Dieu est parfait
Dieu est parfait
- La perfection de Dieu
- Ses attributs sons parfaits
- Ses œuvres sont parfaites
- Nous ne pouvons pas saisir la perfection des voies de Dieu
- La perfection du Christ et de son œuvre de rédemption
- Rendons hommage à notre Dieu
- Rejetons toute notion païenne de Dieu
- Soyons encouragés par la perfection de ses voies
- Soyons parfaits comme notre Père céleste est parfait
1. La perfection de Dieu⤒🔗
Notre Dieu est parfait, il possède une perfection suprême. La perfection de Dieu signifie que Dieu possède pleinement et complètement toutes qualités excellentes, il ne manque d’aucune partie de toutes ces qualités qu’il pourrait désirer posséder. Nous connaissons bien cette parole de Jésus dans le Sermon sur la montagne : « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5.48). Ici, la perfection de notre Père céleste est sa perfection morale. Sa justice, sa bonté, sa sainteté sont parfaites. Cependant, la perfection de Dieu ne se limite pas à son excellence morale, elle s’étend à tout son être et à l’ensemble de ses attributs. Dieu est parfait dans le sens qu’il possède l’ensemble de ces qualités excellentes. Personne n’est meilleur que lui, personne n’est plus grand ou plus élevé que lui.
Dans l’Ancien Testament, le mot hébreu « tamim » peut se traduire par « complet », « parfait », « intègre », « sans défaut ». Le mot est employé dans un sens physique pour désigner l’agneau pascal qui devait être sans défaut et sans imperfection. Il ne devait rien manquer à l’agneau, il devait être complet (Ex 12.5). De même, Dieu est complet, parfait, sans défaut, sans la moindre imperfection. On peut dire d’une créature qu’elle est parfaite lorsqu’elle correspond entièrement à sa norme, mais d’une manière finie et non infinie. Nous parlons de la beauté d’une fleur parfaite, par exemple. C’est Dieu qui établit la norme pour ses créatures. Nous sommes moralement tenus de vivre selon la norme divine. Par contre, Dieu n’a pas de norme imposée sur lui par une autorité au-dessus de lui à laquelle il serait contraint de se conformer. Dieu est sa propre norme. Il est parfait selon sa norme divine.
Dans le Nouveau Testament, le mot « téléios » signifie « arrivé à l’accomplissement, adulte, achevé, parvenu à sa fin, parfait ». Ce concept s’applique bien à l’homme, par exemple lorsque Paul dit que nous sommes appelés à parvenir à l’état d’homme fait, ou parfait (Ép 4.13).
Dieu, pour sa part, n’a pas de devenir, il ne change pas, il ne progresse pas vers la maturité. Cependant, le mot « téléios » est employé pour Dieu dans le sens où Dieu est parfait depuis toujours, il n’a jamais besoin de progresser vers un état meilleur ou supérieur. Pour montrer la différence entre le Dieu chrétien et les dieux païens, l’apôtre Paul déclare que son Dieu « n’est pas servi par des mains humaines, comme s’il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, le souffle et toutes choses » (Ac 17.25). Autrement dit, Dieu n’a besoin de rien ni de personne, puisqu’il est parfait dans son être! Il se suffit à lui-même et ne manque de rien. Il existe lui-même éternellement à la perfection.
2. Ses attributs sons parfaits←⤒🔗
Tous les attributs de Dieu sont parfaits et complets. Sa puissance est parfaite, elle ne peut grandir ni diminuer. Sa connaissance est parfaite, Dieu ne peut rien oublier ni rien apprendre de nouveau. Élihou déclara ceci à Job :
« Job, prête l’oreille à ces choses! Arrête-toi pour comprendre les merveilles de Dieu! Sais-tu comment Dieu les dirige et fait briller la lumière de sa nuée? Sais-tu comment les nuages se tiennent en équilibre, ces merveilles de celui dont la science est parfaite » (Jb 37.14-16).
