1 Corinthiens 1 - La folie de la croix
1 Corinthiens 1 - La folie de la croix
« Car la parole de la croix est folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est puissance de Dieu. »
1 Corinthiens 1.18
Croire en Dieu c’est d’abord reconnaître que nous ne pouvons pas vraiment le connaître par nos propres moyens. Même le plus fort sentiment de l’existence de Dieu qu’on peut avoir ne suffit pas pour nous assurer cette connaissance. Même l’observation de la nature, qui nous crie à haute voix qu’un être tout puissant et éternel a mis en œuvre le dessein extraordinairement complexe de l’univers, n’y suffit pas. On bute toujours sur une impuissance à l’appréhender et à communiquer dans la confiance avec lui. Pour cela, il faut qu’il prenne lui-même l’initiative.
Or, l’initiative la plus parfaite qu’il ait prise à cet égard a été de s’incarner, c’est-à-dire de venir sous une forme humaine parfaitement reconnaissable vivre au milieu de nous dans la personne de Jésus-Christ. Il s’agit bien sûr d’un événement historique hors du commun, totalement unique. Pourtant, cet événement avait bien été annoncé à de nombreuses générations de croyants auparavant. On le comprend lorsqu’on lit l’Ancien Testament et ensuite les Évangiles, qui racontent la mission de Jésus-Christ sur terre afin que ceux qui les lisent voient bien en lui le Messie promis qui a réalisé tout ce qui avait été écrit d’avance à son sujet.
Mais ce qui frappe le plus, dans les Évangiles, c’est que la mission de Jésus a eu comme point central une mort infâme, ignoble : être crucifié sur une croix et abandonné de tous, même de Dieu. Alors là, beaucoup se disent que ce n’est pas possible. Si Dieu est vraiment le Père éternel de Jésus-Christ, il n’a pas pu laisser se passer une chose pareille. Cela n’a pas de sens. Et pourtant… Encore une fois, si nous lisons attentivement les écrits de l’Ancien Testament, nous comprendrons que la mission de Jésus n’a pas été de venir imposer artificiellement le règne de Dieu sur terre en imitant les exemples des despotes et des tyrans de son temps, mais de donner sa vie pour ses disciples afin de payer pour eux le prix qu’ils devaient à Dieu et n’auraient jamais pu payer par eux-mêmes.
C’est ce que l’apôtre Paul appelle dans sa première lettre aux Corinthiens « la folie de la croix » (1 Co 1.18). Pour certains en effet, c’est une folie. Vous vous en rendez compte : Dieu qui s’incarne pour devenir la victime d’hommes cruels et insensibles? Mais Paul ajoute que ce qui aux yeux des hommes paraît une folie a été en fait la manifestation de la sagesse de Dieu, la réalisation parfaite de son plan de salut.
Ce salut aurait-il pu être possible si le prix de la réconciliation entre Dieu et les hommes n’avait pas été payé à cent pour cent? Il fallait bien la folie de la croix pour ce faire. Il n’y a qu’un seul Médiateur parfait entre Dieu et les hommes : Jésus-Christ, et pour le connaître et tirer un bénéfice de cette médiation, il vous faut venir à la croix et accepter que c’est bien là qu’il a accompli l’œuvre de rédemption qui vous sauve.