Les grandes vérités chrétiennes (14) - Où est l’Église?
Les grandes vérités chrétiennes (14) - Où est l’Église?
« Je crois à la sainte Église catholique,
à la communion des saints. »Le Symbole des apôtres, article 9
Il y a de nombreuses Églises dans notre pays. Chaque ville compte au moins quelques Églises, toutes de confessions différentes. Comment est-ce possible? Est-ce que cela correspond à un seul troupeau et à un seul Berger? Si les membres de toutes ces différentes Églises écoutaient la voix du seul Berger, il ne devrait y avoir qu’une seule Église. Ou bien le Berger a-t-il des voix différentes? Où est l’Église aujourd’hui? Où Jésus-Christ appelle-t-il les brebis de son troupeau à s’assembler pour les conduire à la vie éternelle? Où est le corps du Christ qu’il nourrit et qu’il aime?
1. La Bible est notre guide⤒🔗
Si toutes ses brebis écoutaient sa voix, il n’y aurait en effet qu’une seule Église. Mais écoutent-elles toutes sa voix? Les brebis errent loin du troupeau pour suivre leur propre chemin. Malheureusement, c’est un scénario courant. Un sous-berger du grand Berger se met à errer. En peu de temps, le troupeau qui lui est confié se met à le suivre dans le désert. On dirait encore un troupeau, elles suivent bien sagement leur berger, mais elles finissent par périr ensemble.
Cela se produit réellement. La Bible nous montre comment les dirigeants du peuple de Dieu ont souvent emprunté un chemin qui s’éloigne de Dieu, elle nous indique comment ils entraînèrent le peuple avec eux (1 R 12.25-30; 16.30-33). Les sacrificateurs qui devaient enseigner au peuple les voies du Seigneur les entraînèrent parfois vers des pratiques interdites. Il y avait aussi de faux prophètes, des hommes qui affirmaient apporter la Parole de Dieu, mais qui proclamaient en fait leurs propres idées. La Bible parle de gens qui auraient dû être des bergers, mais qui étaient si focalisés sur leur propre honneur et sur leur profit personnel qu’ils ont laissé le peuple de Dieu mourir de faim spirituellement (Ml 2.6-9; Jr 27.16; Éz 34.1-6).
Pendant la vie de Jésus sur terre, il a dû porter de graves accusations contre les dirigeants de l’époque. Il les mit en garde : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui n’assemble pas avec moi disperse » (Lc 11.23; Mt 23.13-15; Jn 10.12-15). Face à eux, Jésus prit sa place de bon Berger. À travers l’histoire de l’Église, il y a toujours eu des dirigeants qui égarèrent le troupeau (2 Tm 2.14-18).
La Bible exhorte les dirigeants d’Église à être fidèles à leur appel et à ne prêcher que la Parole de Dieu. De plus, la Bible dit aussi aux brebis, aux croyants, d’être alertes et de vérifier si leurs pasteurs et anciens sont effectivement fidèles (Ac 20.28-31; Ga 1.8-9; 2 Tm 3.14-15; 1 Jn 4.1).
Les vraies brebis ont tendance à se laisser mener passivement. Mais les brebis du troupeau du bon Berger ne doivent pas agir ainsi. Avec l’aide de la Bible, nous sommes capables de faire la différence entre la vérité et le mensonge. Nous pouvons nous libérer d’un dirigeant qui va dans la mauvaise direction et nous devons de faire pour rester auprès du bon Berger (Ap 18.4).
2. À la recherche de l’Église←⤒🔗
Comment choisissons-nous notre Église? Évaluons-nous les membres? Choisissons-nous une Église en fonction de son pasteur? Ou allons-nous à l’Église la plus populaire?
Chercher une Église de cette façon est très dangereux. Une Église où les bergers ont égaré le troupeau peut néanmoins avoir des membres sympathiques. Inversement, dans une Église où la Parole de Dieu est fidèlement proclamée, on peut être dérangé par des membres déplaisants et désagréables. Nous devrons regarder au-delà du facteur humain pour trouver la bonne Église. Dans un premier temps, distinguer une « vraie » Église d’une « fausse » Église peut sembler une tâche monumentale. Il y a tant de petites différences de doctrines et de pratiques. Comment une personne peut-elle faire le tri parmi tous ces dogmes? Souvenons-nous cependant de ceci : si nous voulons distinguer le « vrai » du « faux », il nous faut uniquement faire attention à ce que l’Église donne aux gens à travers ses pasteurs.
La question est la suivante : Entend-on vraiment la voix de Jésus-Christ dans cette Église? Y voit-on un véritable soin pastoral?
3. Comment reconnaît-on l’Église?←⤒🔗
Une Église dans laquelle la Parole de Dieu est fidèlement proclamée se reconnaît à la façon dont la Parole est prêchée. La prédication doit être pure, c’est-à-dire qu’elle doit expliquer de façon honnête le contenu et le contexte de la Parole de Dieu. Les pasteurs et les anciens de l’Église ne doivent pas dire : « C’est mon avis. » Ils doivent humblement dire : « C’est l’avis de Dieu, c’est ce que dit la Parole de Dieu. » Si les prédicateurs ne peuvent plus dire cela sincèrement, ou refusent de le faire, ils ne rassemblent plus le troupeau sous la direction de Jésus-Christ. Alors, cette Église n’est plus un endroit sécuritaire pour les brebis. En particulier pour les agneaux du troupeau, les enfants. Les agneaux ne peuvent pas encore discerner par eux-mêmes, ils ont donc besoin d’entendre la voix du Berger dans sa pureté.
