Cet article a pour sujet les signes de la fin des temps. Les famines et les tremblements de terre sont un avertissement que le jugement vient bientôt, mais contiennent aussi un grand message d'espérance.

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Les catastrophes naturelles - Un signe de la fin des temps?

  1. Des signes de son avènement
  2. Ces signes ne sont pas nouveaux
  3. Le commencement des douleurs
  4. Un signe du jugement de Dieu
  5. Dieu prend soin de son peuple
  6. Des signes de renouveau
  7. Attachons-nous aux biens célestes
  8. Levons nos têtes, car il vient!

1. Des signes de son avènement🔗

« Il y aura en divers endroits des famines, [des pestes] et des tremblements de terre » (Mt 24.7). La vérité de cette parole nous est rappelée de manière vraiment frappante depuis quelques mois. La destruction et la dévastation provoquées par les catastrophes récentes sont pratiquement inimaginables. Des vingtaines, des centaines et même des milliers de gens sont tués ou blessés en l’espace de quelques secondes ou minutes. Des maisons, des petites villes, des grandes villes sont anéanties, laissant des milliers de personnes sans ressources et sans abri. Les coûts reliés aux dommages sont presque incalculables, pouvant atteindre des millions et même des milliards de dollars. Il n’y a pas de mots pour décrire la peine, la souffrance et la destruction qui s’en suivent. Les effets se font sentir pendant des années et les souvenirs demeurent vifs très longtemps.

Lorsque les croyants sont aux prises avec de telles catastrophes, une question surgit : « Est-ce là un signe que la fin des temps est proche? » Ne croyons-nous pas que les tremblements de terre, en particulier, sont un signe du retour imminent du Seigneur sur les nuages de gloire? Dans le contexte des catastrophes récentes, c’est une bonne chose de considérer ce que les Écritures enseignent au sujet de tels événements.

Jésus en parle en Matthieu 24.7 : « Il y aura en divers endroits des famines, [des pestes] et des tremblements de terre. » Bien que tous les types de catastrophes ne soient pas mentionnés spécifiquement, la famine et les pestes qui en résultent le sont. D’après le verset 3 du même chapitre, il est clair que toutes ces choses sont des signes du retour de Jésus et de la fin des temps. Dans ce verset, nous voyons les disciples venir en privé vers Jésus pour lui poser la question « Quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde? » Jésus répond en leur expliquant que toutes les choses mentionnées précédemment seront des signes.

2. Ces signes ne sont pas nouveaux🔗

Pourtant plusieurs ont fait remarquer que les tremblements de terre surviennent à toutes sortes d’endroits sur la terre et qu’ils ne sont certainement pas limités à une époque particulière. Il est tout simplement faux de prétendre que des catastrophes sévères ne se sont produites qu’au cours des années plus récentes.

Par exemple, depuis le début des années 1900, aucune catastrophe n’est survenue qui peut être comparée au tremblement de terre qui s’est produit en Chine en 1556, tuant, semble-t-il, environ 830 000 personnes. Un autre séisme a eu lieu à Lisbonne, au Portugal, en 1755, entraînant la mort d’environ 50 000 personnes. En 1920, en Chine, 180 000 ont péri dans un autre tremblement de terre. En 1923, dans la région de Tokyo-Yokohama au Japon, 143 000 sont décédés. Plus récemment, en 1976, en Chine, plus de 100 000 personnes sont mortes dans un tremblement de terre, et ce, autour de l’épicentre seulement. Évidemment, plusieurs d’entre nous ont encore en mémoire des séismes importants plus récents qui ont causé de nombreux morts et entraîné énormément de destruction1.

Les tremblements de terre et autres catastrophes du genre peuvent-ils donc être considérés comme des signes de la fin des temps? Devrions-nous plutôt considérer les récentes catastrophes comme une simple répétition de ce qui est déjà arrivé dans le passé, sans lien aucun avec la fin des temps?

