Hébreux 11 - La foi se réfugie sous l'abri protecteur fourni par Dieu pour éviter la destruction (Moïse)
Hébreux 11 - La foi se réfugie sous l'abri protecteur fourni par Dieu pour éviter la destruction (Moïse)
« C’est par la foi qu’il [Moïse] fit la Pâque et l’aspersion du sang, afin que l’exterminateur ne touche pas aux premiers-nés des Israélites. »
Hébreux 11.28
Autres textes : Exode 11.1 à 12.14; Exode 12.21-36
Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,
Il existe aujourd’hui une forme d’évangélisation assez répandue qui préconise d’annoncer aux non-chrétiens : « Dieu vous aime ». On espère de cette manière attirer les gens à la foi en évitant le plus possible de parler du péché et de l’enfer pour se concentrer sur l’amour de Dieu. La Bible nous demande plutôt de dire avec tact : « Dieu est en colère contre vous à cause de vos péchés et si vous n’utilisez pas le seul moyen que Dieu a préparé pour échapper à sa colère, vous allez périr éternellement. » « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne se confie pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jn 3.36). Faire croire aux non-croyants que Dieu les aime alors qu’ils sont encore sous la colère de Dieu, c’est leur donner un faux espoir et les éloigner du véritable Évangile de la grâce.
Nous continuons notre visite du temple de la renommée des croyants en Hébreux 11. Moïse occupe une grande place parmi ces croyants. Nous sommes au cœur du livre de l’Exode. Moïse est bien connu pour avoir donné la loi à Israël. C’est pour cette raison que les juifs admiraient Moïse. Beaucoup de juifs pensaient échapper à la colère de Dieu par leurs bonnes œuvres et leur obéissance à la loi. L’auteur de l’épître aux Hébreux vient corriger cette erreur. Il souligne, non pas la loi de Moïse, mais la foi de Moïse. C’est par la foi que Moïse et tout Israël ont échappé à la colère de Dieu. C’est Dieu qui sauve et nous recevons son cadeau par la foi. La foi se réfugie sous l’abri protecteur fourni par Dieu pour éviter la destruction.
1. La foi utilise l’abri protecteur fourni par Dieu⤒🔗
La foi de Moïse est un grand stimulant pour notre foi. Hébreux 11.28 nous dit : « C’est par la foi qu’il fit la Pâque et l’aspersion du sang. » Ce verset nous rapporte deux actions accomplies par la foi : la fête de la Pâque et l’aspersion du sang sur les cadres de porte. La première devait être célébrée chaque année; la deuxième a été faite une seule fois.
Pourquoi dire que c’est par la foi que Moïse a fait ces deux actions? Qu’est-ce qu’il y a de si spécial à faire la Pâque et l’aspersion du sang? Après tout, ce sont de vieux rituels. Pourquoi ne pas dire que c’est par obéissance à la loi que Moïse a suivi ces rituels? En fait, si Moïse a obéi, c’est parce qu’il a cru. Il avait la foi dans la promesse de Dieu.
Regardons ces deux actions dans l’ordre inverse. D’abord l’aspersion du sang. Nous connaissons l’histoire. Israël souffrait sous l’esclavage en Égypte. Dans leur détresse, ils ont crié à l’Éternel et Dieu s’est souvenu de son alliance. Dieu a choisi Moïse pour délivrer son peuple. Moïse est allé vers le pharaon et lui a dit à répétition : « Laisse partir mon peuple afin qu’il me serve » (Ex 7.16; 9.1; 9.13; 10.3). Le pharaon obstiné a toujours refusé. Dieu a frappé l’Égypte de neuf plaies terribles pour montrer sa puissance et sa colère. Chaque fois, le pharaon s’est obstiné, il a refusé. Finalement, Dieu a dit : « Je vais envoyer une dernière plaie au pharaon et à l’Égypte. Après quoi, il vous laissera partir d’ici » (Ex 11.1).
« Vers le milieu de la nuit, je m’avancerai dans l’intérieur de l’Égypte; et tous les premiers-nés vont mourir dans le pays d’Égypte, depuis le premier-né du pharaon assis sur son trône jusqu’au premier-né de la servante » (Ex 11.4-5).
