Cet article sur Deutéronome 29.28 a pour sujet la révélation de Dieu qui nous fait connaître des choses, mais qui en garde d'autres cachées concernant l'avenir, comme avec Israël après la sortie d'Égypte.

3 pages. Traduit par Paulin Bédard

Deutéronome 29 - Vers l’inconnu

« Les choses cachées sont à l’Éternel, notre Dieu; les choses révélées sont à nous et à nos fils, à perpétuité, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi. »

Deutéronome 29.28

Nous pensons parfois aux habitants de notre pays qui ne connaissent pas le Seigneur. Qu’arriverait-il si nous n’avions pas une foi véritable? Comment des hommes, des femmes et des enfants peuvent-ils vivre sans la joie et le réconfort d’appartenir à Jésus-Christ?

Nous avons du mal à l’imaginer, et pourtant il y a tant de gens qui sont « sans espérance et sans Dieu dans le monde » (Ép 2.12). Lorsque nous y réfléchissons, nous devrions être remplis de compassion pour nos voisins perdus. Nous devrions également prier pour grandir dans notre empressement à répandre la Parole. Cette même réalité devrait nous inciter à être profondément reconnaissants pour ce que nous savons.

Nous connaissons Dieu parce qu’il s’est révélé. Il nous a dit qui il est dans toutes ses perfections. Il nous a parlé des grandes choses qu’il a faites et des merveilles qu’il fera encore.

Pourtant, l’Éternel Dieu ne nous a pas tout dit : il reste des secrets, des mystères que nous ne pouvons pas connaître. Comme le dit Deutéronome 29.28 :

« Les choses cachées sont à l’Éternel, notre Dieu; les choses révélées sont à nous et à nos enfants, à perpétuité, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi. »

Il est important de se rappeler que ces paroles ont été prononcées alors qu’Israël se trouvait aux portes de Canaan. Des années auparavant, l’Éternel avait délivré de l’Égypte son peuple avec qui il avait fait alliance. Il avait supporté leurs plaintes et leur rébellion constantes, et il les avait disciplinés par des décennies d’errance dans le désert. Et là, ils étaient enfin sur le point de traverser le Jourdain et d’entrer dans l’héritage qui leur avait été promis.

Lorsque Moïse s’est adressé à son peuple dans le Deutéronome, il souhaitait lui donner une dernière série d’avertissements, d’encouragements et d’instructions. Il n’allait pas les accompagner dans le pays, et le Deutéronome est donc en quelque sorte son discours d’adieu, un dernier sermon. Au chapitre 29, il a exhorté les Israélites à considérer attentivement ce que Dieu leur avait révélé au cours des années précédentes.

Il y avait d’abord eu la puissance miraculeuse de Dieu, lorsqu’il les avait délivrés du pouvoir cruel des Égyptiens. Ensuite, il y avait eu les conseils fidèles de Dieu, lorsqu’il les avait conduits à travers le désert jusqu’à cet endroit. Dieu avait fait preuve d’une grande patience, en restant si longtemps aux côtés d’Israël qui était un peuple pécheur! Il y avait aussi eu les bons soins providentiels de Dieu, qui leur avait donné de la nourriture, des vêtements et de l’eau pendant toutes ces années. Il ne s’agit pas de récits sans intérêt d’une histoire en déclin. C’est ainsi que le Dieu vivant s’est révélé — ce sont les choses que son peuple connaissait!

Ainsi, au lieu de s’inquiéter lorsqu’ils feraient encore face à un ennemi, ils devaient s’en souvenir. Au lieu de se plaindre lorsque la nourriture viendrait encore à manquer, ils devaient se souvenir. Au lieu de se tourner vers une fausse sécurité lorsqu’ils se sentiraient effrayés ou incertains, ils devaient penser : Qu’est-ce que ce Dieu nous a montré à son sujet? Quelles sont « les choses qu’il a révélées »? Pour les Israélites qui avaient des yeux pour voir, cette main paternelle était toujours là.