3. Le commencement des douleurs🔗

Les Écritures répondent « non » à cette dernière question. Ces événements sont très certainement des signes de la fin des temps. Aucun doute ne devrait subsister à ce sujet puisque Jésus lui-même le souligne. Cependant, Jésus dit aussi : « Tout cela ne sera que le commencement des douleurs » (Mt 24.8). Cela signifie que les signes que Jésus mentionne au verset 7 (famines, pestes, tremblements de terre) ne doivent pas être considérés seulement comme des indices de l’imminence de la fin du monde. Ils sont plutôt « le commencement des douleurs ». Littéralement, de tels signes représentent les douleurs de l’enfantement de la nouvelle création. Chaque fois que nous sommes témoins d’un de ces signes, c’est comme si nous étions témoins des douleurs d’une femme en travail. Ces douleurs ne surviennent pas seulement au moment même de la naissance, mais elles débutent bien avant; et plus le temps de la naissance approche, plus la fréquence des douleurs augmente. C’est ainsi que nous sommes témoins du « commencement des douleurs » sur cette terre.

Chaque plaie, chaque famine, chaque tremblement de terre, chaque désastre naturel, qui entraînent tous de la douleur et de la souffrance, sont utilisés par Dieu afin que les nouveaux cieux et la nouvelle terre puissent finalement être inaugurés. Ces douleurs sont présentes depuis les débuts de l’humanité, lorsque le péché est entré dans le monde à la suite de la chute de l’homme. Déjà, avant la première venue du Christ, il y avait des inondations, des pestes et des tremblements de terre. Plusieurs textes de l’Ancien Testament en mentionnent. Ces douleurs continuent à l’ère du Nouveau Testament et leur fréquence augmente. Chaque fois qu’ils surviennent, c’est un rappel que le retour du Christ est un peu plus près.

4. Un signe du jugement de Dieu🔗

Les Écritures nous laissent voir certaines vérités que devraient nous communiquer les tremblements de terre et autres catastrophes naturelles. Cela devient évident lorsqu’on considère les tremblements de terre qui nous sont rapportés dans les Écritures et qu’on porte attention à l’époque à laquelle ils surviennent. Nous lisons en Matthieu 27.51-53 :

« Et voici : le voile du Temple se déchira en deux du haut en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, les tombeaux s’ouvrirent et les corps de plusieurs saints qui étaient décédés ressuscitèrent. Ils sortirent des tombeaux, entrèrent dans la ville sainte, après la résurrection de Jésus, et apparurent à un grand nombre de personnes. »

Il est également question de tremblements de terre plusieurs fois dans le livre de l’Apocalypse. Il s’agit de tremblements de terre qui se produiront à la fin de cette ère et qui seront extrêmement dévastateurs.

Nous lisons en Apocalypse 6.12 : « Je regardai quand il ouvrit le sixième sceau : il y eut un grand tremblement de terre, le soleil devint noir comme un sac de crin, la lune entière devint comme du sang. » En Apocalypse 16.18-20, nous lisons :

« Il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres et un grand tremblement de terre, tel qu’il n’y en a pas eu de si grand depuis que les hommes sont sur la terre. La grande ville fut divisée en trois parties. Les villes des nations tombèrent et Dieu se souvint de Babylone la grande pour lui donner la coupe du vin de son ardente colère. Toutes les îles s’enfuirent et les montagnes ne furent pas retrouvées. »

Ces tremblements de terre se produiront comme signe du jugement de Dieu contre un monde méchant et corrompu. Dieu va détruire la terre telle que nous la connaissons actuellement. Ce sera l’expression de sa colère contre tous les hommes méchants et dépravés. Il ne fera preuve d’aucune pitié envers les méchants. Il détruira tout ce dont ils s’enorgueillissent. La terre elle-même, que les méchants considèrent comme relativement permanente, sera détruite.

Chaque tremblement de terre ou catastrophe naturelle qui survient sur cette terre est le clair témoignage de Dieu, un clair avertissement que son jugement final vient bientôt. Même maintenant, ces événements constituent des jugements de Dieu contre la méchanceté. Ils sont un rappel du tremblement de terre final et du jugement dernier qui ébranleront la terre jusque dans ses fondements les plus profonds.