Quelle terrible menace! La colère de Dieu est réelle.
Même Israël avait besoin de protection. Le peuple d’Israël n’était pas meilleur que les Égyptiens. Ils étaient pécheurs, eux aussi. Ils méritaient de subir la même colère de Dieu. Nous aussi, nous sommes pécheurs et nous méritons comme les autres la juste colère de Dieu. Comment échapper à sa colère? Comment être protégé à l’abri du malheur?
Dieu, dans sa grâce, a fourni un abri à son peuple. « On prendra un agneau pour chaque famille, un agneau par maison » (Ex 12.2). « On prendra de son sang et l’on en mettra sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte des maisons où on le mangera » (Ex 12.7).
« Cette nuit-là, je parcourrai le pays d’Égypte et je frapperai tous les premiers-nés du pays d’Égypte, depuis les hommes jusqu’au bétail, et j’exercerai des jugements contre tous les dieux de l’Égypte, je suis l’Éternel. Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez; je verrai le sang, je passerai au-dessus de vous, et il n’y aura pas sur vous de fléau destructeur, quand je frapperai le pays d’Égypte » (Ex 12.12-13).
La colère de Dieu devait tuer tous les premiers-nés, sauf dans les maisons protégées par le sang. Moïse a donné l’ordre à tout le peuple d’Israël de badigeonner les cadres de portes avec le sang d’un agneau sans défaut. Pourquoi? Parce que Moïse a cru dans la promesse de Dieu. Écoutez son explication :
« Quand l’Éternel traversera l’Égypte pour frapper et qu’il verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, l’Éternel passera par-dessus la porte et ne laissera pas le destructeur entrer dans vos maisons pour vous frapper » (Ex 12.23).
Moïse en était certain, il n’avait aucun de doute. Il était persuadé que Dieu allait faire comme il a dit. C’est par la foi que Moïse a fait l’aspersion! Même si l’ordre de Dieu paraissait étrange. Même si la demande était coûteuse. Imaginez le nombre d’agneaux qu’il a fallu tuer ce soir-là pour protéger les centaines de milliers de familles en Israël. C’est par la foi que Moïse l’a fait. Il n’a pas discuté le moyen choisi par Dieu, il n’a pas cherché une autre sorte de protection. Par la foi, il a utilisé l’abri protecteur fourni par Dieu.
Nous avons besoin de faire la même chose. Aujourd’hui, nous mettons notre foi dans un sacrifice bien meilleur. « Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jn 1.29).
« Ce n’est point par des choses périssables — argent ou or — que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre, héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pi 1.18-19).
Le sang de Jésus, voilà l’abri protecteur que Dieu nous offre pour échapper à sa juste colère!
Oui, la colère de Dieu viendra très certainement sur le monde. Elle frappera tous ceux qui ne seront pas couverts par le sang de l’Agneau. Ce n’est pas avec gaieté de cœur que nous annonçons ce message. Le seul moyen d’échapper à la mort éternelle, c’est de trouver notre protection sous le sang de Jésus-Christ. En lui, nous trouvons notre joie! Ça peut nous paraître étrange, mais c’est vrai. Par sa mort, Jésus a expié nos péchés, il a été puni à notre place, il a pleinement satisfait la justice de Dieu. En lui, nous avons le pardon des péchés, la paix avec Dieu. Le prix payé a coûté cher. Le Père a sacrifié son propre Fils pour que nous soyons épargnés de sa colère. Quel grand amour! Oui, c’est l’amour de Dieu! Mais pas un amour bon marché, un amour qui a coûté cher.
Si nous voulons échapper à la colère à venir, il existe un seul abri protecteur, celui fourni par Dieu. Même si nous sommes chrétiens depuis longtemps, nos péchés viennent encore souvent nous troubler et embrouiller nos rapports avec Dieu. Confessons-les à Dieu et ayons confiance que le sang de Jésus efface tous nos péchés et nous permet de vivre en paix avec Dieu.
