Hébreux 11 - La foi reçoit la puissance de Dieu qui donne la vie à des morts (Sara)
Hébreux 11 - La foi reçoit la puissance de Dieu qui donne la vie à des morts (Sara)
« C’est par la foi aussi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable de donner le jour à une descendance, parce qu’elle tint pour fidèle celui qui a fait la promesse. C’est pourquoi d’un seul homme — et d’un homme déjà atteint par la mort — sont issus des descendants aussi nombreux que les étoiles du ciel et que le sable qui est au bord de la mer et qu’on peut compter. »
Hébreux 11.11-12
Autres textes : Genèse 18.1-15; Genèse 21.1-7
Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,
Jésus a dit à ses disciples : « Vous aurez des épreuves dans le monde; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jn 16.33). Dieu n’a pas promis à ses enfants qu’ils n’auraient jamais d’épreuves, il a promis qu’au milieu des épreuves il serait toujours là pour les soutenir. La foi est absolument essentielle. Dans un monde frappé par le péché, par la corruption, par la tristesse et par la mort, la foi saisit les promesses de Dieu. Il nous promet la vie nouvelle dès aujourd’hui et la vie éternelle dans un monde meilleur.
La Parole de Dieu nous appelle à vivre par la foi. C’est la raison pour laquelle Dieu nous a donné Hébreux 11. Nous poursuivons notre exploration du temple de la renommée des croyants décrit dans ce chapitre. Nous avons déjà vu la foi d’Abel, d’Hénoc, de Noé et d’Abraham. Ces croyants n’ont pas été épargnés des douleurs et des déceptions. Leur foi en Dieu ne s’est pas épanouie au milieu du merveilleux jardin d’Éden, où tout était beau, fleuri, ensoleillé, rempli de bénédictions, sans adversité, sans tristesse et sans aucune mort. Au contraire! Leur foi a pris naissance au milieu des épines et des chardons, dans les souffrances, les frustrations, la maladie et même la mort.
L’histoire de Sara en est la preuve. Abraham et Sara vivaient une grande tristesse. La puissance de la mort gagnait du terrain dans leur couple. Au milieu de leur tristesse, Dieu leur a fait des promesses étonnantes. Abraham et Sara ont cru. Dieu était en action dans leur vie. La foi de Sara a reçu la puissance de Dieu qui donne la vie à des morts.
1. L’effet produit par sa foi⤒🔗
« C’est par la foi aussi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable de donner le jour à une descendance » (Hé 11.11). Cette phrase contient des petits mots très significatifs. « C’est par la foi aussi que Sara elle-même… » Ce n’est pas seulement Abraham qui a cru, Sara aussi a cru. Quel grand encouragement d’avoir un compagnon ou une compagne de vie qui partage la même foi que nous! Quel précieux cadeau! Abraham n’était pas seul dans sa souffrance et Sara non plus. Tous les deux vivaient ensemble cette souffrance commune de ne pas avoir d’enfant, et tous les deux pouvaient s’encourager l’un l’autre à marcher par la foi.
La foi n’est pas une expérience qu’on peut vivre par procuration. Je ne peux pas donner à mon épouse le pouvoir de croire à ma place. Je ne peux pas confier à mon épouse la responsabilité de prier à ma place, de lire la Bible à ma place, de vivre devant Dieu à ma place. Chacun des deux époux est appelé à marcher devant Dieu par la foi et à le faire ensemble, comme couple. Sara « aussi… elle-même » a cru. Sa vocation était différente de celle de son mari, mais elle aussi devait répondre personnellement à l’appel de Dieu. La promesse était pour les deux.
