Les grandes vérités chrétiennes (7) - Les souffrances du Christ
Les grandes vérités chrétiennes (7) - Les souffrances du Christ
« Il a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, a été enseveli. »
Le Symbole des apôtres, article 4
- Des souffrances volontaires
- La sévérité de ses souffrances
- La victoire par sa souffrance
- Notre substitut
- Questions
La naissance de Jésus en tant qu’être humain était son propre choix. Il savait avant de venir sur terre que sa vie ici-bas ne serait pas facile. Le Fils de Dieu devait souffrir et mourir pour nous. Toute cette souffrance était-elle réellement nécessaire? Pourquoi Jésus devait-il endurer les moqueries du peuple juif et mourir une mort maudite sur la croix?
1. Des souffrances volontaires⤒🔗
Jésus vint sur terre pour accomplir tout ce que Dieu avait promis au sujet du Messie dans l’Ancien Testament. Jésus savait que c’était le seul moyen de procurer le salut à son peuple. Il savait aussi que sa vie sur terre serait une vie de souffrance. Ésaïe l’avait prophétisé des siècles auparavant (És 53). Jésus savait que la justice de son Père nécessitait qu’il donne sa vie pour ses brebis (Jn 10.18). Nous ne pouvons pas imaginer le poids que ces souffrances devaient représenter pour lui.
« C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup » (Mt 20.28). Le Fils de Dieu a offert sa vie pour son peuple (És 53.4-5). Il était la rançon offerte pour beaucoup, pour ceux qui ont perdu leur vie loin de Dieu.
Jésus devait remplir le mandat que l’humanité avait reçu avant de commettre le péché. L’homme ne pouvait remplir ce mandat à cause de la chute. Jésus devait aussi payer la dette que l’homme avait contractée envers Dieu. Sur notre terre, maudite par le péché, il devait vivre dans une parfaite obéissance et un amour total de Dieu. Il devait aussi porter la juste punition pour les péchés de l’homme, soit la peine de mort, la mort éternelle (Gn 2.17).
Jésus souffrit tout à fait volontairement et consciemment pour notre salut. Le Bon Berger se sacrifia pour ses brebis. Pourtant, les hommes ne lui furent pas reconnaissants. Plutôt que de l’écouter lorsqu’il était sur terre, ils complotèrent pour le tuer. Le Messie tant attendu reçut un accueil très froid sur terre et cela accentua d’autant plus ses souffrances.
2. La sévérité de ses souffrances←⤒🔗
Jésus, un être sans péché, vint dans un monde pécheur. Il devait porter la colère de Dieu contre les péchés de son peuple. Dieu lui infligea la punition que nous, les humains, méritions. Cela signifie que sa vie entière sur terre fut remplie de souffrances, de sa naissance à sa mort (Ph 2.7-8).
Regardons certaines des manières dont il souffrit. À l’âge de huit jours, il dut être circoncis (Lc 2.21). Cette opération peut ne pas sembler trop terrible, mais cela signifiait qu’il s’identifiait à la saleté, au péché et à la culpabilité de l’homme. En tant qu’enfant, il fut chassé de la terre promise et devint un fugitif, un étranger en Égypte (Mt 2.13-14). Ce n’était pas le statut qu’un roi aurait dû avoir. En grandissant, il fut confronté à l’incrédulité et à l’ignorance de Marie et de Joseph (Lc 2.41-52). Lorsqu’il devint adulte et qu’il apparut en public, il fut l’objet de toutes sortes d’attaques. Tout d’abord, il dut résister aux fortes tentations de Satan, après avoir jeûné pendant quarante jours (Mt 4.1-11). Plus tard, les dirigeants d’Israël, les hommes qui auraient précisément dû soutenir Jésus, l’ont appelé un serviteur du diable. Cette accusation ne fit qu’ajouter à sa souffrance (Mt 12.22-32). Il était le Sauveur rempli de sagesse et de puissance, mais le peuple ne croyait pas en lui (Mt 13.53-58). Il dut aussi reprendre ses propres disciples et les appeler une génération incrédule et perverse (Mt 17.17). Même Pierre, un des disciples les plus engagés, le tenta comme Satan l’avait tenté (Mt 16.21-23).
Durant toute sa vie, sa souffrance lui causa beaucoup de stress, mais tout particulièrement à la fin. L’angoisse de sa mort imminente et de son abandon par Dieu l’oppressait à tel point à Gethsémané qu’en versant des larmes il pria et « sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre » (Lc 22.44; Hé 5.7).
Jésus était sans péché, et pourtant Pilate le condamna. Bien que ce dernier proclama l’innocence de Jésus pas moins de trois fois, il finit par céder aux exigences des Juifs (Jn 19.1-16). Dieu l’utilisa pour prononcer le verdict condamnant Jésus.
3. La victoire par sa souffrance←⤒🔗
Sur la croix du Golgotha, Jésus fut abandonné par Dieu. Lorsque Dieu abandonne quelqu’un, il ne veut plus rien avoir à faire avec cet individu. On appelle cela couramment la « mort éternelle ». Christ prit cette mort éternelle sur lui. Il devait endurer cela alors qu’il était pleinement conscient. Pour lui, c’était pire que la mort. Lorsque ce rejet total par Dieu se produisit, il s’écria : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? » (Mt 27.46) En tant qu’être humain, il subit l’obscurité complète causée par l’absence de Dieu pendant un total de trois heures tout en étant pleinement conscient de cela à la fois physiquement et spirituellement. Alors qu’il était suspendu, vivant, sur la croix, il endura la mort éternelle. Sa nature divine soutint sa nature humaine jusqu’au bout, lorsqu’il put dire : « Tout est accompli » (Jn 19.30).
Ainsi, il souffrit et endura la mort qui aurait dû être la nôtre (Gn 2.1; Ga 3.13). Tout ce que nous méritions, il l’a enduré : le péché des hommes, la maladie, la faim, la souffrance, la mort. Dieu l’a obligé à tout endurer. C’est pour cette raison que Jésus est venu sur terre. C’était une longue route de souffrances, mais il l’a suivie pour notre salut.
4. Notre substitut←⤒🔗
La souffrance que nous endurons ne peut être comparée à celle de Jésus. Dans l’histoire de l’Église, de nombreux martyrs ont été torturés. On dit que Pierre fut crucifié à l’envers. Mais même des souffrances aussi terribles ne sont pas comparables à celles que Jésus a dû endurer. Christ était sans péché. Sa souffrance contenait la colère de Dieu, non à cause d’un péché personnel, mais à cause des péchés de son peuple.
Jésus porta la colère de Dieu, il endura cette punition jusqu’à la fin amère, par amour tout entier pour Dieu. La sévérité de sa souffrance ne résidait pas dans le fait que le peuple lui faisait du mal. La sévérité de sa souffrance était due au fait qu’il endura la colère de Dieu pour les péchés de son peuple. En tant que substitut, « il est devenu péché pour nous » (2 Co 5.21), pour que nous soyons acquittés par Dieu. C’était l’aspect le plus difficile de sa souffrance.
Aucun humain ne peut endurer la mort éternelle, encore moins la vaincre. Mais le Fils de Dieu est venu sur terre et nous a délivrés de cette mort éternelle.
5. Questions←⤒🔗
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Pourquoi appelle-t-on le Fils de Dieu « l’Agneau » dans la Bible? (Jn 1.29; 1 Co 5.7; Ap 5.12) Voyez-vous le lien avec l’agneau pascal?
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Jésus assure aux croyants qu’ils ont part à sa rédemption. Au moyen de quel signe le fait-il? (1 Co 11.23-26).