1. L’activité de conversion
2. Le défi de la grâce qui coûte
3. Nous devons chercher à convertir les personnes LGBTIQ
4. Le pasteur est appelé à être prophète

Les gouvernements des États australiens sont en train d’introduire une législation qui rendra illégal le fait pour les chrétiens d’appeler les gens à se repentir de leur péché et à suivre le Seigneur Jésus-Christ. Une série de lois est en train d’être introduite dans tout le pays, ce qui signifie que les chrétiens ne peuvent pas prêcher l’Évangile aux homosexuels et aux personnes souffrant d’un trouble du genre¹. Voir, par exemple, la vidéo suivante produite par le gouvernement de l’État de Victoria qui donne une « explication des pratiques de changement et de suppression (conversion) et de leurs impacts » :

La situation en Tasmanie semble tout aussi désastreuse, quel que soit le vainqueur des prochaines élections. Le Tasmanian Law Reform Institute [L’Institut de réforme du droit de Tasmanie] a déjà publié son rapport final qui peut être consulté en ligne². Les implications pour les chrétiens qui souhaitent annoncer l’Évangile aux homosexuels et aux personnes souffrant de troubles du genre sont tout aussi restrictives qu’avec la législation de l’État de Victoria. David Robertson a publié une série de trois articles décrivant la pléthore de problèmes³.

La Tasmanie a été le dernier État australien à dépénaliser l’homosexualité en 1997. Mais incroyablement, un peu plus d’un quart de siècle plus tard, il pourrait être l’un des premiers à considérer comme un délit le fait de s’y opposer!

1. L’activité de conversion⤒🔗

Être chrétien a toujours signifié se consacrer à la conversion, faire tout ce qui est en notre pouvoir pour persuader les gens de se détourner de leur péché et de faire confiance au Christ en tant que Sauveur et Seigneur⁴. Cependant, au centre de cette législation se trouve une interdiction de ce que signifie réellement prêcher l’Évangile aux personnes homosexuelles et aux personnes souffrant de confusion sur le genre.

Le pasteur Peter Barnes, ancien modérateur général de l’Église presbytérienne d’Australie, a écrit à plusieurs membres du Parlement de Nouvelle-Galles du Sud :

« Ce projet de loi, délibérément vague, n’a pas lieu d’être, afin que le pouvoir judiciaire puisse déterminer ce que signifie le terme “suppression”. Il n’est pas conçu pour protéger les homosexuels d’une menace qui est inexistante, mais pour contraindre et intimider les chrétiens et autres personnes qui cherchent à aider ceux qui cherchent de l’aide. Il ne s’agit pas d’un cri de liberté, mais d’une demande d’affirmation. Cela conduira à pointer du doigt et à punir des gens, tandis que beaucoup d’autres se montreront discrets. »

2. Le défi du prix de la grâce←⤒🔗

Il s’agit manifestement d’un moment important pour les chrétiens de toutes les confessions en Australie. Car non seulement nous devons décider si nous obéirons à Dieu et non aux hommes (Ac 5.29), mais comme l’a écrit Dietrich Bonhoeffer, nous devons compter le coût de ce que signifie être un disciple de Jésus. Pour reprendre les mots de Bonhoeffer :

« La grâce à bon marché, c’est la prédication du pardon sans exiger le repentir, le baptême sans discipline ecclésiastique, la communion sans confession, l’absolution sans confession personnelle. La grâce bon marché, c’est la grâce sans le discipulat, la grâce sans la croix, la grâce sans Jésus-Christ vivant et incarné. […]

Le prix de la grâce est le trésor caché dans un champ; pour l’acquérir, un homme ira vendre tout ce qu’il possède. C’est la perle de grand prix pour laquelle le marchand vendra tous ses biens. C’est la royauté du Christ, à cause de laquelle l’homme arrachera l’œil qui le fait trébucher; c’est l’appel de Jésus-Christ, à la suite duquel le disciple quitte ses filets et le suit.⁵ »

Bonhoeffer a fait l’expérience directe de la signification de ces mots. Pasteur luthérien dans l’Allemagne nazie, il a pris une position militante contre le régime d’Hitler et a par conséquent été exécuté juste avant la fin de la guerre.

