.

C’est comme établir une alliance, comme Juda l’a fait : nous accordons notre attention à ces partenaires et à ces soutiens terrestres, nous y investissons notre temps, notre argent, et en retour nous mettons notre espoir dans leur fiabilité, pour illuminer notre journée, nous donner un but et récompenser notre confiance.

Malgré l’apparence prometteuse de l’Égypte, Ésaïe a prévenu que cette nation ne pouvait pas sauver. Et cela demeure toujours vrai à propos des choses ou des personnes en lesquelles nous avons confiance. Prenez un moment pour réfléchir honnêtement à la façon dont ce que vous appréciez le plus aujourd’hui est loin d’être durable.

Les personnes qui vous sont chères vont mourir. Les belles apparences vont s’estomper. Les positions terrestres ne serviront à rien et les éloges des autres se tairont. Tous vos trésors matériels se décomposeront, tandis que vos talents, votre forme physique et votre acuité mentale déclineront.

Alors, pourquoi faire confiance à ces choses? Parce qu’elles sont visibles, contrôlables et qu’elles nous donnent l’impression d’être forts, surtout aux yeux des autres. Toutefois, ce sont des ombres.

L’alternative est simple. Le peuple de Dieu doit abandonner ses idoles, déconstruire sa fausse confiance et apprendre à se fier à Dieu seul. C’est l’appel séculaire et l’activité la plus essentielle de notre courte vie sur cette planète bleue : faire confiance à Dieu.

« Car ainsi parle le Seigneur, l’Éternel, le Saint d’Israël : C’est dans le retour et le repos que sera votre salut, c’est dans le calme et la confiance que sera votre force » (És 30.15). Pendant des années, Juda s’est efforcé de renforcer sa confiance : il a envoyé davantage de messagers en Égypte, il a envoyé plus d’argent pour acheter leurs faveurs, il a toujours préparé la prochaine étape.

Lorsque vous essayez de créer votre propre sécurité et de résoudre tous vos problèmes selon vos propres termes, vous n’avez jamais fini.

Il n’y a pas de repos, mais une recherche sans fin d’assurance et d’affirmation humaines. Au lieu de vous précipiter à chercher partout, revenez à Dieu. Soyez calmes pour une fois et mettez votre confiance en lui.

Lorsque nous le faisons, le calme s’installe enfin. C’est le calme qui vient de la connaissance du vrai Dieu et de la confiance en lui en tant que notre Père en Christ. C’est le calme de savoir que nos vies sont constamment sous sa garde.

Nous connaissons sa grandeur, sa puissance, sa sagesse, et nous apprenons que nous pouvons lui faire confiance. Tout comme le Seigneur nous y invite : « Arrêtez et reconnaissez que je suis Dieu » (Ps 46.10).

Nous n’avons donc pas besoin de construire nos propres forteresses. Nous n’avons pas besoin de nous accrocher à une quelconque forme de faible défense. En cette nouvelle année, vous pouvez faire confiance à Dieu pour tout, car c’est le seul chemin vers la paix.

Ésaïe a loué Dieu en ces termes : « À celui qui est ferme dans ses dispositions, tu assures la paix, la paix, parce qu’il se confie en toi » (És 26.3).

Lorsque nous nous tournons vers Dieu, que nous lui faisons confiance en tant que Sauveur en Christ, Dieu nous garde dans son calme et sa paix.

Alors, trouverez-vous le calme et lui ferez-vous confiance?