2. La foi célèbre la protection divine←⤒🔗
La protection que Dieu accorde à son peuple est un sujet de grande joie, c’est une excellente raison de célébrer sa grâce. Dieu a donné à Israël une fête à célébrer, la fête de la Pâque. « C’est par la foi que Moïse fit la Pâque » (Hé 11.28). C’est la deuxième action de Moïse faite par la foi. Bien sûr, Moïse n’est pas le seul à avoir célébré la Pâque, comme il n’est pas le seul à avoir fait l’aspersion du sang. Tout le peuple d’Israël a participé. Moïse est mentionné parce que c’est lui qui a institué la Pâque, comme Dieu l’avait ordonné. En Exode 12, Dieu a expliqué à Moïse toutes les prescriptions pour cette fête annuelle. Il y avait beaucoup de détails. En résumé, il fallait prendre un agneau sans défaut, le faire rôtir au feu, le manger avec des pains sans levain et des herbes amères. C’était la Pâque de l’Éternel. Le mot Pâque signifie passer par-dessus. Dieu a passé par-dessus les maisons des Israélites sans les faire mourir.
Mais un instant! À quel moment Moïse a-t-il célébré la Pâque pour la première fois? Est-ce que Dieu avait déjà passé par-dessus les maisons des Israélites? Non, pas encore, c’était juste avant, pendant la soirée. Les Israélites étaient encore esclaves en Égypte. Dieu ne les avait pas encore délivrés. Toutes les familles en Israël étaient dans leurs maisons à se préparer pour le grand départ. Ils avaient sûrement bien d’autres choses à faire que de préparer tous les rituels de la fête. Il fallait faire ses valises, organiser le grand départ. Le temps pressait! Et pourtant, ils ont pris le temps de célébrer leur délivrance qui approchait!
On comprend mieux maintenant pourquoi Hébreux 11.28 nous dit que c’est par la foi que Moïse a fait la Pâque. Il faut beaucoup de foi pour se réjouir d’avance. Il faut beaucoup de foi pour commémorer la délivrance avant qu’elle arrive. Moïse a vraiment fait confiance en Dieu! Par la foi, il a fêté, il s’est réjoui d’avance avec tout le peuple de Dieu.
Moïse a dit encore aux Israélites :
« Vous observerez cela comme une prescription pour vous et pour vos fils à perpétuité. Quand vous serez entrés dans le pays que l’Éternel vous donnera, selon sa parole, vous observerez ce rite » (Ex 12.24-25).
Moïse a transmis ce que Dieu avait demandé : « Ce jour sera pour vous un souvenir et vous le célébrerez comme une prescription perpétuelle dans chaque génération » (Ex 12.14). Il fallait beaucoup de foi pour instituer une fête qui devait être célébrée par toutes les générations à venir, dans un pays à venir qu’ils ne possédaient pas, alors qu’ils étaient encore prisonniers en Égypte.
Oui, la Pâque était une fête commémorative, pour se souvenir de la délivrance accomplie par Dieu. Le cœur humain est oublieux. Dieu a fait de grandes choses pour son peuple, mais nous avons tendance à oublier. Dieu a donné à son peuple un bon moyen de se souvenir : la fête de la Pâque célébrée en mémoire de la sortie d’Égypte.
Elle devait être célébrée jusqu’à ce que Jésus vienne, jusqu’à ce que l’Agneau de Dieu verse son sang une fois pour toutes pour effacer nos péchés. Quand Jésus-Christ a célébré pour la dernière fois la Pâque avec ses disciples, il a changé la fête. Il a institué la sainte Cène à la place de la Pâque. Au lieu du rituel avec l’agneau rôti, ce sera désormais avec du pain et du vin.
« Jésus prit du pain; et après avoir rendu grâces, il le rompit et le leur donna en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi. De même, il prit la coupe, après le repas, et la leur donna, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous » (Lc 22.19-20).