Et c’est là que la souffrance de ce couple devenait d’autant plus vive. C’est là que leur incapacité devenait d’autant plus évidente. Ce passage décrit l’effet puissant produit par la foi de Sara. C’est par l’exercice de sa propre foi que Sara a reçu la capacité de donner naissance à un enfant. Voyez l’effet puissant que la foi peut produire! C’est dans la faiblesse et c’est même dans l’incapacité totale de ce couple et particulièrement de cette femme que cet effet puissant s’est manifesté. « C’est par la foi aussi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable de donner le jour à une descendance. »
Quand nous relisons l’histoire d’Abraham et de Sara dans la Genèse, nous découvrons qu’il y avait dans la vie de cette femme trois grands obstacles à la promesse de Dieu : sa stérilité, son âge avancé et son incrédulité. Dieu avait promis à Abraham une descendance nombreuse. « Abram crut en l’Éternel qui le lui compta comme justice » (Gn 15.6). Quel grand miracle! Le miracle de la foi! Abraham a cru à la promesse de Dieu. Mais Abraham a aussi douté. En Genèse 16, Moïse nous dit : « Saraï, femme d’Abram, ne lui avait pas donné d’enfant. »
Obstacle numéro 1 : Pendant toutes ces années où normalement une femme est en âge d’avoir des enfants, Sara est demeurée stérile. On comprend qu’Abraham et Sara se soient mis à douter. C’est à ce moment-là qu’Abraham, sur le conseil de sa femme, est allé vers Agar la servante pour avoir un enfant avec elle. Le couple marié a manqué de foi. Mais Dieu est patient et bon. En Genèse 17, Dieu est revenu vers Abraham pour leur préciser sa promesse :
« Pour ce qui est de ta femme Saraï, […] je la bénirai et je te donnerai d’elle aussi un fils; je la bénirai et elle donnera naissance à des nations. […] Abraham tomba face contre terre; il rit et dit en son cœur : Naîtrait-il un fils à un homme de 100 ans? Et Sara, âgée de 90 ans, accoucherait-elle? » (Gn 17.15-17).
Obstacle numéro 2 : Sara avait maintenant 90 ans, elle était rendue beaucoup trop vieille, l’étape de la ménopause était passée depuis longtemps, impossible d’avoir un enfant. Pas surprenant d’entendre le rire sceptique d’Abraham. Mais Dieu est patient et bon. En Genèse 18, un ange est venu encore préciser la promesse. « Assurément, je reviendrai vers toi l’année prochaine : voici que Sara, ta femme, aura un fils. Sara écoutait à l’entrée de la tente » (Gn 18.10). Et là, Moïse nous répète l’obstacle numéro 2 pour être certain que nous avons bien compris. « Sara n’était plus en état d’avoir des enfants », nous dit le texte (Gn 18.11). Comment Sara a-t-elle réagi? On s’en souvient. Elle a ri d’incrédulité.
Obstacle numéro 3 : l’incrédulité de Sara. Elle ne pouvait pas croire que c’était possible. Écoutez le reproche de Dieu : « L’Éternel dit à Abraham : Pourquoi donc Sara a-t-elle ri? […] N’y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l’Éternel? » (Gn 18.13-14). Nous pouvons sympathiser avec Sara. Nous aurions fait la même chose. Mais pour Dieu, l’incrédulité est un péché très sérieux. Pire encore, « Sara mentit : Je n’ai pas ri, dit-elle, car elle éprouvait de la crainte. Mais il dit : Si, tu as ri! » (Gn 18.15). C’est une honte de ne pas croire en Dieu, c’est une honte encore plus grande de cacher son manque de foi par un mensonge.
Revenons à Hébreux 11. N’est-ce pas étonnant de lire au verset 11 : « C’est par la foi aussi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable de donner le jour à une descendance. » C’est remarquable! Pas un mot sur son incrédulité. « C’est par la foi que Sara… » Tout le reste est pardonné. Sara a douté, elle a ri d’incrédulité, mais finalement elle s’est mise à croire. Dieu est venu transformer son cœur. La puissance de Dieu a produit deux effets étonnants dans sa vie : un cœur nouveau qui s’est mis à croire à la parole de Dieu et un corps nouveau, capable de donner naissance à un enfant. Elle a reçu de Dieu la vie nouvelle dans son cœur et une vigueur nouvelle dans son corps. Il a fallu que la puissance de Dieu commence par vaincre son incrédulité pour qu’ensuite son système reproducteur se mette à fonctionner normalement. Quel encouragement! Il n’y a pas d’obstacles trop grands qui empêchent Dieu d’accomplir ses promesses. Par la foi, Sara a reçu la puissance de Dieu qui transforme la mort en vie nouvelle!
