1. Pourquoi le faire?
2. Comment procéder?
3. Conclusion

Les illustrations et les applications font souvent partie intégrante de la prédication et de la formation des disciples chrétiens. Elles aident à comprendre les vérités de la Parole de Dieu et à les appliquer dans les différents contextes de la vie. Elles nous aident également à voir comment la vision chrétienne du monde interagit avec d’autres visions du monde et comment nous devrions y répondre.

Pour les chrétiens occidentaux, la vision du monde dont nous sommes le plus conscients est celle du sécularisme. Les chrétiens occidentaux sont confrontés à la vision séculière du monde dans notre système éducatif, avec notre gouvernement, dans l’industrie du divertissement, dans les médias et même dans le sport. Il est à espérer que les enseignants de votre Église démasquent la vacuité de la vision séculière du monde et vous aident à y répondre au moyen des applications proposées dans leur enseignement. À mon avis, les chrétiens occidentaux ont également besoin d’entendre des sermons contenant des illustrations et des applications portant sur l’islam.

1. Pourquoi le faire?⤒🔗

1. L’islam est un acteur majeur sur la scène mondiale et s’oppose avec succès au sécularisme. Des millions de musulmans immigrent dans les pays occidentaux et y ont des enfants. Parler de l’islam, c’est parler du monde dans lequel nous vivons.
2. Les musulmans sont actifs sur les campus universitaires, ils y prêchent un évangile différent et gagnent des convertis.
3. Au cours des 18 derniers mois, j’ai travaillé avec trois familles dont l’un des enfants s’est converti à l’islam. Tous étaient engagés dans une Église. Les parents n’avaient aucune idée de ce que les étudiants faisaient en ligne ni de la manière dont l’algorithme leur présentait l’islam. Récemment, un pasteur chrétien de Hobart s’est converti à l’islam. L’islam s’enracine tranquillement dans notre culture.
4. Enfin, et plus positivement, le fait d’aborder l’islam dans les sermons nous oblige à mieux pratiquer notre doctrine. Lorsque nous nous adressons au monde séculier, nous parlons de l’existence de Dieu, du problème du mal, de l’identité et de l’existence d’un homme et d’une femme. En revanche, lorsque nous nous adressons au monde islamique, nous sommes obligés de parler de l’incarnation, de la Trinité, de la vie et de la mission de Jésus, et du salut. Nous sommes forcés d’interagir avec des doctrines différentes.

2. Comment procéder?←⤒🔗

Voici cinq exemples de référence à l’islam dans les sermons et les enseignements chrétiens.

1. Lorsque vous enseignez le salut, vous pouvez illustrer le fait que, dans toutes les religions, Dieu n’agit pas pour nous sauver en citant ce verset du Coran et du Hadith :

« Je [Mahomet] ne suis pas une nouveauté parmi les messagers, et je ne sais pas ce qu’il adviendra de moi ou de vous. Je ne fais que suivre ce qui m’a été révélé. Je ne suis qu’un avertisseur. » (Coran 46:9).

L’apôtre d’Allah a dit [lors d’un enterrement] :

« Par Allah, la mort l’a atteint. Par Allah, je lui souhaite du bien. Par Allah, bien que je sois l’apôtre d’Allah, je ne sais pas ce qu’Allah me fera. » (Sahih al-Bukhari 7003; vol 9, bk 87, no 131).

Si Mahomet ne savait pas ce qui lui arriverait, aucun musulman ne peut savoir ce qu’Allah fera de lui (à l’exception du martyr djihadiste). D’après l’islam, Allah n’a rien fait pour nous sauver. En revanche, les chrétiens peuvent savoir à quoi s’en tenir avec Dieu grâce à l’œuvre achevée de Jésus.

2. Lorsque vous enseignez la vie sans péché de Jésus, vous pouvez démontrer que Mahomet ne revendique pas cela pour lui-même. C’est Jésus qui perfectionne l’humanité, pas Mahomet. Jésus est unique.

« Sachez donc [ô Mahomet] qu’il n’y a de divinité qu’Allah, et demandez pardon pour vos péchés, pour les croyants et les croyantes. » (Coran 47:19).

3. Lorsque nous enseignons l’Évangile, nous rencontrons Jésus chassant les esprits impurs. Jésus a autorité sur le ciel et la terre, les chrétiens ne doivent donc pas craindre le monde spirituel. Cependant, Mahomet était soumis à des esprits maléfiques et les musulmans d’aujourd’hui doivent les craindre, car si Mahomet a pu être affecté, combien plus un musulman ordinaire.

Raconté par Aïcha :

« Le prophète a été soumis à une magie telle qu’il s’est mis à imaginer qu’il faisait une chose qu’il ne faisait pas en réalité. » (Sahih al-Bukhari 3268; vol 4, bk 54, no 490).

Raconté par Anas :

« Chaque fois que le prophète allait aux toilettes, il avait l’habitude de dire : “Ô Allah, je cherche refuge auprès de toi contre toute chose offensante et mauvaise (les mauvaises actions et les mauvais esprits)”. » (Sahih al-Bukhari 142; vol 1, bk 4, no 144).

4. La Bible parle beaucoup du tabernacle et du temple, mais le Coran n’a pas de théologie du temple. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de concept de Dieu venant habiter avec son peuple, pas d’idée de prêtrise pour servir de médiateur entre un Dieu saint et un peuple pécheur, pas d’idée de sacrifice d’expiation pour détourner la colère de Dieu. La mise en évidence de ces différences montre la beauté de ce que le temple accomplit et le fait que les autres religions n’ont pas ces idées.

5. Comme les témoins de Jéhovah, les musulmans rejettent la Trinité. Cependant, si l’on rejette la Trinité, il faut quand même définir le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

Pour les témoins de Jéhovah, le Père est Dieu, le Fils est l’ange Michel et le Saint-Esprit est une force. Cela ne va pas. Hébreux 1 et Colossiens 2.18 disent que Jésus n’est pas un ange et que le Saint-Esprit intercède pour nous auprès du Père et n’est donc pas une force.

Pour l’islam, Dieu n’est pas le Père, Jésus n’est qu’un homme et le Saint-Esprit est l’ange Gabriel. Là encore, cela ne va pas, car, dans le Coran, Allah insuffle son Esprit à Adam et Marie (Q 21:91), ce qui signifie que Dieu insuffle un ange à Adam et Marie. Gabriel devient le souffle de vie. Par conséquent, lorsque vous enseignez la Trinité, vous pouvez encourager vos fidèles en montrant que la Trinité est la seule solution qui soit conforme aux Écritures et que toutes les autres explications échouent.

Vous trouverez d’autres exemples sur le site Answering Islam [Réponses à l’islam].

3. Conclusion←⤒🔗

Si vous êtes prédicateur ou impliqué dans un domaine quelconque du ministère chrétien, je voudrais vous encourager à inclure des références occasionnelles à l’islam dans votre enseignement, comme vous le feriez avec n’importe quelle autre vision du monde. Cela aidera votre Église à interagir avec un segment différent du monde, à affiner sa doctrine et à voir une fois de plus le caractère unique de Jésus.