Dieu est omniscient, « son intelligence n’a point de limite » (Ps 147.5), sa connaissance est absolue, en étendue et en profondeur. Sa connaissance du passé, du présent et de l’avenir n’a pas la moindre imperfection. De plus, Dieu se connaît parfaitement lui-même, « car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu » (1 Co 2.10).
La majesté de Dieu est parfaite. Dieu ne grandit pas et ne diminue pas non plus. Son amour est parfait. L’apôtre Jean va jusqu’à dire que « celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est vraiment parfait en lui » (1 Jn 2.5). « Personne n’a jamais vu Dieu. Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous » (1 Jn 4.12). Si l’amour de Dieu peut parvenir à sa pleine réalisation en nous, c’est parce que son amour est déjà parfait en Dieu lui-même. Dieu ne peut pas avoir plus d’amour ni moins d’amour qu’il a déjà. Il ne se trouve en lui aucun défaut ni aucune imperfection à corriger. Dieu n’a pas besoin de grandir, de s’améliorer ou de se perfectionner. Il est parfait!
3. Ses œuvres sont parfaites←⤒🔗
Puisque Dieu est parfait, ses œuvres sont parfaites. Quand il a créé le monde, il n’y avait rien d’imparfait dans la création très bonne de Dieu. David a déclaré : « Les voies de Dieu sont parfaites » (Ps 18.31). Les chemins qu’il emprunte pour agir dans l’histoire sont sans défaut. Dans son cantique, Moïse a déclaré : « Rendez hommage à notre Dieu. Il est le rocher; son œuvre est parfaite, car toutes ses voies sont équitables; c’est un Dieu fidèle et sans injustice, c’est lui qui est juste et droit » (Dt 32.3-4).
Sa fidélité, sa justice et sa bonté parfaites se sont manifestées tout au long de l’histoire à travers ses œuvres parfaites, en particulier en faveur de son peuple bien-aimé. Moïse et David étaient bien placés pour commémorer les œuvres parfaites de Dieu à l’égard d’Israël, lui qui a opéré de grandes délivrances en faveur de son peuple et qui les a conduits fidèlement selon ses promesses.
Sa parole est parfaite. « La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme » (Ps 19.8). La Bible est sa Parole infaillible, elle est parfaite, car c’est l’Esprit de Dieu qui l’a inspirée. Il ne manque rien à cette Parole pour nous révéler tout ce dont nous avons besoin pour notre salut et pour notre service chrétien.
Sa volonté est parfaite. « Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, agréable et parfait » (Rm 12.2). Sa volonté pour nous et pour le monde ne souffre d’aucun défaut. Étant parfaite, sa volonté est également bonne et agréable!
4. Nous ne pouvons pas saisir la perfection des voies de Dieu←⤒🔗
Les humains faibles, limités, pécheurs et très imparfaits que nous sommes ne peuvent pas en eux-mêmes saisir la perfection de Dieu ni la perfection de ses voies. L’histoire de Job affligé de grandes souffrances incompréhensibles à ses yeux en témoigne. Job a lui-même confessé son incapacité à comprendre : « Oui, j’ai fait part, sans les comprendre, de merveilles qui me dépassent et que je ne connaissais pas » (Jb 42.3). La sagesse de l’Ecclésiaste tire une conclusion semblable. « Tout ce qu’il a fait est beau en son temps, et même il a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’œuvre que Dieu a faite, du commencement jusqu’à la fin » (Ec 3.11). C’est uniquement par la foi que nous pouvons saisir et apprécier la perfection de Dieu, de sa Parole et de ses œuvres!