Le sang de Jésus a été répandu une seule fois, une fois pour toutes. Nous ne répétons pas son sacrifice, mais son œuvre de rédemption est régulièrement commémorée. « Faites ceci en mémoire de moi. » Nous sommes oublieux, nous avons besoin de nous souvenir et de nous réjouir de ce que Jésus a fait. La sainte Cène est là dans ce but. Le Seigneur Jésus l’a instituée juste avant de mourir, et non pas après sa résurrection. Les disciples ne comprenaient peut-être pas très bien, mais lui savait ce qu’il faisait. Il avait entière confiance qu’il faisait l’œuvre de son Père pour notre salut. C’est par la foi que Jésus a institué la Cène et c’est par la foi qu’il a versé son sang.
Quand nous célébrons la sainte Cène, la seule façon pour nous de nous en réjouir, la seule façon d’être encouragés et nourris spirituellement, c’est en participant avec foi. C’est par la foi que le sang de Jésus nous couvre et nous protège. C’est par la foi que nous célébrons la sainte Cène. Nous avons parfois d’autres préoccupations à l’esprit, mais il est tellement important de nous arrêter et de célébrer la merveilleuse délivrance de Dieu en Jésus-Christ. « Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Co 11.26). Et quand il viendra, nous échapperons à la destruction.
3. La foi permet d’échapper à la destruction←⤒🔗
« C’est par la foi que [Moïse] fit la Pâque et l’aspersion du sang, afin que l’exterminateur ne touche pas aux premiers-nés des Israélites » (Hé 11.28). Qui était cet exterminateur? Exode 12.29 nous dit que c’est Dieu lui-même : « L’Éternel frappa tout premier-né du pharaon assis sur son trône, jusqu’au premier-né du captif dans sa prison, et jusqu’à tout premier-né du bétail. » Le verset 23 précise toutefois que Dieu s’est servi d’un agent : « L’Éternel passera par-dessus la porte et ne laissera pas le destructeur entrer dans vos maisons pour vous frapper. » Le Psaume 78 nous confirme que Dieu s’est servi d’anges de l’Éternel :
« Il lança contre eux son ardente colère, la fureur, la rage et la détresse, une mission d’anges de malheurs. Il donna libre cours à sa colère, il n’épargna pas la mort à leur âme. […] Il frappa tout premier-né en Égypte » (Ps 78.49-51).
Dans toutes les maisons, on entendait de grands cris et des pleurs de détresse.
Pourquoi frapper les premiers-nés? Parce que Dieu est juste. Autrefois, les Égyptiens avaient fait tuer tous les bébés garçons des Hébreux (Ex 1). Dieu a puni les Égyptiens comme ils le méritaient. Le jugement de Dieu est toujours parfaitement juste, mais sa grâce est un cadeau purement gratuit! L’exterminateur n’a pas touché aux premiers-nés des Israélites. Pourquoi? Parce qu’ils étaient meilleurs? Parce qu’ils avaient fait de bonnes œuvres? Non, ils ont été épargnés à cause du sang de l’agneau. Ils ont échappé à la destruction par la foi.
Et nous, qu’est-ce qui nous permettra d’échapper à la destruction à venir? La foi en Jésus-Christ uniquement. L’apôtre Jean, dans l’Apocalypse, nous rapporte d’avance les paroles de ceux qui devront faire face à la colère de Dieu quand le Seigneur Jésus reviendra :
« Et ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous et cachez-nous loin de la face de celui qui est assis sur le trône et de la colère de l’Agneau, car le grand jour de leur colère est venu, et qui pourrait subsister? » (Ap 6.16-17).
Qui pourrait subsister? Personne! Sauf ceux qui ont été lavés par le sang de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, ceux qui croient en lui pour leur salut.
Voilà le message de l’Évangile que nous chérissons. Voilà l’Évangile que nous proclamons. Jésus, le Roi de gloire, vient bientôt. Sa colère sera terrible! Sa délivrance sera merveilleuse! Mettons-nous à l’abri. Restons à l’abri. Réjouissons-nous de cet abri protecteur. Invitons les autres à venir s’abriter sous le sang protecteur de Jésus-Christ, notre Sauveur. Amen.