L’apôtre Paul nous dit en Galates 4 que l’histoire de Sara représente l’impossibilité du salut. Abraham qui est allé vers Agar représente le salut par les œuvres, par nos propres efforts. Tandis que Sara, qui a reçu par la foi l’enfant promis, représente le salut par pure grâce. Qui peut se sauver? C’est impossible! Par nature, nous sommes morts dans nos péchés, ennemis de Dieu, incrédules. Mais Jésus a dit : « Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu » (Lc 18.27). Le pardon des péchés, la vie nouvelle, la vie éternelle nous sont promis en Jésus-Christ. Mais voyons, c’est impossible, nous sommes incapables! Il faut absolument le miracle du Saint-Esprit qui produit la foi dans nos cœurs. Cette foi nous rend capables de recevoir la vie nouvelle.
Dans ce monde frappé par le péché, par la corruption et par la mort, nous avons nos moments d’épreuves et de tristesse. Rappelons-nous cette parole de Dieu à l’apôtre Paul : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. » Et Paul conclut : « Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi » (2 Co 12.9). Apprenons à nous réjouir de nos faiblesses, pas parce que c’est bon en soi d’avoir des faiblesses, mais parce qu’à travers nos faiblesses Dieu se plaît à manifester sa puissance et sa gloire, comme il l’a fait avec Sara. C’est par la foi que, malgré tous nos problèmes et nos incapacités, nous sommes rendus capables de vivre dans la joie de notre salut en Jésus-Christ. Et ça, c’est tout à la gloire de Dieu!
2. Le fondement de sa foi←⤒🔗
Comment se fait-il que Sara ait cru, finalement? Hébreux 11.11 nous dit que c’est « parce qu’elle tint pour fidèle celui qui a fait la promesse ». Voilà le secret de cette histoire. La confiance de Sara reposait sur un fondement solide. Sara a dû apprendre à ne pas se laisser écraser par les obstacles. Elle a dû évaluer les obstacles à la lumière de la promesse de Dieu. Cette promesse paraissait incroyable. Elle a dû apprendre à regarder à cette promesse à la lumière de Dieu lui-même, sa grandeur, sa puissance et sa fidélité. L’Éternel a dit : « Sara aura un enfant », alors pourquoi douter? Dieu est fidèle à sa promesse.
Oui, la promesse a mis beaucoup de temps à s’accomplir. Nous sommes souvent très pressés! La Parole de Dieu est puissante, mais son effet n’est pas toujours immédiat. Sara a douté, elle a attendu, elle a vieilli, elle a ri, mais Dieu a continué patiemment de répéter et de préciser sa promesse. N’est-ce pas un encouragement pour nous qui sommes parents ou enseignants? Ou pour nous qui faisons connaître l’Évangile aux autres? Les prédicateurs, les évangélistes et les parents chrétiens ne doivent pas se décourager si la Parole de Dieu ne produit pas un effet instantané. Les promesses de Dieu en Jésus-Christ ont besoin d’être répétées et répétées avant de finalement produire un effet puissant dans le cœur d’une personne. Hébreux 11 nous dit que Sara a cru et qu’elle a eu un enfant, « parce qu’elle tint pour fidèle celui qui a fait la promesse ». Ça paraît simple, mais nous savons tout le long processus qu’il a fallu pour que Dieu produise cette œuvre dans sa vie.
J’ajouterais une mise en garde. Notre foi est basée sur ce que Dieu nous promet réellement, et non pas sur notre imagination. Il y a des choses que Dieu ne nous a pas promises, du moins pas pour maintenant. Dieu ne nous a pas promis de toujours nous garder en bonne santé. Il ne nous a pas promis que nous n’aurions jamais de problèmes au travail, à l’école ou à la maison. Il ne nous a pas promis que nous pourrons éviter la vieillesse et la mort. Nous devons toujours nous baser sur les vraies promesses de Dieu et pas sur nos désirs personnels. En même temps, Dieu nous commande de toujours compter sur lui, même dans les situations qui nous paraissent impossibles. Il a promis de toujours prendre soin de ses enfants et de ne jamais nous abandonner, parce qu’il aime ses enfants à cause de son Fils Jésus-Christ. Soyons certains de sa promesse. N’en doutons pas. Apprenons à regarder à nos problèmes à la lumière de ses promesses et à regarder à ses promesses à la lumière de Dieu lui-même, sa grandeur, sa puissance et sa fidélité.
