Galates 5 - La liberté ici et maintenant
Galates 5 - La liberté ici et maintenant
1er jour du 6e mois
« C’est pour la liberté, que Christ nous a libérés. Demeurez donc fermes et ne vous remettez pas de nouveau sous le joug de l’esclavage. »
Galates 5.1
Lecture : Luc 4.16-24
« La liberté ici et maintenant » est l’un des slogans les plus répandus et les plus entendus à l’heure actuelle. On peut dire que, plus qu’un slogan, c’est un cri assourdissant lancé pour réclamer une liberté instantanée et totale.
Ce slogan-cri est particulièrement cher aux jeunes de notre époque qui demandent, non pas une liberté classique, mais une liberté anarchique et illimitée qui leur permettrait de vivre comme ils l’entendent, en toutes choses, sans règles ni contraintes, sans le contrôle « aliénant » des supérieurs et des « paternalistes ». Leur cri de protestation s’élève notamment contre le passé qui leur a imposé des institutions qu’ils qualifient d’archaïques, et aussi contre la famille, l’Église, l’établissement politique et toutes les structures sociales, économiques et culturelles. À leurs yeux, ces « systèmes » ne sont que des entraves pour l’exercice d’une liberté totale et globale. Vivement que tout et tous disparaissent pour faire place nette à une joyeuse anarchie, à la déliquescence des mœurs et des idées! Comment faire pour devenir soi-même, ou, ainsi que l’on dit plus savamment, pour « s’autoaccomplir »? Le meilleur moyen serait de tout détruire radicalement pour faire intervenir un merveilleux changement. Qui croit encore à de tels rêves et à de telles merveilles? Les jeunes assoiffés de liberté et les moins jeunes épris d’autonomie sans entraves seront-ils véritablement libérés?
Ce qui nous étonne c’est que ni les uns ni les autres ne semblent vouloir entendre la voix du Christ qui retentit dans les Évangiles et qui, elle aussi, offre la liberté. Oui, l’Évangile parle, lui aussi, de liberté et d’une possible et légitime libération humaines. Hélas!, ce message tombe dans des oreilles sourdes. Se serait-on trop habitué à ses accents? Serait-il devenu une chose routinière et sa promesse de liberté ici et maintenant serait-elle une promesse illusoire? L’Évangile parmi nous est comme le prophète qui n’est pas prophète chez lui.
Mais Jésus-Christ, celui de l’Évangile, est venu parmi les hommes pour les libérer. C’est l’essentielle libération de Dieu qu’il est venu nous offrir. Même lorsque les révolutions violentes réussissent et que les institutions du passé sont dispersées aux quatre vents et mêlées à la poussière et aux ruines, on découvre, tôt ou tard, qu’on ne s’est pas encore approché d’un pouce de cette liberté tant chérie. Les vieux problèmes réapparaissent avec la même virulence, sous des formes différentes ou plus subtiles. Des révolutions ont bouleversé, pour le meilleur ou pour le pire — en général pour le pire — nombre de choses. Mais elles n’ont pas réussi à changer l’homme fondamentalement. Et c’est en l’homme, en chacun d’entre nous, que se trouve le vrai problème. Serons-nous véritablement affranchis du mal qui nous habite? Écoutons donc le Fils de Dieu, Jésus-Christ, nous offrir la liberté à l’égard de tout mal.
Prière
Notre Père, la liberté est tellement séduisante que nous offririons parfois notre propre vie pour l’avoir. Préserve-nous de la chercher dans les lieux où elle est absente. Préserve-nous de nous abandonner à des causes trompeuses. Accorde-nous la liberté de la vie nouvelle, que seul ton Fils, Jésus-Christ notre Sauveur, peut offrir. Amen.