Lorsque nous considérons la nature des tremblements de terre, il n’est pas difficile de comprendre qu’il s’agit de jugements. Dieu met de nombreux signes dans sa création et plusieurs ne sont pas destructeurs, mais les tremblements de terre font partie des signes les plus terribles. Un tremblement de terre, le mot le dit bien, c’est la terre qui tremble, le soulèvement et le bouleversement de tout ce qui semblait solide, stable et permanent. La terre se soulève et se déforme, de grandes crevasses apparaissent et tout l’aspect de la surface du sol est modifié. Non seulement un tremblement de terre est-il une expérience terrifiante pour les gens qui le vivent, mais c’est aussi extrêmement destructeur, pouvant aller jusqu’à provoquer un tsunami semblable à ceux qui sont parfois causés par les ouragans, entraînant ainsi encore davantage de dégâts et une dévastation encore plus grande.

Que ce soit lors d’un tremblement de terre ou lors d’un ouragan, dans les deux cas Dieu témoigne clairement du fait que la terre lui appartient et qu’il peut en disposer comme il lui plaît. Tous ces événements sont des signes qu’un jour il détruira l’ordre actuel des choses pour faire place à la création parfaite à venir.

5. Dieu prend soin de son peuple🔗

En tant que croyants, c’est sous cet éclairage que nous devons considérer ces catastrophes naturelles. On ne peut pas simplement déplorer la destruction terrible et le grand nombre de vies humaines perdues. Nous devons écouter Dieu qui nous parle, nous rappelant qu’il est tout-puissant.

« Les herbes et les plantes, la pluie et la sécheresse, les années de fertilité et celles de stérilité, le manger et le boire, la santé et la maladie, la richesse et la pauvreté, bref toutes choses, ne nous viennent pas du hasard, mais de sa main paternelle » (Catéchisme de Heidelberg, réponse 27).

Nous devons nous rappeler également qu’il n’oublie pas son peuple sur la terre. Son peuple aussi peut souffrir terriblement lors de telles catastrophes. Il nous arrive parfois d’être tentés de penser qu’il n’y a pas de Dieu saint et juste qui voit la méchanceté des hommes qui le rejettent, qu’il n’y a pas de Dieu qui fait justice. Cependant, chaque fois qu’un tremblement de terre ou une autre catastrophe naturelle se produit, nous avons là un rappel que, oui, Dieu voit et juge. Les pertes de vie et la destruction des biens matériels ne sont certainement pas un sujet de réjouissance, mais Dieu nous rappelle constamment qu’il est en contrôle et qu’il n’oublie pas le sort de son peuple sur la terre, et ça, c’est réjouissant. En tant que croyants, nous pouvons voir dans chaque catastrophe « le commencement des douleurs » ou « les douleurs de l’enfantement » de la nouvelle création.

6. Des signes de renouveau🔗

Les catastrophes telles que les tremblements de terre ou les ouragans sont donc aussi des signes de renouveau. Un tremblement de terre s’est produit au moment de la mort de Jésus-Christ, mais un autre s’est aussi produit lorsqu’il est ressuscité des morts. Les deux nous rappellent qu’à travers la mort et la résurrection de Jésus-Christ toutes choses sont renouvelées. Il vaut la peine de noter trois choses qui se sont passées après la mort du Christ : le voile du Temple s’est déchiré de haut en bas, les tombeaux se sont ouverts et la terre s’est fendue. Chacune représentait une coupure d’avec le passé et chacune d’entre elles avait un lien direct avec la mort de Jésus-Christ. À cause de ses souffrances et de sa mort sur la croix, ce qui était du passé a été aboli.

Le voile du Temple s’est déchiré du haut en bas parce qu’à travers la mort de Jésus-Christ, l’ancien système lévitique a été aboli, le peuple ayant maintenant accès à Dieu directement. Le peuple n’a plus besoin de se présenter devant Dieu au moyen de sacrifices d’animaux ou à travers le prêtre.

Les tombeaux se sont ouverts comme signe du fait qu’à travers la mort de Jésus-Christ, la tombe n’a plus la victoire. Au dernier jour, les gens de son peuple sortiront de leur tombe et ressusciteront pour hériter des nouveaux cieux et de la nouvelle terre.

