30^e jour du 9^e mois

Lecture : Éphésiens 4.15

Que nous croissions en toutes choses en celui qui est notre chef, c’est à savoir Jésus-Christ.

Notre vie est un chemin. Il faut donc marcher plus outre, car celui qui s’accroupit là montre bien qu’il n’a jamais connu quel était son but. Et ainsi, combien qu’il ne nous faille point être petits enfants, toutefois nous ne sommes pas encore venus en âge de plénitude et n’avons point acquis encore une telle vigueur comme il est requis. Croissons donc, c’est-à-dire qu’un chacun regarde bien son infirmité et se voyant être débile, que là-dessus il prenne courage et qu’il s’avance, qu’il approche de Dieu et que nous ayons toujours là notre étude appliquée. Car ce n’est point assez d’avoir commencé, ce n’est point assez d’avoir continué si jusques à la mort nous n’avons ceci imprimé en notre cœur qu’il nous faut croître; autrement, il est certain que nous serons éblouis en notre orgueil et cela sera pour faire évanouir toutes les grâces que nous avions reçues auparavant. Ainsi, n’imaginons point une telle vertu en nous ni une telle intelligence en toutes choses qui sont requises à notre salut, que nous ne sachions que ce n’est point sans cause que nous sommes ici exhortés par le Saint-Esprit de croître. Et voilà aussi comme l’humilité doit être toujours conjointe avec la foi, comme il est dit que la parole de Dieu est pour instruire les petits et les humbles. Selon donc que chacun se voudra faire grand, il est certain qu’il se ferme la porte pour n’avoir nulle entrée en l’école de Dieu et de notre Seigneur Jésus-Christ. Ainsi donc, que nous avisions bien à notre petitesse pour avoir une telle modestie que rien n’empêche que toujours nous n’espérions de plus en plus en notre Dieu.

Prière

Dieu d’amour, tu fais connaître
Au plus humble tes secrets,
Et pour lui tu es un maître
Qui te plais à l’enseigner.
Ta parole est son appui,
Le bonheur son héritage;
Et ses enfants comme lui
Auront la terre en partage.