L'argent a de l'importance
L'argent a de l'importance
- Le développement de la monnaie
- L’importance de l’argent
- Un gros problème
- La seule solution
- Quelques conseils pratiques
- Jésus-Christ est le plus important
Pensons-y, l’argent en soi a très peu de valeur. Le matériau avec lequel la monnaie est fabriquée ne vaut pas grand-chose. Les billets de banque ne font pas de bons allume-feu (les enfants, s’il-vous-plaît, ne faites pas le test à la maison!) et les pièces de monnaie fondues rapportent très peu chez les ferrailleurs. Les signaux électroniques qui modifient le solde de notre compte en banque lorsque nous utilisons un terminal de transfert électronique de fonds dans un point de vente n’ont aucune valeur intrinsèque. L’argent n’a pas d’importance en soi, mais il en a pour ce qu’il représente : la richesse matérielle.
1. Le développement de la monnaie⤒🔗
Graduellement, l’être humain a commencé à étendre sa domination sur la terre riche en ressources créée par Dieu et le commerce est devenu nécessaire; des individus ou des groupes de familles se sont mis à produire des biens ou à offrir des services que d’autres désiraient ou dont d’autres avaient besoin. Abel est devenu gardien de troupeaux, mais Caïn labourait la terre (Gn 4.2). Youbal était un musicien, alors que Toubal-Caïn forgeait les instruments de bronze et de fer (Gn 4.22). Salomon a eu besoin de matériaux de construction pour le temple qu’Hiram de Tyr lui fournissait en échange de paiements substantiels annuels en blé et en huile (1 R 5.24-25).
Le bétail était un « moyen d’échange » courant dans les premiers systèmes de troc, parce qu’il avait de la valeur et qu’il était, jusqu’à un certain point, mobile. À mesure que l’utilisation des métaux précieux (tels que l’argent, l’or et le cuivre) s’est répandue, ils ont commencé à être utilisés dans les transactions de ventes et d’achats. Quand Abraham a acheté la caverne de Makpéla avec 400 sicles d’argent (Gn 23.16), la valeur était représentée par le poids du métal, selon une mesure étalon. Avec le développement des échanges de biens et de services, des pièces de monnaie ont commencé à être frappées, les premiers exemples connus remontant à 650 av. J.-C. Les exilés qui sont revenus de Babylone ont donné des drachmes d’or et des mines d’argent pour financer la reconstruction du temple de Jérusalem (Esd 2.69). Le denier romain, sur lequel on pouvait voir l’image et l’inscription de César, était monnaie courante au 1er siècle apr. J.-C., à l’époque même où Jésus a donné un enseignement sur notre responsabilité financière (Mt 22.19-21).
2. L’importance de l’argent←⤒🔗
Le Seigneur Jésus a parlé du thème de l’argent plus que de tout autre sujet, ce qui montre à quel point l’argent est important. Notre attitude à l’égard de l’argent est importante, car l’amour de l’argent, qui est la racine de toutes sortes de maux, plonge beaucoup de gens dans la ruine (1 Tm 6.9-10). Les préoccupations financières sont des préoccupations d’ordre spirituel, car lorsque Dieu nous a donné la vie, il nous a créés à la fois avec un corps et avec une âme. Nous avons des besoins physiques qui sont satisfaits au moyen de la nourriture, d’un abri, de vêtements, de l’éducation et de bien d’autres ressources, et qui tous coûtent de l’argent. L’argent est important, que l’on soit une veuve essayant de subvenir aux besoins de ses enfants, un chômeur, une personne endettée, une personne à l’aise financièrement, une personne jeune en train de grimper dans l’échelle sociale ou quelqu’un d’incroyablement riche. L’argent est important parce que, peu importe que nous en ayons peu ou beaucoup, le danger spirituel de la convoitise est omniprésent. Nous sommes toujours en danger de trop désirer tel ou tel bien ou de désirer trop de biens. La cupidité peut s’emparer des gens les plus riches, des pauvres les plus démunis et de tous les autres entre ces deux extrêmes.
La prospérité matérielle est une bénédiction qui vient de Dieu (pensons à Abraham, à Isaac, à Salomon et à Job). Non seulement toutes les richesses viennent-elles de Dieu à l’origine, mais en plus, Dieu en demeure le propriétaire. Absolument tout ce que nous « possédons » nous a en fait été confié par Dieu pour que nous en soyons les gérants. Comme pour les serviteurs de la parabole des talents (Mt 25.14-30), les biens de notre Maître nous ont été confiés pour un temps limité seulement. Nous entrons dans ce monde dès notre conception sans rien posséder et nous quittons cette terre avec exactement le même solde nul en biens matériels (Jb 1.21).