La terre s’est fendue. Actuellement, la terre est sous la malédiction. Les épines et les chardons continuent de pousser. La sécheresse frappe. Le soleil brûlant dessèche le sol. La famine sévit. Les tremblements de terre, les ouragans, le feu, les volcans, les tornades bouleversent le sol. La maladie fait des ravages. La mort affecte tout. Voilà la terre sur laquelle nous vivons. La terre est sous la malédiction à cause de la transgression de l’homme. C’est pourquoi nous lisons en Romains 8.21-22 :

« Cette même création sera libérée de la servitude de la corruption pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu. Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement. »

Par conséquent, la terre qui s’est fendue au moment de la mort de Jésus-Christ puis à nouveau lorsqu’il est ressuscité indique que cette vieille terre corrompue sera déchirée pour que la nouvelle terre soit inaugurée. La malédiction qui frappe actuellement la terre sera retirée, à cause de l’œuvre parfaite de Jésus-Christ sur la croix. Il a délivré son peuple de la malédiction et de la condamnation qui reposaient sur eux parce qu’il a satisfait la justice de Dieu. Lorsqu’il reviendra, la création elle-même sera délivrée de l’esclavage de cette corruption. Ce qui est ancien doit être détruit pour que ce qui est nouveau puisse apparaître.

7. Attachons-nous aux biens célestes🔗

Tout cela rappelle une vérité aux enfants de Dieu fidèles : leur cœur doit être tourné vers les choses d’en haut plutôt que vers les choses de cette terre. Les choses terrestres passeront très certainement. Le cœur de certains est profondément attaché à tout ce qui est terrestre. Tout comme l’homme riche dans la parabole que Jésus-Christ a racontée, ils font des plans pour pouvoir prendre leurs aises parce qu’ils ont amassé beaucoup de biens auxquels leur âme s’est attachée. Cependant, toutes ces choses leur seront enlevées, non seulement lors du dernier jour, mais déjà au moment même de leur mort.

Nous ne pouvons emporter aucun bien matériel avec nous, alors Dieu nous envoie des rappels de ce fait. Dans les diverses catastrophes naturelles, les riches sont dépouillés en un instant de tout ce qu’ils possèdent. Dieu peut très rapidement déposséder quelqu’un de tout ce qu’il a. Quelle folie, donc, de rechercher à tout prix les richesses de ce monde! Le croyant recherche premièrement ce qui est nouveau, qui ne pourra jamais être déchiré ou détruit. C’est là seulement que la justice habitera (voir 2 Pi 3.13). C’est là que nous verrons la face de notre Seigneur Jésus-Christ (voir 1 Co 3.12; Ap 22.4). C’est là la réalité après laquelle le croyant soupire.

8. Levons nos têtes, car il vient!🔗

Les tremblements de terre et les autres catastrophes naturelles nous parlent. Ils nous disent que le Seigneur approche. Ils ne sont pas uniquement un message de malheur et de jugement, mais aussi de réconfort et d’espérance. D’un point de vue humain, ces signes nous font peut-être peur, surtout si sous sommes frappés personnellement par une terrible catastrophe, mais, par la foi, nous pouvons savoir et croire que ces événements sont un signe certain de notre salut qui sera bientôt pleinement réalisé.

Cher lecteur, portez attention à ces signes et à leur message. Si vous écoutez bien, vous entendrez les pas de Jésus-Christ qui vient pour l’accomplissement du salut et du jugement. Vous entendrez le bruit de ses pas se propager dans le sol, au point que la terre elle-même tremble à sa venue. Lorsque vous entendrez ces pas pesants résonner à travers le monde, votre foi sera fortifiée parce que vous saurez et que vous aurez la conviction que votre Seigneur vient bientôt pour exercer son jugement contre tous ceux qui commettent l’iniquité ainsi que pour racheter son peuple et le conduire à la perfection dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre. Par conséquent, veillez, car le Seigneur vient!

Note

1. N.D.T. : Les tremblements de terre en Haïti et au Chili viennent immédiatement à l’esprit, mais ils n’avaient pas encore eu lieu au moment où l’auteur a rédigé cet article.