Jean 6 - Le pain de vie
Jean 6 - Le pain de vie
Avez-vous déjà mangé un repas qui vous a semblé vous rassasier pendant seulement une heure, voire moins?
Il s’agissait peut-être d’un Big Mac et de frites ou d’une assiette de riz blanc. Ce type de repas peut être décevant. C’est ce que l’on entend lorsqu’on parle de « calories vides », c’est-à-dire d’aliments et de boissons composés principalement de sucre ou de certaines graisses et huiles.
Dans Jean 6, le message de Jésus ne porte pas sur une alimentation correcte. Cependant, il met en garde contre la vacuité du pain terrestre. Il vient de nourrir la multitude dans une démonstration étonnante de sa puissance et de sa compassion. Cependant, les gens ne tardent pas à lui demander un autre repas. À la foule affamée, Jésus donne cet avertissement au verset 27 : « Ne travaillez pas pour la nourriture qui périt. »
Ils veulent suffisamment de nourriture pour tenir jusqu’à la fin de la journée. Lorsque Jésus met en garde contre « la nourriture qui périt », il n’est pas en train de nous dire de remplir notre garde-manger et notre congélateur de denrées non périssables. En effet, avec le temps, presque tous les aliments se gâtent et périssent : ils moisissent, ils deviennent périmés ou sont brûlés par la congélation.
Cela est vrai non seulement de la nourriture, mais aussi de toutes les choses qui se dégradent, de tous les biens terrestres qui ne durent pas. Jésus pense à la maison dans laquelle vous vivez en ce moment. Il imagine la voiture que vous conduisez. Il pense à tous les autres trésors que nous chérissons, aux opportunités et aux privilèges que nous désirons. En effet, comme les foules qui suivaient Jésus en Jean 6, nous pouvons devenir obsédés par ce qui est physique.
Le pain terrestre est vide, et la satisfaction que le monde nous procure est comme autant de calories vides. Pourtant, nous nous laissons parfois motiver par de telles choses.
Par exemple, nous pouvons en venir à trouver notre motivation pour le travail quotidien uniquement dans les gains matériels. Nous pouvons gagner beaucoup d’argent aujourd’hui : plus nous faisons d’heures, plus nous avons de bons clients, plus nous vendons des biens et services, et plus nous pouvons ramener d’argent à la maison.
Est-ce là le but de notre vie, la poursuite sans fin du pain terrestre? Dans quel but allons-nous travailler demain et après-demain?
Cette question devrait nous faire réfléchir aux raisons pour lesquelles nous aimons faire tout ce que nous faisons. Pourquoi servons-nous dans l’Église? Pourquoi sommes-nous occupés à développer nos talents? Pourquoi chantons-nous? Pourquoi construisons-nous des choses? Comme nous l’avons dit, nous le faisons peut-être simplement pour des gains matériels. Ou, de manière moins tangible, nous le faisons pour recevoir les éloges des autres, pour la reconnaissance, ou simplement pour notre propre sentiment de satisfaction. Même dans ce cas, nous travaillons pour une nourriture qui périt.
En réalité, les pécheurs auront toujours faim et soif. Il y a en nous un besoin profond et incessant, un vide qui refuse de disparaître, car il y a en nous une faim dans l’âme, une soif dans l’esprit. Le désir de combler notre vide est en fait une recherche de paix, de sécurité, de réconfort — de quelque chose qui nous satisfasse vraiment.
Le Christ a de la compassion pour les pécheurs assoiffés et affamés, et il sait exactement ce dont nous avons besoin. Ce dont nous avons besoin en premier lieu, ce ne sont pas des choses. C’est lui! Jésus nous donne sa propre personne, en disant dans Jean 6.35 : « Je suis le pain de vie. »
Il se donne comme nourriture qui dure et demeure jusqu’à la vie éternelle. Il est le pain qui seul peut donner la vraie plénitude.
Dans Jean 6, Jésus explique aux foules qu’il est bien plus que la manne tombée du ciel pour les Israélites. Il est aussi beaucoup plus que les morceaux de pain et de poisson qu’il a distribués la veille. Ces choses peuvent soutenir notre vie, tout comme nous prenons chaque jour un repas le matin, le midi et le soir, et plusieurs collations pour entretenir notre corps. C’est notre pain quotidien, et nous en avons besoin. Cependant, Jésus est le seul et unique pain qui donne la vie à tous ceux qui croient en lui.
Croire en Christ signifie que nous croyons en lui en tant que Sauveur parfait et infaillible. Nous croyons qu’il est capable de nous sauver entièrement, de nous combler entièrement, de nous restaurer entièrement. Nous venons au Christ seul, sans avoir besoin d’aller ailleurs.
Et après avoir goûté à la vraie nourriture du Christ, nous réalisons que nous avons besoin de lui à chaque instant. Si nous sommes venus au Christ et avons cru en lui, nous continuerons de venir à lui, jour après jour. Jésus ne sera pas seulement notre compagnon du dimanche, mais il sera notre Sauveur quotidien, notre Seigneur quotidien et celui qui nous vient constamment en aide. Nous aimerons alors manger la nourriture de sa Parole, la mâcher et la digérer. Nous aimerons prier le Père en son nom.
Ce qui est étonnant, c’est que plus nous mangeons le Pain de vie, plus nous avons faim de lui. Une fois que nous avons commencé à faire l’expérience de la grâce et de la puissance de Jésus, nous voulons encore plus de lui. Notre appétit pour le Christ ne diminue pas au fur et à mesure que nous apprenons à le connaître ou que nous lisons sa Parole. Notre appétit pour le Christ ne fera qu’augmenter lorsque nous goûterons et verrons que le Seigneur est bon. Une telle faim n’est pas oppressante, elle procure au contraire une grande joie, car les affamés sont rassasiés du Pain de vie.
Nous savons maintenant à qui nous adresser pour lui présenter nos besoins et nous soutenir dans nos faiblesses, pour ôter notre culpabilité et combler notre vide. Nous comprenons qu’aucune autre nourriture ne peut nous rassasier, mais que le Christ seul donne la nourriture qui dure jusque dans la vie éternelle, car il se donne lui-même.
Alors, allez-vous prendre et manger? Resterez-vous affamés du Christ, même si vous le connaissez depuis longtemps?