Au cours de la période de forte progression de l’immobilier de la dernière décennie, les commentateurs ont parlé de « l’effet de richesse ». Les gens ont tendance à se sentir bien quand leurs actifs prennent de plus en plus de valeur. Avoir de l’argent (ou même simplement penser que l’on en a) peut produire une illusion trompeuse de sécurité, de liberté, de plaisir et de satisfaction.
Le Seigneur a dénoncé l’illusion de sécurité personnelle que l’argent peut produire lorsqu’il a enseigné la parabole de l’homme riche béni par une terre très productive, un homme qui planifiait construire des granges toujours plus grandes, mais qui n’était pas riche pour Dieu (Lc 12.16-21). Si le cœur de l’homme permet à l’argent de devenir le maître plutôt que demeurer serviteur, l’homme perd alors sa liberté — il ne la gagne pas. C’est de la folie que de vivre en s’imaginant être en sécurité à cause de nos finances.
Posséder de l’argent permet de se lancer à la recherche du plaisir dans les choses que l’argent peut acheter. Les riches peuvent se construire de belles maisons, entretenir de grands jardins, boire des vins de grand cru, manger des aliments de choix et se payer des prostituées. Certains riches arrivent à comprendre la futilité de leur voie qui ne profite en rien, car ils finissent par découvrir qu’ils ont couru après le vent (Ec 2.1-11). Beaucoup meurent toutefois dans leur état de pauvreté spirituelle, après avoir mal utilisé leur richesse au cours de cette vie.
La recherche de richesse crée une dépendance, comme une drogue. La course à la richesse trouve sa racine dans un cœur qui se trompe lui-même en s’imaginant : « Si j’en avais juste un peu plus, alors j’en aurais suffisamment et je serais satisfait ». Cependant, c’est un objectif qui recule toujours, car peu importe la quantité d’argent que nous avons, si nous recherchons la satisfaction dans la richesse, nous serons toujours frustrés et nous en voudrons toujours davantage. La grange n’est jamais tout à fait assez grande.
3. Un gros problème←⤒🔗
De nombreux facteurs complexes ont contribué à la crise financière mondiale actuelle, pourtant une cause unique est à la racine de tout le problème. Les hommes, les femmes et les enfants sont des pécheurs. Tout péché est une idolâtrie, c’est-à-dire le fait d’élever quelqu’un ou quelque chose à la position la plus élevée dans la vie, alors que la première place revient de droit à Dieu seul. La cupidité — le désir de posséder toujours davantage — est une idolâtrie (Col 3.5), qui a pour racine notre insatisfaction dans nos circonstances actuelles. Les populations du monde entier ont été nourries de mensonges : « Vous avez besoin de plus », « Vous avez besoin de choses différentes de ce que vous avez déjà », « Vous avez besoin de ce que tout le monde veut ou possède », « Vous le méritez ». De tels mensonges alimentent le mécontentement, lequel nourrit la cupidité, amenant beaucoup de gens à emprunter de l’argent afin de financer des modes de vie inabordables, impossibles à soutenir et qui les criblent de dettes. Les désirs insensés et pernicieux ont plongé beaucoup de gens de ce monde dans la ruine financière (1 Tm 6.9). La crise mondiale de l’endettement était prévisible.
4. La seule solution←⤒🔗
L’antidote biblique à la cupidité est une vie de piété et de contentement (1 Tm 6.6). L’argent doit être amassé au moyen du travail honnête (Pr 6.6-11; 14.23; 2 Th 3.10), accompli de bon cœur pour le Seigneur (Col 3.23), à la gloire de Dieu (1 Co 10.31). Une fois l’argent gagné au moyen du travail, il doit être utilisé de façon responsable afin de subvenir à nos propres besoins matériels de même qu’à ceux de notre famille (1 Th 4.11-12). L’argent doit être rendu à qui il est dû : il doit servir à payer les impôts (Rm 13.6; Mt 22.21a); il doit être donné librement pour la dîme et les offrandes, comme geste d’adoration envers le Seigneur (Ml 3.8; Mt 22.21b); il doit être distribué généreusement à ceux qui en ont besoin au sein de la famille chrétienne (2 Co 8 et 9) de même qu’à l’extérieur de la communauté de l’alliance (Ga 6.10). Nous devrions donner avec joie notre argent pour le service des autres (2 Co 9.6-7).
5. Quelques conseils pratiques←⤒🔗
En tant que chef de famille et ancien propriétaire d’entreprise, j’aimerais donner quelques conseils personnels en reprenant cette parole de l’apôtre Paul : « Ce n’est pas le Seigneur, c’est moi qui le dis » (1 Co 7.12).
