Montre et raconte
Montre et raconte
Vous souvenez-vous de l’activité « Montre et raconte » à l’école? C’était vraiment amusant. Chacun leur tour, les élèves avaient l’occasion de venir devant la classe avec un objet et de raconter ce qu’ils voulaient au sujet de cet objet, que ce soit une carte de Pokémon, un petit animal virtuel tamagotchi ou encore un morceau de bois intéressant trouvé pendant la séance d’entraînement de football.
Je parlais récemment à un enseignant du primaire qui m’a dit que « Montre et raconte » est presque devenu une compétition dans sa classe; certains élèves apportent des toutous immenses, des gadgets sophistiqués ou des jeux dont le prix est très élevé. Il a ajouté que ces enfants étaient généralement ceux qui étaient particulièrement ennuyeux et irritants. J’ai décidé de ne pas lui parler de la fois, en première année, où j’avais amené mon petit frère qui était alors encore un bébé… (il n’avait pourtant pas suscité un grand intérêt chez les élèves de ma classe; quelqu’un d’autre avait apporté un frisbee jaune que les élèves avaient trouvé beaucoup plus intéressant).
Quand nous sommes enfants, nous aimons beaucoup parler aux gens de toutes sortes de choses. Nos enseignants, nos tantes, nos grands-parents, le facteur, toutes les personnes prêtes à écouter vont tout apprendre sur la grenouille que nous avons trouvée, sur notre nouveau pyjama Spiderman ou sur la fois où nous avons vomi sur les souliers de notre enseignante (oui, ça m’est arrivé). Quand quelque chose allait mal, il y avait aussi toujours quelqu’un à qui nous pouvions en parler, une épaule sur laquelle nous pouvions pleurer, des bras ouverts prêts à nous faire un gros câlin, ou un « petit bécot » qui avait la propriété mystérieuse de guérir toutes les blessures.
En grandissant, nous nous apercevons que les gens ne souhaitent pas toujours vraiment entendre parler de notre vie, particulièrement une fois que nous avons quitté la maison et qu’il n’y a peut-être plus personne à qui raconter notre journée quand nous arrivons chez nous. Parfois, quand ça va mal, il n’y a plus d’épaule sur laquelle pleurer et ça fait certainement bien longtemps depuis que j’ai reçu mon dernier « petit bécot » qui fait partir toutes les douleurs. Parfois, nous avons l’impression que nos nouvelles ou nos problèmes ne sont pas assez importants pour déranger les autres avec tout ça…
C’est facile de penser la même chose au sujet de Dieu. Il connaît déjà tout, alors veut-il vraiment recevoir mes commentaires en plus? Les choses qui m’arrivent sont loin d’être assez importantes pour intéresser un Dieu tout-puissant!
C’est là que nous nous trompons royalement! Tout comme un parent s’intéressera toujours (ou du moins devrait s’intéresser!) à ce qui arrive dans la vie de son enfant, de même Dieu s’intéresse toujours à ce qui se passe dans notre vie — ce qui nous fait plaisir, ce qui nous excite, les choses pour lesquelles nous sommes reconnaissants. Il veut que nous lui parlions de tous nos problèmes — qu’il s’agisse de gros problèmes qui influencent toute notre vie ou tout simplement de nos clés perdues. Il n’y a rien de trop grand, de trop gros ni rien de trop petit pour Dieu.
« Soyez toujours joyeux. Priez sans cesse. En toute circonstance, rendez grâces; car telle est à votre égard la volonté de Dieu en Christ-Jésus » (1 Th 5.16-18).
Quand Paul dit de prier sans cesse, il ne veut pas dire que vous devez être une machine à fonctions multiples qui peut réviser ses mathématiques et manger une orange tout en étant en prière de manière constante et sans fin. Il veut simplement dire que nous devrions toujours être en conversation ouverte avec Dieu. La prière ne devrait pas être quelque chose que l’on garde seulement pour le dimanche ou pour les derniers instants avant d’aller au lit. Oui, nous devons réserver du temps pour la prière, mais nous ne devrions pas limiter la prière à ces périodes précises. La prochaine fois que vous sortirez, laissez votre iPod à la maison, fermez votre jeu électronique, laissez Facebook de côté — utilisez plutôt le temps où vous êtes assis dans l’autobus, où vous marchez pour vous rendre à l’école, ou encore où vous attendez chez le dentiste pour parler à Dieu.
Le Psaume 142.3 dit : « Je présente ma requête devant lui, j’expose devant lui ma détresse. »
Parlez à Dieu — c’est aussi simple que cela! Parlez-lui de ce qui vous inquiète dans la journée qui vient, de ce qui vous excite, de la personne à qui vous pensez. Parlez-lui de ce qui vous trouble, de la colère que vous ressentez; parlez-lui de ce que vous avez fait de mal; parlez-lui de vos luttes; parlez-lui de votre journée remplie de joie et de bonheur. Oui, adressez-vous à lui avec respect — rappelez-vous que vous parlez au Dieu parfait qui règne sur tout l’univers —, mais n’ayez pas peur de lui dire honnêtement ce qui se passe dans votre cœur, dans votre esprit. De toute façon, il connaît déjà toutes vos pensées!
1 Pierre 5.7 dit : « Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous. »
Le verset ne dit pas « déchargez-vous sur lui de vos cinq plus grands soucis », mais bien « de tous vos soucis ». Si vous vous faites du souci au sujet d’un examen, alors, priez, mais si vous vous faites du souci parce que l’autobus n’est pas encore arrivé et que vous allez être en retard, priez également! Développez l’habitude de toujours être en dialogue avec Dieu.
J’ai été déçue quand mon petit frère s’est avéré un échec lors de l’activité « Montre et raconte » et qu’il a suscité moins d’intérêt qu’un frisbee. Depuis ce temps, il y a eu bien des occasions où personne ne s’est particulièrement intéressé à ce qui se passe dans ma vie de tous les jours, mais c’est vraiment merveilleux de savoir que Dieu s’intéresse à tous les détails de ma vie et qu’il est ravi quand je lui parle des petites comme des grandes choses.