5. La perfection du Christ et de son œuvre de rédemption←⤒🔗
Grâce à Jésus-Christ et à son œuvre de rédemption, nous apprenons à connaître Dieu en vérité et nous reconnaissons avec joie ses perfections. Notre Sauveur est parfait, il est l’Agneau immolé, sans tache et sans le moindre défaut. « C’est bien un tel souverain sacrificateur qui nous convenait : saint, innocent, immaculé, séparé des pécheurs et plus élevé que les cieux » (Hé 7.26). La perfection de son sacrifice le rend pleinement suffisant pour l’expiation de tous nos péchés, sans besoin d’y ajouter quoi que ce soit.
L’épître aux Hébreux dit des choses étonnantes à son sujet. « Il convenait en effet à celui par qui et pour qui tout existe, et qui a conduit beaucoup de fils à la gloire, d’élever à la perfection, par la souffrance, l’auteur de leur salut » (Hé 2.10). « Après avoir été élevé à la perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel » (Hé 5.9). Que veulent dire ces paroles? Le Fils de Dieu, deuxième personne de la Trinité, n’est-il pas le Dieu parfait depuis toujours? Avait-il besoin de s’améliorer pour parvenir à la perfection? Selon sa divinité, le Fils de Dieu n’avait évidemment nul besoin de se perfectionner, étant déjà parfait. Cependant, dans son humanité, Jésus a dû franchir de nombreuses étapes, depuis sa conception, ses souffrances, sa mort, sa résurrection et son ascension. En tant que Messie Sauveur, il est maintenant parvenu à la perfection afin d’être l’auteur de notre salut et de nous communiquer les bienfaits de ce salut. Vrai Dieu et vrai homme parfaitement juste, il est notre parfait Sauveur.
6. Rendons hommage à notre Dieu←⤒🔗
Cet attribut de Dieu est cher et précieux au croyant. C’est dans le seul vrai Dieu, vivant et parfait dans tout son être, révélé en Jésus-Christ, que nous trouvons notre pleine et entière satisfaction. Nous sommes remplis d’admiration, d’amour, de reconnaissance et d’adoration, non seulement parce que Dieu est plein de grâce et d’amour, mais aussi parce qu’il est un Dieu parfaitement saint, parfaitement juste, tout-puissant et qu’il connaît parfaitement tout. Reprenant à notre compte le cantique de Moïse, nous disons : « Rendez hommage à notre Dieu. Il est le rocher; son œuvre est parfaite, car toutes ses voies sont équitables; c’est un Dieu fidèle et sans injustice, c’est lui qui est juste et droit » (Dt 32.3-4).
7. Rejetons toute notion païenne de Dieu←⤒🔗
Les premiers chrétiens vivaient dans un monde opposé à la vérité biblique selon laquelle Dieu est absolument parfait. Les dieux des païens étaient très imparfaits. Ils étaient conçus à l’image de l’homme, des dieux qui naissent, qui grandissent en maturité et qui peuvent même disparaître. Leur puissance et leur connaissance pouvaient grandir ou diminuer. Ils pouvaient devenir plus forts ou moins forts. Les dieux païens n’étaient pas parfaits, car ils n’étaient pas complets. C’étaient des dieux changeants avec le temps. Leur avenir était « ouvert » du fait qu’ils pouvaient devenir bons ou mauvais, plus grands ou plus petits, ignorants ou connaissants. Les païens qui sont devenus chrétiens ont abandonné leurs dieux imparfaits et se sont tournés vers le seul vrai Dieu parfait.
La nouvelle théologie du processus (« open theology » ou « process theology ») affirme que Dieu serait dans un processus de changement, sans savoir d’avance où cela le conduira. Selon cette idée, Dieu serait donc très imparfait, un peu à la ressemblance des anciennes idoles païennes!