Exercez la maîtrise de soi dans la gestion de vos finances (Pr 25.28). Gardez vos dépenses inférieures à votre revenu (Pr 24.27). Considérez le régime financier de base suivant comme un guide : donnez généreusement de votre revenu brut à l’Église, au soutien du ministère de la Parole, aux œuvres de bienfaisance et aux personnes dans le besoin (les montants précis demeurant entre vous et le Seigneur); de ce qui reste, vivez et épargnez avec 80 % ou moins de votre revenu après impôts, en prenant soin de garder 10 % pour les urgences. Visez à épargner suffisamment pour pouvoir couvrir vos frais de subsistance pendant six mois en cas de perte d’emploi ou de blessure. Lorsque le désir l’emporte sur la maîtrise de soi, nous avons tendance à acheter imprudemment, sur l’impulsion du moment. Prenez donc le temps de réfléchir aux principes bibliques avant d’acheter. Soyez généreux, exercez l’hospitalité, préparez votre budget avec sagesse et recherchez les conseils de chrétiens avisés consacrés à Dieu en cas de besoin. Efforcez-vous de grandir dans votre vocation de bons gérants des ressources du Seigneur.
Ce n’est pas nécessairement un péché d’avoir des dettes, mais il faut être très prudent. Lorsque nous contractons une dette, nous perdons automatiquement un certain degré de liberté. Les dettes peuvent limiter notre capacité à servir le Seigneur, par exemple en n’étant pas en mesure de donner librement ou de travailler à la mission. Il est généralement déconseillé de se porter garant de la dette des autres (Pr 11.15; 22.26). Si vous possédez une carte de crédit, payez chaque mois en totalité et ne prenez jamais d’avance de fonds (les frais d’intérêt sont exorbitants). Si vous n’arrivez pas à vous contrôler dans l’utilisation de votre carte, détruisez-la. Remplacez-la par une carte de débit si nécessaire.
Lorsque vous achetez une voiture, ne commencez pas par vous demander : « Quelle est la grosseur du moteur? », ou « La peinture est-elle vraiment belle? », ou « Quelle est la grosseur de la chaîne stéréo? » Demandez-vous plutôt : « Est-ce que la possession de ce véhicule rendra gloire à Dieu? » Il est intéressant de noter que de nombreux millionnaires achètent des voitures usagées d’au moins deux à trois ans. Ils savent qu’il est sage de laisser quelqu’un d’autre payer le gros de la dépréciation d’un véhicule neuf.
Avant d’acheter une maison, demandez-vous : « Comment l’acquisition de cette propriété m’aidera-t-elle à servir le Seigneur plus efficacement? » Si vous achetez une maison avec une hypothèque, visez à la rembourser le plus tôt possible. Empruntez moins que ce que la banque vous permettra. Les institutions financières commerciales visent leur propre sécurité et leur propre rentabilité et non pas notre bien-être spirituel. Règle générale, ayez pour objectif d’acheter d’abord une maison de plus petites dimensions, plus vieille et moins chère, pour ensuite passer à une habitation plus récente, si et quand le Seigneur vous en donne les moyens financiers.
Si vous êtes propriétaire d’une entreprise, acceptez de contracter une dette uniquement pour de l’équipement qui prendra de la valeur ou qui permettra une augmentation de la production dont le taux de rendement sera supérieur à l’inflation. Pourquoi payer des intérêts pour un article qui perd de la valeur et dont la possession nous coûte de l’argent? La location d’équipement est parfois une option plus sage. Ne contractez une dette qu’après avoir considéré les solutions alternatives dans la prière et trouvé conseil auprès de nombreux conseillers chrétiens avisés. Les gens d’affaires chrétiens faisant office de mentors et qui sont prêts à écouter attentivement et à offrir des conseils sages en toute confidentialité sont inestimables.
6. Jésus-Christ est le plus important←⤒🔗
Le magnat du pétrole J. Paul Getty aurait dit : « Les meilleures choses dans la vie… sont des choses. » C’était un homme très riche, mais, ce qui est plus important, complètement dans l’erreur. La vérité, c’est que le Christ lui-même est ce que nous pouvons posséder de meilleur dans cette vie et dans la vie à venir. Il est notre justification par la foi et la seule source de richesses insondables (Ép 3.8). Il est d’une valeur infinie (Col 1.16). Il vaut la peine de tout perdre et de considérer toutes choses comme des ordures afin de gagner Jésus-Christ (Ph 3.8). Devant Dieu, il n’existe pas d’autre richesse que Jésus-Christ. Sans les richesses du Christ qui nous sont imputées, nous serions en faillite complète, morts dans nos péchés, accablés par une dette que nous ne pouvons pas payer. C’est seulement parce que Jésus-Christ nous a donné sa richesse que nous possédons un bien d’une valeur inestimable et permanente. L’argent a son importance, mais Jésus-Christ importe tellement davantage.
« Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ qui pour vous s’est fait pauvre de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis » (2 Co 8.9).