3. Nous devons chercher à convertir les personnes LGBTIQ←⤒🔗

Ce qui est incontestable, c’est que les chrétiens réformés ne peuvent pas obéir à la législation des différents États qui interdit effectivement la prédication de l’Évangile aux personnes LGBTIQ+. C’est pourquoi les dix vérités suivantes doivent être réaffirmées par tous les chrétiens qui cherchent à être fidèles à la Parole de Dieu :

1. Nous affirmons que l’Évangile est la puissance de Dieu pour le salut (Rm 1.16-17). C’est une puissance qui pardonne à la fois le péché général et le péché particulier, en donnant aux gens la capacité de se repentir à la fois de leurs actions pécheresses et de leurs désirs désordonnés (1 Co 6.9-11)⁶.
2. Nous affirmons que les ministres de l’Évangile doivent continuer à appeler intentionnellement tout le monde — y compris les personnes LGBTIQ+ — à se repentir et, qui plus est, à prier, à conseiller et à persuader tout le monde de la grâce d’embrasser l’Évangile (Ac 17.30; Jc 5.19-20).
3. Nous affirmons qu’il existe de graves risques pour la santé liés au comportement homosexuel⁷, ainsi que des conséquences hormonales et chirurgicales irréversibles liées au transgenrisme⁸; avertir les gens des nombreux dangers qu’ils courent est donc une preuve d’amour, de sagesse et de justice.
4. Nous affirmons que des pratiques telles que la prière, le counselling chrétien et la persuasion personnelle sont intrinsèquement bonnes, étant des éléments clés dans la réduction de l’automutilation des personnes qui luttent avec leur genre et leur sexualité⁹.
5. Nous affirmons que les intentions de nos pratiques d’évangélisation sont de changer non seulement le comportement d’une personne, mais aussi ses désirs en matière de sexualité et de genre.
6. Nous affirmons que la présence de désirs et de pratiques homosexuels est l’expression du jugement de Dieu, étant une perversion de l’ordre naturel et une conséquence directe de l’idolâtrie de l’humanité qui adore la création plutôt que le Créateur (Rm 1.18-25).
7. Nous affirmons que toute acceptation, tolérance, consentement ou affirmation du péché sexuel est en soi un péché (Rm 1.28-32).
8. Nous affirmons que, parce que nous devons d’abord obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes (Ac 5.29), tout disciple du Christ ne devrait jamais se soumettre à une législation gouvernementale qui contrevient expressément à la loi de Dieu, et que nous devrions considérer comme un privilège de souffrir pour le nom du Christ (Ac 5.40-42).
9. Nous affirmons que la liberté religieuse est une bénédiction merveilleuse et une chose pour laquelle il faut prier, car elle favorise la prédication de l’Évangile (1 Tm 2.1-5).
10. Nous affirmons qu’il est prudent pour les Églises individuelles et les organismes confessionnels d’établir des fonds spéciaux pour soutenir financièrement ceux qui sont poursuivis en justice.
11. Si ces « projets de loi sur la conversion des homosexuels » sont adoptés, les Églises doivent s’engager dans la désobéissance civile en continuant à évangéliser tous les peuples, partout, en les appelant à se repentir. En bref, il est fantaisiste pour les chrétiens d’Australie de répondre à cette législation en cherchant à faire de plus en plus de concessions, permettant ou excusant ainsi le péché.

4. Le pasteur est appelé à être prophète←⤒🔗

Nous devons être intransigeants avec l’Évangile et ne pas nous conformer à ces lois injustes. La destinée éternelle des gens est en jeu! Cela peut conduire, et conduira probablement, à des poursuites judiciaires de la part de l’État. Cependant, nous devons nous rappeler que c’est précisément le genre de choses que le Seigneur Jésus-Christ a averti qu’il se produirait (Mt 10.16-18). Comme l’a écrit Zwingli à l’époque de la Réforme :

« Que peut-on dire de plus terrible à la chair que : Vous serez placés devant des conseils, des princes, des rois, et vous serez livrés et flagellés. Un frère livrera l’autre à la mort, et le père au fils, et en retour les fils aux pères. Et il ajoute : Ils seront sans défense corporelle au milieu de l’ennemi, comme des brebis au milieu des loups. Ils sont sans pitié pour la petite brebis, si pitoyable, si vertueuse et si innocente qu’elle soit. Ainsi, les bergers et les serviteurs de Dieu ne trouveront aucune pitié auprès des impies, mais seront considérés comme des brebis destinées à la boucherie. Tous ceux qui les tueront penseront qu’ils ont rendu service à Dieu.¹⁰ »

La stratégie LGBTIQ+ n’allait jamais s’arrêter à la redéfinition du mariage. Son objectif est de réduire au silence et de criminaliser tous ceux qui n’adhèrent pas de tout cœur à la nouvelle morale. Comme l’a dit Winston Churchill : « Un conciliateur c’est quelqu’un qui nourrit un crocodile en espérant qu’il sera le dernier à être mangé. »

Notes