Psaume 22 - Le bon Berger meurt pour ses brebis
Psaume 22 - Le bon Berger meurt pour ses brebis
Psaume 22
Le contenu du Psaume 22 nous parle de l’aspect passé de notre salut, du Sauveur et de la croix. Il nous rappelle ce que Jésus a dit à propos du bon Berger qui donne sa vie pour ses brebis (Jn 10.11). Le titre qui nous est donné, à savoir « Biche de l’aurore », semble indiquer la mélodie ou la combinaison d’instruments avec lesquels on chantait ce Psaume.
Il est un peu difficile de savoir à quelle époque David a écrit ce cantique. On ne connaît rien de sa vie, à laquelle l’expérience décrite dans ce Psaume peut être comparée. Les rabbins juifs ont depuis longtemps l’habitude de le regarder comme s’appliquant plutôt à la nation entière qu’à un individu quelconque. Nous constatons qu’il y a trop de détails précis pour que ce soit Israël qui soit en vue. La manière dont le Psaume est cité lors de la crucifixion nous fait douter encore plus de ce rapprochement (Mt 27.35,39,43,46; Mc 15.24,34; Jn 19.24).
Donc nous acceptons carrément une application messianique de la matière. Remarquons que le 22e Psaume est le premier de trois (Ps. 22, 23 et 24) qui nous parlent soit directement, soit dans le langage figuré, de Jésus-Christ. Le Psaume 22 est l’un des plus cités du Psautier, et quelques versets qui ne sont pas cités directement donnent une description exacte de certains détails de la scène du Calvaire :
- Psaume 22.2 - Matthieu 27.46
- Psaume 22.8 - Matthieu 27.39
- Psaume 22.9 - Matthieu 27.43
- Psaume 22.16 - Jean 19.28
- Psaume 22.19 - Jean 39.23
- Psaume 22.22 - Hébreux 5.7
- Psaume 22.23 - Hébreux 2.11
Le rapprochement entre cette description et la scène du calvaire est d’autant plus étonnant quand on pense que la crucifixion n’a jamais été une punition juive. À cet égard, disons que le verset 17 qui parle de « percer mains et pieds » n’est pas très clair. Le verbe peut être interprété comme lié aussi bien que percé.
1. Le pourquoi de la souffrance (22.1-12)⤒🔗
Il y est question de la solitude spirituelle et de la prière non exaucée. Le psalmiste, en regardant en arrière, est d’autant plus étonné en voyant des exaucements très nets dans l’histoire d’Israël.
2. Description de la croix (22.13-19)←⤒🔗
Nous avons ici les détails de la souffrance physique sur la croix. Nous y reconnaissons l’intervention divine dans la mort même (verset 16). Nous avons la faiblesse, la torture, la réaction spirituelle devant les affreuses souffrances, la soif, la foule et les soldats qui tirent au sort les vêtements du crucifié.
3. Appel final et réponse (22.20-32)←⤒🔗
La prière mentionnée ici est celle d’Hébreux 5.7. La traduction synodale du verset 22 est plus exacte que celle de Segond, qui n’indique pas l’exaucement déjà pressenti. La victoire remportée dans cet exaucement amène des résultats concrets ou positifs : le témoignage, la louange et le sacrifice. Cette victoire est d’abord individuelle, ensuite nationale et pour terminer universelle (verset 28).