Jugement sur la culture sécularisée
Jugement sur la culture sécularisée
4e jour du 8e mois
Lecture : 1 Corinthiens 1.17-31
Quoi de plus pitoyable qu’un malheureux qui n’avait point pitié de soi-même, qui pleurait sur le trépas de Didon, morte de son amour pour Énée, mais qui ne pleurait pas sa propre mort, survenue faute d’amour pour vous, ô Dieu, lumière de mon cœur, pain de la bouche intérieure de mon âme, force qui féconde mon intelligence et le sein de ma pensée? Je ne vous aimais pas, je forniquais loin de vous, et parmi mes fornications, j’entendais de toutes parts éclater les : Bravo! à merveille! car l’amitié de ce monde est une fornication, une infidélité à votre égard; si l’on crie : Bravo! à merveille! c’est pour éveiller le respect humain de celui qui se refuse à tomber. Ces faiblesses-là je ne les pleurais pas; mais je pleurais sur Didon, « morte, après avoir cherché le fer en main, la pire décision »; moi-même je cherchais les pires objets de votre création et je vous abandonnais, terre qui retourne à la terre. Et si l’on m’eût défendu de lire ces choses-là, j’aurais été consterné de ne pouvoir lire ce qui me consternait. Et l’on prend de telles folies pour un savoir plus relevé et plus fructueux que celui grâce auquel j’ai appris à lire et à écrire!
Prière
Mon cœur se tourmente, Seigneur, lorsque, dans l’indigence de ma vie, il reçoit le choc des paroles de votre Écriture sainte. Voilà pourquoi, le plus souvent, l’abondance des paroles témoigne de la pauvreté de l’intelligence humaine. La recherche use de plus de mots que la découverte; il est plus long de demander que d’obtenir; la main qui frappe se fatigue plus que la main qui prend. Mais nous possédons votre promesse : qui la ruinera? « Si Dieu est pour nous, qui donc est contre nous? » « Demandez et vous recevrez; cherchez et vous trouverez; frappez et l’on vous ouvrira. Car tout homme qui demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvrira à celui qui frappe. » Telles sont vos promesses : qui pourrait craindre d’être trompé, quand c’est la vérité qui promet?