Utilisons son nom avec grand respect
Utilisons son nom avec grand respect
Qu’ordonne le troisième commandement?
Que non seulement nous ne blasphémions1 ni ne profanions le Nom de Dieu par des jurons2, de faux serments3 et des jurements inutiles4, mais que, par notre silence ou notre complaisance5, nous ne nous rendions pas complices de péchés aussi horribles; en résumé, que nous n’ayons son Saint Nom à la bouche qu’avec crainte et vénération6 afin de le confesser7, de l’invoquer8 et de le glorifier droitement dans toutes nos paroles et nos actions9.
1. Rm 2.24.
2. Lv 24.10-17.
3. Lv 19.12.
4. Mt 5.37; Jc 5.12.
5. Lv 5.1; Pr 29.24.
6. Ps 99.1-5; És 45.23; Jr 4.2.
7. Mt 10.32-33; Rm 10.9-10; 1 Pi 3.15.
8. Ps 50.14-15; 1 Tm 2.8.
9. Col 3.16-17; 1 Tm 6.1.Outrager le Nom de Dieu par jurements et blasphèmes est-il un si grand péché que Dieu soit irrité même contre ceux qui ne s’efforcent pas de l’empêcher et de l’interdire?
Oui, certainement1; car il n’y a pas de plus grand péché, ni rien qui excite davantage la colère de Dieu que le blasphème de son Nom. C’est aussi pourquoi il a ordonné de le punir de mort2.
1. Lv 5.1.
2. Lv 24.15-16.Catéchisme de Heidelberg, Q&R 99 et 100
- Que signifie le nom de Dieu?
- Prendre son nom en vain est un péché grave
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La joie de bien utiliser son nom
a. Nous confesserons son nom correctement
b. Nous invoquerons son nom
c. Nous le glorifierons
Avons-nous vraiment besoin du troisième commandement? Après tout, nous faisons attention à ne pas blasphémer. Nous obéissons assez bien au Seigneur, pensons-nous. Eh bien non, nous avons « gravement péché contre tous les commandements de Dieu » et nous n’en avons « jamais gardé aucun » (Q&R 60). Nous sommes coupables de prendre le nom de Dieu en vain. Jésus-Christ est mort pour expier ce péché commis par son peuple. Son Esprit nous est donné pour inscrire dans nos cœurs le troisième commandement et nous faire vivre dans une obéissance nouvelle à ce saint commandement. N’oublions pas que c’est d’abord au peuple de l’alliance que Dieu a donné ses commandements.
1. Que signifie le nom de Dieu?⤒🔗
Dans la Bible, le nom d’une personne nous fait connaître la personne elle-même. Le nom nous apprend des détails sur sa naissance ou sa mission. Jacob signifie « il a saisi » parce qu’à sa naissance il tenait le talon de son frère. Abraham veut dire le père de nombreuses nations, mission à laquelle Dieu le destinait. Le nom de Dieu nous fait connaître qui est Dieu. Il s’est révélé à son peuple par son nom. La Bible contient plusieurs noms de Dieu qui nous révèlent tous des facettes variées de sa gloire. Quand Dieu est apparu à Moïse, il lui a dit qu’il délivrerait son peuple de l’esclavage en Égypte. Moïse a dit : « Mais s’ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je? » Dieu lui dit : « Je suis celui qui suis. C’est ainsi que tu répondras aux Israélites : Je suis m’a envoyé vers vous » (Ex 3.14). Ce nom veut dire que Dieu est fidèle à son alliance. Il n’a pas oublié ses promesses faites à Abraham, à Isaac et à Jacob. Il n’a pas oublié son peuple. Il est celui qui vient délivrer.
Dieu nous a révélé son nom encore plus pleinement en Jésus-Christ. Dans sa prière sacerdotale, Jésus a dit à son Père : « J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés… » (Jn 17.6). De quelle manière l’a-t-il fait? En faisant parfaitement connaître son amour, sa fidélité, sa justice et sa puissance. Le nom de Jésus est également très important, il signifie Sauveur. On ne peut pas séparer le Père et le Fils. C’est par le nom de Jésus que nous sommes sauvés. « Il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Ac 4.12). Quelle gloire et quelle joie se trouvent dans son nom! Nous avons été baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Le Seigneur a mis son nom sur nous! Nous sommes entourés par le nom de Dieu. Son nom est merveilleux! Il nous parle du salut que nous avons en Jésus-Christ.
2. Prendre son nom en vain est un péché grave←⤒🔗
Toutefois, en nous faisant connaître son nom et en mettant son nom sur nous, Dieu acceptait d’associer sa réputation à la vie de son Église. II devenait possible pour nous de mal utiliser son nom. Pourquoi est-ce si grave? Justement parce qu’il est grand et glorieux. « Tu ne prendras pas le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain » (Ex 20.7).
