Les bienfaits de la doctrine de la création
Les bienfaits de la doctrine de la création
La création du monde et des anges
« Nous croyons que le Père a créé le ciel et la terre et toutes les autres créatures par sa Parole, c’est‑à‑dire par son Fils, à partir de rien, quand il lui a semblé bon. Il a donné à chaque créature son être, sa forme et son aspect, et il a accordé à chacune d’entre elles diverses fonctions pour le service de leur Créateur. Nous croyons qu’aujourd’hui encore il soutient et gouverne toutes ses créatures, selon sa providence éternelle et par sa puissance infinie, pour le service de l’homme afin que l’homme puisse servir son Dieu.
Il a aussi créé les anges bons, pour être ses messagers et pour servir ses élus. Parmi ces anges, certains sont déchus de l’excellence dans laquelle Dieu les avait créés et sont tombés dans la perdition éternelle. Les autres ont persévéré et sont demeurés dans leur premier état par la grâce de Dieu. Les démons et les esprits malins sont tellement corrompus qu’ils sont les ennemis de Dieu et de tout bien. Comme des brigands, ils épient de toutes leurs forces l’Église et chacun de ses membres, dans le but de tout détruire et de tout corrompre au moyen de leurs tromperies. C’est pourquoi, à cause de leur propre méchanceté, ils sont condamnés à la damnation perpétuelle, attendant leurs tourments jour après jour.
Nous rejetons donc l’erreur des sadducéens, qui nient l’existence des esprits et des anges. Nous rejetons également l’erreur des manichéens, qui disent que les démons n’ont pas été créés, mais plutôt que leur origine se trouve en eux‑mêmes et qu’ils sont mauvais dans leur propre nature, sans avoir été corrompus. »
Confession de foi des Pays-Bas, article 12
- La doctrine de la création éclaire nos relations avec le monde créé
- La doctrine de la création éclaire nos relations avec notre prochain
- La doctrine de la création éclaire nos relations avec Dieu
- La doctrine de la création éclaire nos relations avec Jésus-Christ
Devant un monde incrédule endoctriné dans la théorie de l’évolution, l’Église confesse avec joie sa foi au Dieu Créateur qui a fait le ciel, la terre et tout ce qu’ils contiennent. L’article 12 de la Confession de foi des Pays-Bas en rend un beau témoignage, comme nous l’avons déjà vu. Cette œuvre créatrice a des répercussions profondes sur tous les aspects de notre vie actuelle et à venir.
1. La doctrine de la création éclaire nos relations avec le monde créé⤒🔗
La doctrine de la création est déterminante pour comprendre quel genre de relations nous devons entretenir avec le monde créé. Il existe une distinction fondamentale entre le Créateur et la créature. « Ils ont remplacé la vérité de Dieu par le mensonge et ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement » (Rm 1.25). La foi chrétienne est fondamentalement différente des religions orientales, du nouvel âge et du paganisme qui fait un retour en force dans nos sociétés modernes. Dieu ne doit pas être confondu avec les choses qu’il a créées, comme c’est le cas chez les panthéistes. La nature n’est pas divine et la terre n’est pas notre mère. Nous ne devons pas adorer le soleil, les étoiles, les animaux ou les « énergies cosmiques », mais uniquement le Créateur qui est béni éternellement.
Cependant, la création possède une grande valeur du fait que Dieu l’a créée et qu’il a assigné à chaque créature une raison d’être particulière. La matière est bonne du fait qu’elle a été créée par Dieu. « Dieu vit alors tout ce qu’il avait fait, et voici : c’était très bon » (Gn 1.31). Nous devrions apprécier avec reconnaissance toute bonne chose que Dieu nous donne dans sa création. Paul a condamné les esprits séducteurs et faux discoureurs qui enseignent des doctrines de démons.
« Ils prescrivent de ne pas se marier et de s’abstenir d’aliments que Dieu a créés pour qu’ils soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui connaissent la vérité. Or, tout ce que Dieu a créé est bon, et rien n’est à rejeter, pourvu qu’on le prenne avec actions de grâces » (1 Tm 4.3-4).