8. Soyons encouragés par la perfection de ses voies←⤒🔗
La perfection de Dieu, de ses attributs et de ses œuvres est très encourageante pour nous. Si Dieu n’était pas parfait en connaissance, il n’aurait pas une parfaite connaissance de lui-même et ne pourrait pas se révéler en toute vérité. De même, s’il n’avait pas une parfaite connaissance de notre besoin de salut, il n’aurait pas pu déployer un parfait moyen de salut. Dieu étant parfait en connaissance, nous pouvons lui faire confiance en tout ce qu’il nous révèle dans sa Parole. De même, si la toute-puissance de Dieu n’était pas parfaite, nous aurions raison de craindre la malchance, les calamités ou la mort. Si son amour et sa grâce n’étaient pas parfaits, nous n’aurions aucune assurance dans la vie comme dans la mort. Mais puisque Dieu est parfait dans tous ses attributs, il est entièrement digne de notre confiance, de notre amour et de notre obéissance.
Nous pouvons être sûrs de posséder en Jésus-Christ un salut parfait. « Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. Et vous avez tout pleinement en lui » (Col 2.9). Unis à lui par la foi, il ne nous manque absolument rien pour notre salut éternel! Nous ne pouvons ajouter quoi que ce soit à son œuvre parfaite. Reposons-nous pleinement en lui et trouvons notre paix et notre joie en lui seul!
Si Dieu n’était pas parfait, nous ne pourrions pas avoir une Bible parfaite, sa révélation serait imparfaite. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’inerrance de la Bible est rejetée par des théologiens « évangéliques » qui adhèrent à la théologie du processus. Si Dieu n’était pas parfait, comment pourrait-il nous donner une révélation parfaite?
Mais puisque Dieu est parfait, de même « la loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme » (Ps 19.8). Cette petite parole a de grandes implications pour nos vies. Plusieurs chrétiens pensent que pour être aidés et conseillés face à leurs problèmes complexes, il faudrait se tourner vers la psychologie moderne et ses diverses théories et méthodes, afin recevoir des thérapies appropriées à nos problèmes d’aujourd’hui. La Bible ne nous suffirait pas. Nous affirmons au contraire avec assurance que la Bible contient tout ce dont nous avons besoin pour être bien conseillés et trouver la voie de la guérison et de la restauration. Nous pouvons avoir confiance que les chrétiens qui ont une bonne connaissance de la Bible sont tout à fait compétents pour aider leur prochain, les conseiller, les encourager, etc.
« Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne » (2 Tm 3.16-17).
9. Soyons parfaits comme notre Père céleste est parfait←⤒🔗
« Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5.48). Jésus nous en demande-t-il trop? Après tout, personne n’est parfait, n’est-ce pas? Chaque jour et de plusieurs manières, nous commettons de nombreux péchés. Il nous manque tant de qualités morales et spirituelles. Et pourtant, Jésus nous commande d’être parfaits comme notre Père céleste est parfait. Évidemment, il ne s’agit pas d’être parfaits en connaissance, en grandeur, en puissance. Dieu nous appelle à lui ressembler moralement. « De même que celui qui vous a appelés est saint, devenez saints dans toute votre conduite, puisqu’il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint » (1 Pi 1.16). Cela semble mission impossible. Cependant, nous commençons à devenir saints et parfaits le jour où nous reconnaissons la grandeur de notre péché et de notre misère, à l’instar du péager qui a imploré la miséricorde divine (Lc 18.9-14). Le Dieu est plein de grâce et d’amour nous appelle à vivre de son amour et de sa grâce. Ce n’est que lorsque nous recevons le pardon de sa grâce et que le Saint-Esprit nous transforme pour faire de nous une nouvelle création que pouvons être les imitateurs du Père céleste. Bien que le péché nous habite encore, nos vies transformées petit à petit par la puissance de son Esprit seront une illustration vivante de la perfection divine et un témoignage rendu à celui qui est la source de tout don parfait.
« Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix ou que j’aie déjà atteint la perfection; mais je poursuis ma course afin de le saisir, puisque moi aussi, j’ai été saisi par le Christ-Jésus. Frères, pour moi-même, je n’estime pas encore avoir saisi le prix; mais je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et tendant vers ce qui est en avant, je cours vers le but pour obtenir le prix de la vocation céleste de Dieu en Christ-Jésus » (Ph 3.12-14).