Ésaïe 53 - La puissance de la faiblesse
Ésaïe 53 - La puissance de la faiblesse
« Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance; après s’être livré en sacrifice de culpabilité, il verra une descendance et prolongera ses jours, et la volonté de l’Éternel s’effectuera par lui. »
Ésaïe 53.10
La Bible nous enseigne une leçon étonnante à propos des mots « fort » et « faible ». Cette leçon ne correspond pas aux attentes humaines. En effet, lorsque nous entendons le mot « fort », nous pensons à une personne musclée, à quelqu’un qui est capable de résister aux attaques. D’un autre côté, le mot « faible » nous fait penser à quelqu’un que l’on peut facilement renverser.
La Bible change cette perception. Ce que nous pensons être fort peut, en réalité, être faible et ce que nous voyons comme un signe de faiblesse peut, en fait, être une preuve de force. Considérons cette parole de Paul en 2 Corinthiens 12.10 : « En effet quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. » Ailleurs, Paul parle du message de la croix et il écrit que « la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes » (1 Co 1.25).
Ne nous y trompons pas, notre Seigneur est puissant. Nous connaissons sa puissance et la façon dont il s’oppose à l’ennemi. Pensez au chant que le peuple chantait lors du passage de la mer Rouge : « Ta droite, ô Éternel, est magnifiée par sa vigueur; ta droite, ô Éternel, a écrasé l’ennemi » (Ex 15.6). De même en Ésaïe 52, nous voyons le bras puissant de Dieu : « L’Éternel découvre le bras de sa sainteté aux yeux de toutes les nations et toutes les extrémités de la terre verront le salut de notre Dieu » (v. 10). Quel langage! Le Seigneur montre ses muscles. Il remonte ses manches pour montrer sa force et toutes les nations la verront!
Cependant, cela se produira d’une façon totalement inattendue. C’est pourquoi Ésaïe 53 commence par cette question : « Qui a cru à ce qui nous était annoncé? » (v. 1). Qui croit que le bras de Dieu est révélé de cette façon? Cela défie toute attente humaine. En effet, comment Dieu montre-t-il sa puissance? En envoyant son serviteur, décrit dans ce chapitre.
Lorsque nous lisons cette description, nous ne pensons pas à un bras puissant. Ce serviteur n’était pas quelqu’un qui imposait le respect en raison de son physique ou de sa force. Il n’avait pas de beauté ou de majesté particulière. Il a même été méprisé et rejeté par les hommes. Il a été accablé, affligé et retranché de la terre des vivants. Qui penserait que le Seigneur montre son bras et sa puissance en un tel serviteur?
De plus, ce n’est pas un accident, comme si le Seigneur avait voulu faire autrement, mais que tout s’était finalement passé de cette façon. Non, nous lisons que c’était la volonté de Dieu. C’était sa volonté de l’écraser et de le faire souffrir.
Pour l’œil et l’oreille humains, c’est là une démonstration inattendue de puissance, mais, en réalité, il s’agit d’une preuve de la puissance de Dieu. En effet, ces paroles démontrent la profondeur de la rédemption de Dieu. Il était prêt à ce que son Fils unique soit écrasé. Le même bras qui avait détruit le pharaon et son armée allait maintenant écraser notre Seigneur Jésus-Christ. Dieu exécute sa volonté dans une sagesse parfaite et nous voyons la puissance rédemptrice de Dieu dans ce serviteur. Car le Seigneur a fait de son serviteur un sacrifice de culpabilité.
Le travail du serviteur est décrit ici en matière de service du temple. À travers son sacrifice de culpabilité, le Seigneur montre à son peuple qu’ils sont des pécheurs et que leurs péchés les rendent coupables. Cette culpabilité a un prix. Alors, ce serviteur s’est offert en sacrifice de culpabilité et, ayant accompli ce sacrifice une fois pour toutes, il a délivré le peuple de Dieu de toute sa culpabilité. Quelle démonstration de force!
Pourquoi a-t-il fait cela? Pour nous racheter. Voilà jusqu’où il était prêt à aller! C’est plus que tous les signes et les miracles en Égypte, plus que les actions de Dieu chantées par Israël sur les bords de la mer Rouge. Le serviteur de Dieu, notre Seigneur Jésus-Christ, a été écrasé pour nos fautes en tant que notre sacrifice de culpabilité.
Qui penserait qu’un homme cloué à une croix est fort? Pourtant, si vous voulez voir la puissance de notre Dieu, regardez à la croix : « La faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes. » En cela, il bouleverse mon univers et, en lui, ma culpabilité a disparu. Avec l’apôtre, je peux dire : « Quand je suis faible, c’est alors que je suis fort. » Car je peux me reposer sur la puissance de sa grâce. Quelle puissance! Quel bras!