La réponse 99 du Catéchisme donne trois exemples d’utilisations vaines de son nom. D’abord, son nom est pris en vain lorsqu’il est blasphémé et profané par des jurons. Il semble que, pour plusieurs, une phrase ne soit pas complète sans prononcer un juron bien senti. Le nom de Dieu ou de Jésus-Christ sort très rapidement des lèvres dans un moment de colère, de frustration ou de douleur. Bien souvent, les gens ne semblent aucunement conscients de la gravité de leurs paroles. Ce Dieu si grand, ce Dieu fidèle et qui sauve est traité comme s’il était moins que rien. Le nom de Dieu est également pris en vain quand il est prononcé à la légère, de façon anodine, même sans blasphémer méchamment, alors que nous prononçons son nom inutilement, par exemple en disant « mon Dieu » à la légère. Notre nom est important. Personne n’aime que l’on se moque de son nom, ni même qu’on le prononce à la légère. Le simple fait d’entendre notre nom mal prononcé nous dérange. Et Dieu, pensons-nous qu’il ne serait pas offensé?
Un deuxième exemple d’utilisation vaine de son nom consiste à faire usage « de faux serments » (Q&R 99). Quand nous prononçons un faux serment, nous jurons au nom de Dieu et nous promettons de dire toute la vérité et rien que la vérité. Si, au contraire, nous disons un mensonge, nous devenons coupables de parjure. Encore une fois, Dieu est offensé, il est traité comme moins que rien.
Un troisième exemple est cité : celui « des jurements inutiles » (Q&R 99). Il est légitime de faire serment à des occasions spéciales, par exemple dans un culte public lors de notre profession de foi publique, ou encore à notre mariage ou lors du baptême de nos enfants ou lors de notre ordination en tant que pasteur, ancien ou diacre. Toutefois, jurer à n’importe quelle occasion uniquement pour essayer de convaincre l’autre que nous disons la vérité, c’est prendre le nom de Dieu en vain. En temps habituel, que notre oui soit oui, tout simplement (Mt 5.37; Jc 5.12).
Comment réagissez-vous quand vous entendez son beau nom aussi mal utilisé? Que faites-vous quand vous écoutez un film dans lequel les acteurs profanent le nom de Dieu? Malheureusement, il arrive trop souvent que ce genre de paroles soit considéré comme acceptable ou moins grave que d’autres péchés. Satan utilise les païens pour salir et bafouer le nom de Dieu. Nous devrions nous lever et réagir pour l’honneur de Dieu, sinon nous nous rendons « complices de péchés aussi horribles par notre silence ou notre complaisance » (Q&R 99).
D’autres exemples peuvent encore nous venir à l’esprit. Comment peut-on prendre le nom de Dieu en vain dans l’Église? Si nous enseignons de fausses doctrines, nous présentons Dieu sous un faux jour. Nous disons des choses sur Dieu qui ne sont pas vraies et qui induisent les gens en erreur à son sujet. Nous commettons tous des erreurs, mais lorsque nous nous éloignons délibérément de la foi révélée dans sa Parole et que nous persistons dans nos erreurs, nous mettons Dieu au défi et nous blasphémons son nom. Prions que Dieu protège son Église et qu’il lui donne des pasteurs et des anciens fidèles à sa Parole, désireux de promouvoir la réputation de Dieu et l’honneur de son nom.
Une autre façon de prononcer le nom de Dieu en vain consiste à attribuer à Dieu des paroles, des actions ou des révélations nouvelles qui ne viennent pas de la Bible et que certains chrétiens confondent avec leurs propres désirs. Plusieurs affirment avec enthousiasme et conviction : « Dieu m’a dit… », « Dieu m’a révélé… », « Dieu m’a fait savoir sa volonté pour nous… », alors que tout cela n’est que le fruit de leur imagination débridée. Tout ce que Dieu a jugé bon et nécessaire de nous révéler nous a été transmis par écrit dans sa Parole infaillible. Il ne nous est pas permis d’y ajouter ou d’en retrancher quoi que ce soit (Ap 22.19). Les Écritures saintes sont complètes, parfaites et pleinement suffisantes pour notre salut et notre service chrétien. Nous ferions bien de ne pas prêter oreille à ces prétendues nouvelles révélations et de veiller à ne pas utiliser le nom de Dieu de manière abusive et présomptueuse.
