Il semble que le Seigneur Jésus ait prononcé ces paroles concernant sa joie et la joie de ses disciples alors qu’il se rendait avec eux au jardin de Gethsémané. En d’autres mots, il marchait vers son arrestation et sa crucifixion. Cette même nuit, il allait être trahi, arrêté, condamné et crucifié. Il savait qu’une terreur et une agonie infernales l’attendaient lorsqu’il a prononcé ces paroles au sujet de la joie en Jean 15. Il devait être l’homme de douleur, tel que prophétisé en Ésaïe 53.

Si nous réfléchissons au contexte de notre texte, il est remarquable de voir que cet homme de douleur se soucie de la joie de ses disciples à un tel moment. Nous pourrions penser qu’il aurait eu toutes les raisons de se préoccuper uniquement des douleurs et des souffrances qui l’attendaient. Pourtant, il pensait à la joie de son peuple. Cela prouve à quel point notre joie lui tient à cœur!

Le Seigneur Jésus a dit : « Je vous ai parlé ainsi afin que ma joie soit en vous… » Quelle est exactement cette joie qu’il veut que nous ayons? Nous devons d’abord considérer ce qu’est cette joie de notre Seigneur. Nous verrons ensuite comment nous aussi nous pouvons être joyeux.

Au verset 10, juste avant notre texte, Jésus a dit : « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j’ai gardé les commandements de mon Père et que je demeure dans son amour. » Dieu est un Dieu de joie et vivre tout près de Dieu procure la joie. La joie de Jésus consistait à demeurer dans l’amour de son Père, tout près de son Père. Être tout près de son Père signifiait garder les commandements de son Père. Jésus aimait son Père dans le ciel et il exprimait cet amour en faisant ce que son Père avait commandé, même si cela signifiait devenir l’homme de douleur qui se donnerait lui-même jusqu’à la mort sur la croix. En fait, la joie de Jésus, c’était de faire la volonté de son Père, telle qu’elle avait été révélée dans la Parole, dans la loi et les prophètes.

Eh bien, il veut également voir cette joie chez ses disciples. C’est la raison pour laquelle il a dit « … afin que ma joie soit en vous… » Le Seigneur Jésus veut donc que sa joie d’être tout près de son Père par l’obéissance à sa volonté soit également notre joie. Obéir aux commandements de Dieu n’est jamais vraiment une corvée ou quelque chose d’ennuyeux pour ceux qui sont unis à Jésus-Christ, lui qui s’est donné lui-même pour eux. Non, pas du tout. Obéir aux commandements de Dieu procure la joie et plus nous vivons selon les commandements de Dieu, plus cette joie grandit et s’approfondit.

Il n’y a qu’une façon d’expérimenter la joie véritable, profonde, qui vient du fond du cœur : c’est en exprimant notre amour pour Dieu à travers l’obéissance à ses commandements. Refuser d’obéir aux commandements de Dieu dans l’un ou l’autre des domaines de notre vie signifie refuser la joie que Jésus avait, la joie qu’il a obtenue pour nous à la croix. Je suis certain que vous en avez déjà fait l’expérience, n’est-ce pas? Lorsque nous nous rebellons consciemment contre les commandements de Dieu, nous perdons notre joie. Lorsque nous refusons de faire la volonté de Dieu, nos cœurs deviennent vides et obscurcis.

N’est-ce pas la raison pour laquelle nous avons parfois si peu de joie et si peu d’assurance de la foi? Nous voulons la joie. Une comédie peut nous faire rire, mais ce n’est pas cela la vraie joie. Nous ne pouvons pas acheter la joie à un comptoir de vente de billets de cinéma. Nous essayons souvent de trouver la joie et l’assurance de la mauvaise façon, de manière artificielle, mais il n’y a qu’une seule façon de trouver la joie de Jésus-Christ et d’obtenir l’assurance de la foi : c’est en obéissant à la Parole de Dieu. Plus nous nous efforcerons de vivre dans l’amour tel que Dieu le commande, plus nous trouverons la joie et l’assurance. À l’inverse, moins nous nous soucierons de vivre une vie qui plaît à Dieu, moins nous connaîtrons la vraie joie et l’assurance de la foi. Si nous disons du mal des autres, si nous volons, si nous commettons l’adultère, si nous avons de la haine pour les autres, nous renonçons alors à notre joie.

Jésus veut des disciples joyeux. En fait, il dit dans notre texte qu’il veut que notre joie soit complète. Notre joie est encore si souvent faible et de courte durée. C’est parce que notre amour pour Jésus et notre obéissance à la volonté de Dieu sont encore tellement imparfaits.

Si nous cherchons notre joie de la manière dont Jésus nous l’explique dans ce texte, nous expérimenterons alors une joie profonde et durable, une joie qui demeure même au cœur des tristesses ou des déceptions que la vie nous apporte. Souvenez-vous, Jésus était en route vers Gethsémané lorsqu’il a prononcé ces paroles au sujet de la joie. Une fois rendu, il a dit qu’il était triste jusqu’à la mort. Cette tristesse ne l’a cependant pas privé de sa joie parfaite. Non, sa joie était de faire la volonté de son Père, même si cela signifiait qu’il serait cloué sur la croix.

Il en est de même de notre propre joie lorsque nous gardons les commandements de Dieu. Nous pouvons être remplis de chagrin à cause d’une douleur ou d’une épreuve. Pourtant, en même temps, nous aurons aussi de la joie dans nos cœurs. La joie d’être en relation avec Dieu en Jésus-Christ. La joie qui découle du fait que nous suivons Jésus-Christ avec amour et dans l’obéissance. Efforçons-nous de rechercher cette joie véritable. Vivons dans cette joie pour que d’autres soient jaloux de la joie qui nous est donnée lorsque nous nous efforçons de faire la volonté de Dieu. En même temps, nous grandirons dans l’assurance que nous sommes en route vers la joie complète et éternelle.