Nous faisons partie, nous aussi, du monde créé. Cependant, nous ne sommes pas un grain de poussière insignifiant perdu dans cet immense univers. Nous occupons une place tout à fait unique. L’homme et la femme ont reçu le mandat d’exercer une domination royale sur toutes créatures en vue de développer les ressources naturelles à la gloire de Dieu (Gn 1.26-28). Nous ne devrions pas exploiter la création de manière égoïste et abusive, car « à l’Éternel la terre et ce qui la remplit, le monde et ceux qui l’habitent » (Ps 24.1). Nous devrions traiter la création avec respect en prenant soin de la terre et de ce qu’elle contient et en mettant honnêtement et utilement à profit ses ressources, puisqu’elle appartient à notre Dieu.
2. La doctrine de la création éclaire nos relations avec notre prochain←⤒🔗
La doctrine de la création est déterminante pour comprendre quel genre de relations nous devons entretenir avec les autres personnes. Hommes et femmes sont tous faits à l’image de Dieu (Gn 1.26-27; Gn 9.7; Jc 3.9). Par conséquent, nous sommes appelés à aimer nos semblables, leur faire du bien et leur faire justice. Nous n’avons pas le droit de les traiter comme des choses ou des animaux. Job s’est examiné pour voir s’il avait causé du tort à l’indigent, à la veuve, à l’orphelin et au pauvre. S’il leur avait causé du tort, il aurait ainsi offensé leur Créateur.
« Si j’ai méprisé le droit de mon serviteur ou de ma servante dans leur contestation avec moi, que ferai-je quand Dieu se lèvera? Et quand il interviendra, que répondrai-je? Celui qui m’a formé dans le ventre de ma mère ne les a-t-il pas formés aussi? Un seul Dieu ne nous a-t-il pas placés dans le sein maternel? » (Jb 31.13-15).
Il existe un lien étroit entre le Créateur du monde et le respect que nous devons aux hommes, aux femmes et aux enfants créés à son image. « Qui opprime l’indigent déshonore celui qui l’a fait » (Pr 14.31). « Qui se moque du pauvre déshonore celui qui l’a fait » (Pr 17.5).
L’esclavage, le racisme et l’exploitation de son prochain ne sont pas acceptables du fait que tous les humains sont créés à l’image de Dieu. Le problème du racisme et de l’épuration de la race sous le régime nazi était fondé en grande partie sur la théorie de l’évolution appliquée au domaine social (la survie du plus fort ou du plus pur au moyen d’une sélection forcée). Le même problème de l’eugénisme se rencontre encore aujourd’hui chez ceux qui veulent rendre infertiles des couples handicapés ou qui veulent tuer les fœtus ayant des malformations ou des maladies héréditaires.
L’avortement n’est pas considéré comme un meurtre par les lois canadiennes parce que l’on ne reconnaît pas que l’embryon, dès la conception, est une personne créée à l’image de Dieu. L’utilisation de cellules souches provenant d’embryons humains dans le but de faire des recherches ou de traiter des malades est un autre exemple de « cannibalisme » raffiné qui traite un être humain créé à l’image de Dieu (bébé embryon) comme une vulgaire marchandise dont on peut disposer à son gré. Pensons également à l’homosexualité et au transgenrisme qui sont acceptés du fait que l’on ne croit pas que Dieu, au commencement, a créé l’homme et la femme différents et complémentaires et qu’il a institué le mariage pour que les deux vivent dans cette communion bénie par le Créateur.
Lorsqu’on rejette la doctrine de la création et qu’on accepte la théorie de l’évolution, toute morale finit par devenir relative et changeante selon les époques, les cultures, les préférences et les circonstances. Ayant rejeté le Dieu Créateur, il n’existe plus de norme absolue pour notre conduite et notre vie.