Voici encore une grande promesse impossible à nos yeux. Paul nous dit que Dieu va nous conserver sans reproche à l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, et il ajoute : « Celui qui vous a appelés est fidèle, et c’est lui qui le fera » (1 Th 5.24). Vaincre un péché tenace qui revient toujours, arriver un jour à la parfaite sanctification, sans reproche devant Dieu, cela ne vous paraît-il pas une mission impossible? Posons-nous la question : N’y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l’Éternel? N’en doutons pas. Dieu le fera parce qu’il l’a promis et parce qu’il est fidèle. Plusieurs promesses ont commencé à s’accomplir, d’autres s’accompliront plus tard, quand Jésus reviendra dans la gloire. Il suffit, comme pour Sara, de s’abandonner entre les bonnes mains de celui qui est fidèle.
3. Le fruit à long terme de sa foi←⤒🔗
Ce qui est absolument remarquable dans cette histoire, c’est que la foi de Sara ne s’est pas limitée à produire un effet puissant dans sa vie personnelle et conjugale. La foi de Sara a produit un fruit à long terme qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer.
« C’est pourquoi d’un seul homme — et d’un homme déjà atteint par la mort — sont issus des descendants aussi nombreux que les étoiles du ciel et que le sable qui est au bord de la mer et qu’on ne peut compter » (Hé 11.12).
Abraham et Sara n’ont pas seulement donné naissance à un enfant. À travers leur enfant, le Sauveur promis est venu. Jésus-Christ est le grand descendant d’Abraham (Ga 3.16). Il est lui-même passé par la faiblesse et par la mort, pour ressusciter victorieux et pour déployer sa puissance dans ce monde. Tous ceux qui croient en Jésus sont la descendance promise à Abraham (Ga 3.29). Aussi nombreux que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer!
Nous faisons partie de cette multitude de descendants. Nous sommes le fruit de la foi d’Abraham et de Sara. Abraham et Sara étaient comme morts; au milieu de leur mort, ils ont cru et la puissance de Dieu s’est alors déployée. La même puissance de Jésus ressuscité continue de se déployer aujourd’hui pour donner la vie spirituelle à de plus en plus de gens qui étaient morts dans leurs péchés. Dieu rassemble de jour en jour la grande multitude des élus des quatre coins de la terre. Imaginez quel sera le résultat final quand Jésus reviendra!
L’apôtre Jean en a vu un aperçu dans une vision tout à fait spéciale :
« Après cela, je regardai et voici une grande foule que nul ne pouvait compter, de toute nation, de toutes tribus, de tous peuples et de toutes langues. Ils se tenaient devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches et des palmes à la main. Et ils criaient d’une voix forte : Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône et à l’Agneau » (Ap 7.9-10).
N’est-ce pas impressionnant? Autrefois, Sara, cette femme âgée, triste, incapable de produire la vie, a cru à la promesse de Dieu, et sa foi portera des fruits surabondants pour l’éternité!
Oui, Abraham et Sara vivaient une grande tristesse dans leur couple. Oui, Dieu les a consolés en leur donnant le beau cadeau d’un enfant dans leur vieillesse. Mais le plan de Dieu était beaucoup plus grand que leur tristesse personnelle ou leur bonheur familial. Le plan de Dieu pour eux visait le rassemblement de toute l’Église des rachetés au grand complet.
Cela nous enseigne une chose très importante. Dieu n’est pas là seulement pour nous consoler dans nos tristesses. Bien sûr, il nous console; bien sûr, il nous soutient, mais Dieu voit beaucoup plus loin. Il se sert de nos circonstances malheureuses comme tremplin pour faire avancer son grand plan de rédemption dans la vie des autres. Notre foi en ses promesses est capable de porter du fruit à long terme dans la vie de beaucoup d’autres personnes. Quel encouragement! Même dans nos faiblesses, dans nos tristesses, dans notre incapacité, la puissance de Dieu se déploie par la foi, pour donner la vie nouvelle à d’autres personnes. Croyons en ses promesses et croyons qu’à travers nos faiblesses, il bénira beaucoup d’autres personnes. Dieu est fidèle et c’est lui qui le fera. Amen.