Jean 10 - La porte
Jean 10 - La porte
En soi, cette phrase de Jésus présente une image curieuse : « Moi, je suis la porte » (Jn 10.9).
Vous pouvez penser à la porte défraîchie de votre maison ou à une lourde porte en bois sur des charnières — ce n’est pas une image très inspirante. Cependant, lorsque Jésus annonce qu’il est « la porte », il utilise une illustration familière à ses auditeurs.
Depuis le début de Jean 10, le Christ parle de la bergerie, du berger et de ses brebis.
Les fermiers d’aujourd’hui ont des enclos ou des corrals pour garder leur bétail. De même, les bergers de l’époque de Jésus avaient des enclos fixes. Aujourd’hui, les enclos pour animaux sont construits avec des poteaux, des planches et du fil de fer, mais à l’époque, la bergerie était construite différemment.
Un berger pouvait trouver une grande grotte dans laquelle il enfermait le troupeau pour la nuit. Il pouvait aussi aménager un enclos derrière une haie d’épineux. Le plus souvent, le berger formait un enclos avec des pierres. En empilant soigneusement les pierres, il construisait un mur suffisamment haut pour garder les moutons à l’intérieur.
Pendant la journée, les moutons paissaient et étaient conduits aux points d’eau, mais la nuit, ils étaient ramenés dans leur enclos pour y dormir en toute sécurité. Les bergeries offraient une protection contre les animaux sauvages ou les autres intrus nocturnes. Le fait d’enfermer les moutons les empêchait également de s’égarer.
Les moutons étant en sécurité derrière les murs de pierre, il ne restait plus qu’un endroit vulnérable. C’est là qu’il était le plus facile pour un intrus d’entrer ou pour un mouton de s’égarer. Là se trouvait l’ouverture de la porte, une étroite ouverture dans le mur de pierre. Pour des raisons de sécurité, c’était le seul point d’accès.
La porte était donc très importante. C’est pourquoi le berger se postait à cette ouverture. À la tombée de la nuit, il s’allongeait sur le seuil de la porte pour constituer une barrière de protection jusqu’au matin. Il était « la porte des brebis » (Jn 10.8), une porte de chair et de sang. Tel était le soin intime qu’un berger prodiguait à ses brebis : avec son propre corps, il veillait à ce qu’aucune d’entre elles ne soit blessée.
Jésus est notre bon berger (Jn 10.11). En tant que porte des brebis, il garantit personnellement notre sécurité. Il veille toujours sur nous, même dans les moments où nous sommes le plus vulnérables : quand nous dormons, quand nous sommes faibles, quand nous sommes tentés ou troublés. Avec le Christ comme porte pour ses brebis, rien ne peut nous arriver en dehors de sa volonté ferme et aimante.
Et la Porte dit : « Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé » (Jn 10.9). À quel endroit entrons-nous par le Christ? Nous entrons dans la vie et le salut. Nous entrons dans la présence de Dieu, notre Père. Lorsque nous entrons en présence de Dieu, nous recevons le plein pardon de nos péchés, nous jouissons du privilège de la prière et nous recevons le don de son Saint-Esprit.
Le moyen par lequel nous entrons dans ces bénédictions est de croire en son nom. Nous croyons que nous sommes entièrement en sécurité derrière lui et que rien ne peut nous séparer de son amour.
Les paroles de Jésus dans Jean 10 nous amènent à réfléchir à la porte qui se trouve devant nous. Sommes-nous entrés par le Christ? Avons-nous trouvé la vie en lui et la confiance en lui seul? Ou bien sommes-nous encore en train d’errer à l’extérieur de la bergerie, à la recherche de la sécurité que seul le Christ peut nous donner?
Nous considérons-nous en sécurité dans l’œuvre expiatoire de notre Seigneur Jésus?
Lorsque nous entrons par le Christ, il dit que ses brebis entreront et sortiront et qu’elles trouveront des pâturages (Jn 10.9). C’est l’image d’une activité sans entrave — aller et venir — la liberté de s’épanouir en Christ. En connaissant le Christ, nous pouvons trouver tout ce dont nous avons besoin. En effet, le Christ nous nourrit quotidiennement de sa Parole. Il encourage régulièrement notre foi par les sacrements. Il nous aide par l’entremise des autres croyants de notre Église locale.
Comme le dit le Psaume 23, il nous conduit vers les eaux paisibles du salut. Il nous fait reposer dans de verts pâturages, de sorte que nous ne manquons de rien.
Voyez maintenant dans Jean 10.15 ce que fait le Christ pour obtenir toutes ces bénédictions : « Je donne ma vie pour mes brebis. »
Imaginez un berger par une nuit sombre, quelque part dans une vallée profonde, toujours en service. Le berger est posté à l’ouverture de l’enclos, et ses brebis somnolent tranquillement derrière lui. C’est alors qu’il entend une meute de loups s’approcher. Ils grognent déjà, claquent des dents, affamés et avides de sang. Le berger veut courir et se sauver, mais s’il laisse ses moutons à leurs prédateurs, il sait qu’ils n’ont aucune chance.
Le berger reste donc à la porte de la bergerie. Il sera la porte! Il place son corps entre le troupeau et les loups, et avec son bâton et sa fronde, il les repousse. Pour ses brebis faibles et sans défense, il est prêt à donner sa vie. Sous la garde d’un bon berger, les brebis vivent et prospèrent.
Le Christ est la porte pour ses brebis. C’est par lui que nous entrons dans la vie. Nous pouvons jouir de toutes les bénédictions qu’il a gagnées en donnant sa vie sur la croix. Bien que nous nous soyons égarés comme des brebis, Jésus, dans son grand amour, nous a cherchés et nous a trouvés.
Entrez donc par le Christ. Faites confiance à son nom. Aimez-le et écoutez sa voix. Et sachez que vous êtes en sécurité derrière celui qui est la porte.