Psaume 123 - Trop de mépris
Psaume 123 - Trop de mépris
« Cantique des montées. Je lève mes yeux vers toi qui sièges dans les cieux. Voici : comme les yeux des serviteurs se tournent vers la main de leurs seigneurs, et les yeux de la servante vers la main de sa maîtresse, ainsi nos yeux se tournent vers l’Éternel, notre Dieu, jusqu’à ce qu’il nous fasse grâce. Fais-nous grâce, Éternel, fais-nous grâce! Car nous sommes par trop rassasiés de mépris; notre âme est par trop rassasiée des moqueries des satisfaits, du mépris des hautains. »
Psaume 123
« Serviteurs, soyez, en toute crainte, soumis à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont difficiles, car c’est une grâce que de supporter des peines, par motif de conscience envers Dieu quand on souffre injustement. Quelle gloire, en effet, y a-t-il à supporter de mauvais traitements pour avoir péché? Mais si, tout en faisant le bien, vous supportez la souffrance, c’est une grâce devant Dieu. C’est à cela, en effet, que vous avez été appelés, parce que Christ lui aussi a souffert pour vous et vous a laissé un exemple, afin que vous suiviez ses traces; lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est pas trouvé de fraude; lui qui, insulté, ne rendait pas l’insulte; souffrant, ne faisait pas de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement; lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice; lui dont la meurtrissure vous a guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes, mais maintenant, vous êtes retournés vers le berger et le gardien de vos âmes. »
1 Pierre 2.18-25
Les gens supportent mal le ridicule. En fait, la plupart d’entre nous avons tendance à nous rouler en boule intérieurement lorsque nous sommes confrontés au mépris, ce qui nous fait sentir plus vulnérables, peu sûrs de nous, mis à nu. Si ce dédain fait suite à notre propre bêtise, nous pouvons peut-être agir pour nous assurer que cela ne se reproduise pas. Toutefois, si ce mépris découle du simple fait que nous agissons en obéissance à Dieu, il est quasiment impossible de nous protéger de moqueries futures; l’option de rejeter Dieu n’est pas acceptable pour un chrétien.
Le psalmiste avait voyagé jusqu’à Jérusalem pour se rendre dans la maison de l’Éternel (Ps 122). Cependant, même dans la ville sainte, il ressentait le dédain de ceux qui n’avaient pas de temps ni pour Dieu ni pour le servir, et il en a rapidement eu ras le bol. Pourtant, en réaction, il n’a pas répliqué avec sa langue ou avec ses poings, il n’a pas non plus plaidé sa juste cause, il ne s’est pas moqué à son tour. Au lieu de cela, il a fait appel à la miséricorde de Dieu.
Pour nous, cette réponse semble faible. Nous avons vraiment le sentiment, si nous ne rendons pas la pareille à ceux qui nous blessent en nous regardant de haut, que nous laissons le champ complètement libre à davantage de mépris.
Durant son ministère sur terre, notre Seigneur Jésus-Christ guérit d’innombrables malades, chassa beaucoup de démons, calma des tempêtes, multiplia de petits pains pour nourrir des milliers de personnes. Il n’utilisa toutefois jamais son pouvoir pour faire taire ceux qui l’accablaient de mépris. Alors qu’il était cloué à la croix, « les passants blasphémaient contre lui et secouaient la tête » (Mc 15.29), le mettant au défi de descendre de la croix. La réponse de Jésus, en réalité, fut le Psaume 123. Pour reprendre les mots de Pierre : « lui qui, insulté, ne rendait pas l’insulte; souffrant, ne faisait pas de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement » (1 Pi 2.23). C’est l’appel du Psaume 123 : « Fais-nous grâce, Éternel, fais-nous grâce! » (v. 3).
Et voyez-vous, le juste Juge, au moment choisi par lui, délivra Jésus du mépris des orgueilleux. Après qu’il a expié les péchés, il fut exalté dans la présence de Dieu, pour être Seigneur et maître de tous, y compris de ceux qui dédaignent le peuple de Dieu.
La position victorieuse de Christ est en principe la nôtre. Déjà, ceux qui ricanent au sujet de Dieu sont vaincus. Laissez-les se moquer. Demain, ils reconnaîtront tous que ceux qui ont suivi Jésus-Christ avaient en fait raison.