En plus de la Parole proclamée, le Christ nous a aussi donné des aides visuelles pour fortifier notre foi. On les appelle les sacrements. On reconnaît aussi l’Église à ces signes visibles.
Dieu donna deux aides visuelles à ses disciples : la cène et le baptême. Il est important de savoir à quel moment Jésus institua ces sacrements.
Dans la nuit où il fut trahi par Judas, Jésus célébra sa dernière Pâque avec ses disciples (Mt 26.26-29). La Pâque était célébrée chaque année selon l’ordre de Dieu pour se souvenir de la sortie d’Égypte. Pendant ce repas, on mangeait un agneau, qui symbolisait l’agneau pascal qui sauva les Israélites de la mort. Mais au moment du repas, Jésus, le véritable Agneau pascal, était sur le point de s’offrir en sacrifice sur la croix (1 Co 5.7). Il fit donc quelque chose de tout à fait inédit et merveilleux à la fin du repas avec ses disciples. Il prit du pain, le rompit et donna un morceau à chaque disciple. Puis il dit : « Prenez, mangez, ceci est mon corps, faites ceci en mémoire de moi. » Après cela, il passa la coupe de vin et dit : « Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang. Faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois où vous en boirez. » Plus tard, Paul ajouta ces mots pour clarifier : « Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Co 11.23-26).
La sainte cène est un repas commémoratif. Il nous aide à nous souvenir des souffrances et de la mort de Jésus. Le pain et le vin sont des symboles qui nous permettent de visualiser ce que nous entendons dans l’Évangile. Le pain rompu représente le corps crucifié de Jésus et le vin représente son sang.
Cependant, la cène est plus qu’un mémorial. C’est non seulement un signe, c’est également une garantie. Ceux qui mangent le pain et boivent le vin avec une vraie foi sont convaincus du pardon de leurs péchés parce que c’est pour cela que Jésus a souffert et qu’il est mort. Tout comme il est certain que nous mangeons le pain et buvons le vin, de même il est certain que Jésus est mort pour nos péchés. Le repas du Seigneur fortifie notre foi.
Le baptême fut institué par Jésus peu avant son ascension. Ce sacrement est aussi un signe et une garantie. Il illustre réellement l’Évangile. L’eau utilisée pour le baptême représente de sang de Jésus. L’eau nous lave physiquement. De la même façon, le sang de Jésus nous purifie du péché spirituellement. C’est le signe et la garantie que, tout comme l’eau lave les souillures de notre corps, de même le Christ versa son sang sur la croix pour laver nos péchés, si nous acceptons la signification du baptême par la foi.
Dans le Nouveau Testament, la sainte cène remplaça la Pâque et le baptême prit la place de la circoncision. Dans l’Ancien Testament, la circoncision était le signe de l’alliance entre Dieu et Abraham. Le baptême est le signe et le sceau de l’alliance de Dieu avec les croyants et leurs enfants. Le baptême garantit aux croyants qu’ils sont greffés au corps du Christ, l’Église.
Dans l’Église de Jésus-Christ, les sacrements qu’il a institués sont utilisés comme il les a voulus. Par conséquent, la correcte administration des sacrements est une autre marque de la véritable Église. La cène et le baptême sont deux sacrements qui procurent des certitudes aux croyants. Ces deux sacrements doivent suffire aux croyants parce que Jésus n’en a pas institué davantage.
Il y a cependant une troisième et dernière marque qui indique si l’on peut entendre la voix du bon Berger dans l’Église. Il s’agit du soin apporté aux brebis qui risquent de s’égarer. On appelle cela la « discipline de l’Église ». Peut-être que ce terme ne semble pas très amical. Mais ne vous y trompez pas. La discipline de l’Église s’apparente aux efforts pour sauver quelqu’un qui est sur le point d’avoir un accident. Et quoi de plus naturel? Jésus lui-même ordonna à ses sous-bergers d’exercer la discipline. C’est tout naturel puisqu’il est le bon Berger. Le bon Berger ne veut pas que ses brebis errent sans être ramenées. Même si une brebis n’aime pas cela, les bergers doivent essayer de la ramener. Ils peuvent avoir besoin de faire de sérieux rappels à l’ordre et des mises en garde urgentes. Même si une brebis est si obstinée qu’il faut l’écarter du troupeau, l’objectif est de l’amener à se repentir.
Le bon Berger aime ses brebis infiniment. Nous le voyons dans la Bible, dans Matthieu 18.12-14. Le bon Berger sait beaucoup mieux que ses brebis ce qui est bon pour elles. Il sait également d’où vient le danger. Il les corrige parce qu’il les aime et parce qu’il veut garder ses brebis dans son troupeau.
Alors quel choix plus intelligent pouvons-nous faire que de nous laisser guider par lui?
4. Questions←⤒🔗
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Les pasteurs peuvent-ils prêcher leurs propres opinions en plus de la Parole de Dieu? Pourquoi pas? (2 Th 3.14; Tt 3.10; 2 Jn 10-11; Ap 2.18-19).
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Par la discipline, Jésus-Christ veut sauver le pécheur. Pouvez-vous expliciter ce point à partir d’un cas de discipline relaté dans 1 Co 5.1-5? (en particulier le verset 5).
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Pourquoi est-il nécessaire que l’Église choisisse des anciens et comment doivent-ils comprendre leur responsabilité? (Ac 20.28-32; Tt 1.5-9; 1 Pi 5.1-4).