3. La doctrine de la création éclaire nos relations avec Dieu←⤒🔗
La doctrine de la création est déterminante pour comprendre le genre de relation que nous devrions avoir avec Dieu. Notre existence ne provient pas de nous-mêmes, du hasard ou d’un long processus évolutif. C’est Dieu qui nous a formés, par conséquent nous lui devons tout et nous dépendons entièrement de lui. Nous n’avons pas le droit de vivre comme s’il n’existait pas. Beaucoup rejettent leur Créateur parce qu’ils refusent d’avoir des comptes à rendre à celui qui les a faits. Cependant, pour les chrétiens rachetés par Jésus-Christ, nous devrions vivre dans la reconnaissance envers notre Créateur, avec un cœur nouveau disposé à l’aimer, à le servir et à lui obéir. « Reconnaissez que l’Éternel est Dieu! C’est lui qui nous a faits, et nous sommes à lui, son peuple et le troupeau de son pâturage » (Ps 100.3).
Contrairement aux anges qui ont loué Dieu en le voyant poser les fondements de la terre (Jb 38.6-7), aucun homme n’a été témoin de l’action créatrice de Dieu. Nous en observons cependant les résultats spectaculaires autour de nous, ce qui devrait nous émerveiller tout autant.
« Les cieux racontent la gloire de Dieu et l’étendue céleste annonce l’œuvre de ses mains » (Ps 19.1).
« Les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité se voient fort bien depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages » (Rm 1.20).
C’est une raison bien suffisante de glorifier celui qui a tout fait avec tant de sagesse.
« Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance, car tu as créé toutes choses et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles furent créées » (Ap 4.11).
La doctrine de la création est également source de puissant encouragement pour le chrétien. La Bible mentionne souvent l’œuvre créatrice de Dieu dans le but d’encourager son peuple. Le message d’Ésaïe 40 était destiné à Israël déporté en exil qui se plaignait que Dieu l’avait oublié et qu’il ne prenait plus soin de son peuple. « Pourquoi dis-tu, Jacob, pourquoi répètes-tu, Israël : Ma destinée est cachée à l’Éternel, mon droit passe inaperçu de mon Dieu? » (És 40.27). En vue de les fortifier dans l’épreuve, Ésaïe rappelle la puissance et la grandeur de Dieu qui se sont manifestées lorsqu’il a créé le ciel et la terre.
« Ne l’as-tu pas reconnu? Ne l’as-tu pas entendu? C’est le Dieu d’éternité, l’Éternel, qui a créé les extrémités de la terre; il ne se fatigue ni ne se lasse; son intelligence est insondable. Il donne de la force à celui qui est fatigué et il augmente la vigueur de celui qui est à bout de ressources » (És 40.28-29).
Si Dieu est le Créateur tout-puissant, il est également puissant pour délivrer Israël des Babyloniens, restaurer son peuple et veiller attentivement sur ses enfants. « Le secours me vient de l’Éternel qui a fait les cieux et la terre » (Ps 121.2).
4. La doctrine de la création éclaire nos relations avec Jésus-Christ←⤒🔗
Il est impossible de comprendre l’œuvre rédemptrice de Jésus-Christ sans d’abord reconnaître que Dieu est notre Créateur devant qui nous sommes responsables. La souffrance et la mort n’étaient pas là à l’origine et ne font pas partie d’un processus « naturel » de sélection et d’évolution, mais sont la conséquence dramatique du péché d’Adam. Si l’on rejette l’origine et la signification de la mort (comme le font les évolutionnistes théistes et les créationnistes progressifs), on finira par rejeter l’œuvre expiatoire de Jésus-Christ qui est mort sur la croix afin de payer pour nos péchés. Jésus est venu renverser le péché d’Adam et ses conséquences (Rm 5.12-21) afin de nous donner par son Esprit une vie nouvelle « créée selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité » (Ép 4.24).
L’œuvre rédemptrice du Seigneur Jésus inaugure une nouvelle création. « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création » (2 Co 5.17). Elle nous procure l’espérance d’un paradis meilleur qu’à l’origine. « Puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts » (1 Co 15.21). Dieu ne rachète pas uniquement des individus, il rachète la création tout entière réconciliée par le sang du Christ (Col 1.20). Autrefois, la création a été soumise à la vanité, mais elle a désormais l’espérance d’être un jour délivrée de toute trace de péché et de corruption lorsque Jésus-Christ fera toutes choses nouvelles (Rm 8.19-22).