Nos yeux aussi ont besoin d’être ouverts. Nous avons besoin de voir : Comment le Seigneur a-t-il toujours pris soin de ce monde, de son Église et de notre propre vie? Pour vraiment connaître Dieu, il est si important de se souvenir. Lorsque nous regardons en arrière, nous pouvons voir ce modèle inébranlable de la fidélité de Dieu envers nous en Jésus-Christ.

Toutefois, en plus de nous souvenir de l’histoire, Dieu veut que nous lisions les Écritures. Ce sont « les choses révélées » qui nous en disent le plus. Moïse a déclaré : « Les choses révélées sont à nous et à nos fils, à perpétuité, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi » (Dt 29.28). « Voici ce que vous avez », a dit Moïse au peuple en brandissant les commandements de Dieu. « Les paroles de cette loi, c’est votre GPS qui vous permettra de parcourir la terre promise. La Parole de Dieu, c’est la lampe qui sera à vos pieds. » Il en va de même pour nous. Nous avons la Parole de Dieu, qui nous oriente vers le Christ et nous prépare à vivre à son service.

Pourtant, malgré tout cela, il reste des informations « classifiées ». Touchant certaines parties de la volonté de Dieu, c’est comme si un rideau avait été tiré : il y a des choses que nous ne sommes pas autorisés à connaître. Ce sont « les choses cachées » dont parlait Moïse. En effet, alors que le peuple se tenait à la frontière de Canaan, ses pensées se sont tournées naturellement vers les années à venir. Les Israélites souhaitaient probablement en savoir plus. Seraient-ils vraiment capables de combattre ces géants et de prendre ces forteresses?

Ils venaient également d’entendre toutes les malédictions des chapitres 28 et 29. Était-ce là leur avenir, ce à quoi ils devaient s’attendre : leur terre dévastée, leurs enfants emmenés en exil? Qu’en était-il de toutes ces bénédictions? Goûteraient-ils vraiment au lait et au miel de Canaan? Vivraient-ils longtemps dans le pays que l’Éternel leur donnait, ou tout cela serait-il éphémère et douloureux? C’était l’avenir, gardé secret dans le conseil de Dieu — « les choses cachées ».

Mais le fait est que le peuple de Dieu doit s’attacher à ce que nous savons. Nous pouvons construire sur ce qui a été révélé. Moïse a dit à Israël : « Si, dans la terre promise, vous observez la loi, si vous marchez chaque jour avec l’Éternel et si vous mettez votre confiance en lui, il n’y a pas de secret : vous serez richement bénis! Vous pouvez compter sur lui : Dieu sera toujours avec vous. »

Nous regardons aussi vers l’avenir. Il y a tant de choses que nous ignorons concernant demain, le mois prochain et l’année prochaine.

Qu’en est-il de l’incertitude mondiale? Qu’en est-il de notre santé?
 Qu’en est-il du ralentissement du marché du travail? 
Qu’en est-il des enfants?
 Ou de la vie de l’Église? 
Oui, où va ce monde?

Il y a tant de choses sur le chemin de la vie qui ne sont pas dévoilées, et l’avenir est caché à nos yeux. Les questions peuvent être sans fin. Pourtant, nous pouvons dire avec Moïse : « Les choses cachées sont à l’Éternel, notre Dieu » (v. 28).

C’est une chose extrêmement réconfortante à confesser : elles appartiennent à Dieu. Ce n’est pas comme s’il ne savait pas. Ce n’est pas comme si l’avenir lui échappait. Non, il s’agit d’une connaissance qui lui appartient totalement! Dieu a vu derrière le rideau et il est en train de tout diriger.

Chaque événement est conduit et façonné selon son conseil parfait, oui, chaque événement : dans notre vie, dans notre Église, dans notre pays et dans ce monde. Nous laissons volontiers « les choses cachées » à notre Dieu, parce qu’en Christ, il nous a révélé que nous pouvons toujours lui faire confiance.

Que faire alors de ce que l’on a appris sur l’Éternel? Nous devons utiliser ce que nous savons. Appuyons-nous sur ses fidèles promesses pour aller de l’avant. Gardons ses commandements dans tout ce que nous faisons. Et faisons connaître aux autres ce que nous savons de notre Dieu en Jésus-Christ.