Quand nous commettons des actes indignes de lui et contraires à sa Parole, nous blasphémons encore son nom parmi les nations. Les gens font un lien entre Dieu et l’Église, et ils ont raison. Des scandales commis par des prêtres, des pasteurs ou des télévangélistes salissent le nom de Dieu et deviennent l’occasion pour plusieurs de justifier leur rejet Dieu. Si mes collègues de travail savent que je suis chrétien et qu’ils me connaissent comme une personne qui ne tient pas parole, qui néglige son travail ou qui abuse de l’alcool, je porte atteinte à la réputation de Dieu. Je salis son beau nom qu’il a mis sur moi et que je porte chaque jour.
Des hommes d’affaires ou des politiciens poursuivent pour diffamation des personnes qui ont dit du mal d’eux et qui ont sali leur nom. Ils demandent de grosses sommes d’argent pour atteinte à leur réputation. Ils veulent protéger leur nom. Dieu, lui, que fait-il pour protéger sa réputation? « L’Éternel ne tiendra pas pour innocent celui qui prendra son nom en vain » (Ex 20.7).
« Il n’y a pas de plus grand péché, ni rien qui excite davantage la colère de Dieu que le blasphème de son nom. C’est aussi pourquoi il a ordonné de le punir de mort » (Q&R 100).
Dans l’Ancien Testament, ceux qui ont transgressé le troisième commandement n’ont pas tous été mis à mort, mais tous méritaient la peine de mort. C’est là ce que nous méritons, nous aussi. Jésus-Christ a été mis à mort précisément pour cette raison. Il a toujours parfaitement obéi au troisième commandement, et pourtant il est mort afin de subir la colère de Dieu à notre place et de nous accorder son pardon! Nous pouvons maintenant, par son Esprit, apprendre à bien employer son saint nom!
3. La joie de bien utiliser son nom←⤒🔗
Notre nom nous est donné pour être utilisé. Le nom de Dieu ne nous a pas été donné pour être gardé sous silence, mais pour être utilisé avec joie. Il nous faut apprendre à l’employer de manière adéquate et positive. « Qu’ordonne le troisième commandement? Que nous n’ayons son saint nom à la bouche qu’avec crainte et vénération » (Q&R 99). Craindre ne veut pas dire avoir peur de prononcer son nom (comme les Juifs), mais plutôt s’émerveiller devant lui avec une profonde révérence et un immense respect. Le vénérer, c’est s’approcher de lui dans l’adoration et la reconnaissance, ce qui devrait se remarquer dans la façon dont nous parlons de Dieu, dans notre amour pour lui, dans notre ton et notre attitude.
a. Nous confesserons son nom correctement←↰⤒🔗
En disant la vérité à son sujet, son nom sera glorifié. Faisons toujours attention à la manière dont nous parlons de Dieu, mais n’hésitons jamais à parler de lui et à faire connaître sa Parole de façon juste et précise. Les pasteurs ont la grande responsabilité d’enseigner correctement les doctrines bibliques et d’éviter de créer de la confusion dans l’esprit du peuple de Dieu. De même, les parents doivent apprendre à bien répondre aux questions de leurs enfants, pour que ceux-ci apprennent à connaître Dieu en toute vérité. Aussi, jamais nous ne devrions faire de blagues sur sa majesté ou dire qu’il est infidèle ou qu’il nous a oubliés. Nous devrions communiquer fidèlement l’Évangile à notre entourage, afin que ceux que nous côtoyons aient une impression juste sur Dieu et sur son œuvre.
b. Nous invoquerons son nom←↰⤒🔗
« Quiconque invoquera le nom de l’Éternel sera sauvé » (Jl 3.5). Son nom nous est donné pour que nous puissions l’invoquer, l’adorer, le louer, lui présenter nos requêtes. De quelle manière? Avec crainte et vénération! Notre Dieu est saint et son nom est merveilleux! Faisons attention à la manière dont nous prions. Quand nous venons adorer le Seigneur, n’oublions pas que nous sommes en présence du Dieu trois fois saint. Si nous ne faisons pas attention à ce qui est dit pendant la prière publique ou si nous chantons distraitement, sans penser à ce que nous disons ou sans y mettre notre cœur, nous transgressons le troisième commandement. Son nom doit être sur nos lèvres et dans nos cœurs, dans la communion intime avec lui. Nous pouvons appeler Dieu par son nom et il a promis de nous secourir!
c. Nous le glorifierons←↰⤒🔗
Enfin, nous avons la grande responsabilité de « le glorifier droitement dans toutes nos paroles et nos actions » (Q&R 99). L’œuvre de restauration du Saint-Esprit s’étend à notre vie entière. Il nous transforme à l’image de Dieu. Toute notre activité, à toute heure du jour et chaque jour de la semaine, doit refléter qui est Dieu. Toutes nos paroles et nos actions doivent démontrer aux autres que nous prenons Dieu au sérieux et que son nom est grand et précieux pour nous. « Mon âme, bénis l’Éternel! Que tout en moi bénisse son saint nom! » (Ps 103.1).