Devenir amoureux de quelqu'un qui n'est pas chrétien
Devenir amoureux de quelqu'un qui n'est pas chrétien
Devenir amoureux peut être enivrant. Nous devenons « irrésistiblement » attirés par une personne du sexe opposé. Tout à coup, il devient difficile pour nous d’imaginer la vie sans cette personne. Mais qu’en est-il si je suis chrétien ou chrétienne et si mon bien-aimé ou ma bien-aimée ne l’est pas? Devrais-je continuer la relation? Devrais-je demander cette personne en mariage ou accepter sa demande en mariage?
Répondre à ces questions peut représenter tout un défi, car ce que nous voulons et ce que prône la société concernant les relations amoureuses est incompatible avec la Bible. Je m’explique. Lorsque nous devenons amoureux, nous sommes facilement submergés d’émotions. Chaque fibre de notre être s’écrie : « J’ai besoin de cette personne, je ne peux pas vivre sans lui ou sans elle. » D’autres voix affirment : « Si tu te sens bien avec cette personne, vas-y! » ou encore « L’amour a priorité sur tes croyances. » La Bible dit plutôt : « Non, un croyant ne doit pas épouser une personne non croyante. » Avant de laisser l’amour romantique se développer, nous devrions nous assurer d’où se situe l’autre personne par rapport à Dieu.
De nombreux passages de la Bible traitent de ce sujet. Cependant, nous ne porterons notre attention que sur un seul : 2 Corinthiens 6.14-18. Le principe général est énoncé dans la première phrase du verset 14 : « Ne formez pas avec les incroyants un attelage disparate. » Imaginez deux animaux différents attelés ensemble sous un même joug. Prenez, par exemple, un bœuf et un mouton. Ça ne fonctionne tout simplement pas. De même, unir pour la vie, sous un même joug, une personne chrétienne et une personne non chrétienne ne peut pas fonctionner non plus. On peut discuter de la portée de ce principe, mais tout chrétien devrait être d’accord avec le fait que ce principe s’applique aux fréquentations et au mariage. Si ce principe ne s’appliquait pas à une relation aussi intime que celle du mariage, il serait bien difficile de concevoir comment il pourrait s’appliquer à des relations plus distantes.
Dieu nous explique les raisons de ce principe dans les versets 14 à 16. Après avoir dit « Ne formez pas avec les incroyants un attelage disparate », le passage continue en disant :
« Car quelle association y a-t-il entre la justice et l’iniquité? Ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres? Et quel accord entre Christ et Bélial? Quelle part le croyant a-t-il avec le non-croyant? Quel contrat d’alliance entre le temple de Dieu et les idoles? »
Bélial est un nom qui désigne Satan ou l’Antichrist. Il peut être difficile de se représenter les non-croyants dans ces termes, surtout s’il s’agit d’une personne de qui nous sommes amoureux ou amoureuse. Nous semblons avoir tant de choses en commun. Cependant, le fond du problème, c’est que les chrétiens et les non-chrétiens sont fondamentalement incompatibles. Jésus-Christ divise l’humanité tout entière en deux. Nous sommes soit pour lui, soit contre lui. Il n’y a pas de terrain d’entente possible.
Si nous épousons une personne non croyante, tôt ou tard, nous aurons le cœur brisé. Le mariage signifie que deux vies s’unissent pour n’en devenir qu’une, mais lorsqu’une personne chrétienne et une autre non chrétienne se marient, « devenir un » ne peut pas pleinement s’accomplir. L’une des deux personnes s’en va dans une direction, tandis que l’autre marche dans la direction opposée. Les deux peuvent voyager ensemble pendant un certain temps, mais tôt ou tard ils se sépareront pour prendre des routes opposées, même à l’intérieur du mariage. Leurs engagements respectifs sont fondamentalement différents. Les destinations de leurs vies sont différentes. Il en résultera une existence de plus en plus malheureuse, pouvant même conduire à la séparation complète du divorce. Par conséquent, une personne chrétienne qui songe à épouser une personne non chrétienne ne fait aucunement preuve d’amour, bien au contraire. Bien sûr, il peut arriver qu’un conjoint non croyant devienne chrétien. Nous ne devons toutefois jamais présumer de la grâce de Dieu. En fait, la foi du conjoint croyant court également le risque de se flétrir et de finir par mourir.
Cependant, il existe une raison encore plus importante de s’opposer aux mariages entre chrétiens et non-chrétiens. Cette raison, c’est l’amour de Dieu. Être chrétien, c’est avoir goûté à l’amour de Dieu, un amour infini, sans bornes et purement gratuit. Il n’y a pas de plus grand amour. Notre relation avec Dieu est beaucoup plus intime que la relation conjugale du mariage. Les versets 16 et 18 ajoutent :
« Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. […] Je serai pour vous un père et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant. »
À cause de la vie et de la mort de Jésus, Dieu vit maintenant en nous par son Esprit et il nous aime en tant que ses enfants. Cet amour transcende tout autre amour. En tant que chrétiens, notre amour pour Dieu devrait transcender tout autre amour. Autrement, nous péchons et offensons Dieu. Quand un amour romantique est incompatible avec l’amour de Dieu, cet amour romantique doit mourir pour que notre amour pour Dieu puisse grandir. Cela peut s’avérer difficile et douloureux, mais nous devons nous rappeler que Jésus nous appelle à renoncer à nous-mêmes, à porter notre croix chaque jour et à le suivre.
La Bible est très claire. Les croyants ne devraient fréquenter et épouser que des croyants. Cela peut exiger des sacrifices ou causer du chagrin. Cela peut même signifier que l’on ne se mariera jamais. Cependant, par amour pour Dieu, nous devons dire « non » à ceux qui n’aiment pas Jésus. Être aimé par une autre personne est une merveilleuse réalité, mais qui ne peut être comparée à la gloire d’être aimé par Dieu. La question à laquelle chacun d’entre nous doit répondre est donc celle-ci : « Qui est-ce que j’aime le plus? » Si c’est Dieu — et il devrait en être ainsi —, nous n’aurons alors le désir de nous marier qu’avec quelqu’un qui l’aime également.