La Définition de Chalcédoine
La Définition de Chalcédoine
1. Introduction⤒🔗
Cette déclaration de foi fut adoptée par le Concile de Chalcédoine (451). Elle avait pour but de définir l’union des deux natures du Christ et de préciser les implications du Symbole de Nicée-Constantinople en réponse aux questions christologiques soulevées par Nestorius (qui pensait qu’il y avait deux personnes en Christ) et par Eutychès (qui pensait que le Christ avait une seule nature). Les Conciles d’Éphèse (431) et de Chalcédoine (451) ont répondu à ces hérésies en affirmant que le Christ possède deux natures distinctes unies en une seule personne. Certaines Églises orientales ont cependant suivi les erreurs du nestorianisme et du monophysisme.
2. Texte de la Définition de Chalcédoine1 ←⤒🔗
À la suite des saints pères, nous enseignons tous à l’humanité
un seul et même Fils, notre Seigneur Jésus-Christ,
parfait en sa divinité, parfait aussi en son humanité,
vrai Dieu et en même temps vrai homme,
composé d’une âme raisonnable et d’un corps,
consubstantiel2 au Père par sa divinité,
consubstantiel à nous par son humanité,
en tout semblable à nous, excepté le péché;
engendré du Père avant tous les siècles quant à sa divinité;
quant à son humanité né pour nous et pour notre salut, dans les derniers temps,
de la vierge Marie, mère de Dieu;
il est un seul et même Christ Jésus, Fils unique et Seigneur,
qu’on doit reconnaître en deux natures,
sans confusion, ni transformation, ni division, ni séparation entre elles,
sans que la distinction des deux natures soit en rien supprimée par leur union,
mais au contraire les attributs de chaque nature étant sauvegardés
et subsistant en une seule personne3
et une seule substance4;
il n’est ni partagé ni divisé en deux personnes,
mais un seul et même Fils,
Fils unique et Dieu Verbe, le Seigneur Jésus-Christ,
tel qu’il a été prédit jadis par les prophètes,
tel que lui-même le Seigneur Jésus-Christ nous l’a enseigné sur lui-même
et tel que le Symbole des Pères nous l’a fait connaître.
Notes
1. Tiré de J. Kelly, Initiation à la doctrine des Père de l’Église, Les Éditions du Cerf, Paris, 1968, p. 349-350.
2. En grec : « homoousios ».
3. En grec : « prosôpon ».
4. En grec : « hupostasis ».