Psaume 130 - Attendre avec impatience
Psaume 130 - Attendre avec impatience
« Cantique des montées. Des profondeurs de l’abîme je t’invoque, Éternel! Seigneur, écoute ma voix! Que tes oreilles soient attentives à la voix de mes supplications! Si tu gardais le souvenir des fautes, Éternel, Seigneur, qui pourrait subsister? Mais le pardon se trouve auprès de toi, afin qu’on te craigne. J’espère en l’Éternel, mon âme espère, et je m’attends à sa parole. Mon âme compte sur le Seigneur, plus que les gardes ne comptent sur le matin, que les gardes ne comptent sur le matin. Israël, attends-toi à l’Éternel! Car la bienveillance est auprès de l’Éternel, et la libération abonde auprès de lui. C’est lui qui libérera Israël de toutes ses fautes. »
Psaume 130
« Nous savons, du reste, que toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin qu’il soit le premier-né d’un grand nombre de frères. Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés, et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. Que dirons-nous donc à ce sujet? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? Lui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi tout avec lui, par grâce? Qui accusera les élus de Dieu? Dieu est celui qui justifie! Qui les condamnera? Le Christ-Jésus est celui qui est mort; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous! Qui nous séparera de l’amour de Christ? La tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou le dénuement, ou le péril, ou l’épée? »
Romains 8.28-35
Attendre est en fait une tâche ardue. C’est particulièrement vrai lorsqu’on attend désespérément de l’aide et qu’elle ne vient pas. Nous devenons si impatients. Dans notre impatience, nous cessons d’attendre et prenons les choses en main nous-mêmes.
Le pèlerin de notre psaume était aussi impatient. Regardons l’image qu’il dresse au verset 6 : « Mon âme compte sur le Seigneur, plus que les gardes ne comptent sur le matin. » Pour nous montrer à quel point il est impatient, il répète même cette comparaison : « que les gardes ne comptent sur le matin ».
Ces gardes étaient positionnés sur les murs de la ville avec pour ordre de garder l’œil ouvert pour détecter les dangers à l’approche. La tâche était normalement gérable de jour, lorsqu’on pouvait voir ce qui arrivait. De nuit, par contre, le travail de la sentinelle était bien plus délicat. Le plus grand problème n’était pas que le sommeil pouvait menacer la concentration, un problème plus important était lié à l’impossibilité de distinguer l’origine des sons que les oreilles percevaient. Si on ne peut identifier ce qu’on entend, le niveau d’anxiété monte forcément en flèche. On attend alors désespérément, fébrilement, la lumière du jour.
L’attente désespérée du pèlerin pour recevoir l’aide du Seigneur était encore plus grande que le désir des sentinelles de voir arriver le matin. Voici toutefois ce qui est frappant : dans son impatience, le psalmiste n’a pas cessé d’attendre le Seigneur!
Pourquoi? C’est parce qu’en Dieu on reçoit le pardon des péchés et donc toujours une pleine rédemption. Dans les ténèbres de la croix, le Christ Jésus ne pouvait pas voir les ennemis qui l’attaquaient, mais il attendit (patiemment?) que l’aube de la lumière de Dieu brille à nouveau sur lui. C’est pourquoi Paul pouvait être si enthousiaste dans Romains 8. Si Dieu n’a pas épargné son propre Fils, mais qu’il l’a donné pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec générosité? Dans nos moments les plus sombres, dans la tribulation, la détresse, la persécution, la famine, la nudité, le danger ou devant l’épée, nous devrons peut-être attendre quelques heures, quelques jours ou même quelques mois avant que le Seigneur nous donne l’aide dont nous avons besoin, mais il ne fera pas défaut à ceux pour lesquels le Christ a enduré les plus profondes ténèbres.
Non, nous ne pouvons pas précipiter l’aide de Dieu, pas plus que nous ne pouvons précipiter l’arrivée de l’aube. Mais elle arrive toujours. Ainsi, avec l’aide de l’Esprit, nous attendrons patiemment parce que nous sommes certains que rien n’empêchera Dieu de nous aimer.