Hébreux 12 - S'épanouir sous la discipline de Dieu Échanger la souffrance temporaire contre la joie éternelle
Hébreux 12 - S'épanouir sous la discipline de Dieu Échanger la souffrance temporaire contre la joie éternelle
« Considérez en effet celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle opposition contre sa personne, afin que vous ne vous fatiguiez pas, l’âme découragée. Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché. Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils : Mon fils, ne prends pas à la légère la correction du Seigneur, et ne te décourage pas lorsqu’il te reprend. Car le Seigneur corrige celui qu’il aime, et frappe de verges tout fils qu’il agrée. Supportez la correction : c’est comme des fils que Dieu vous traite. Car quel est le fils que le père ne corrige pas? Mais si vous êtes exempts de la correction à laquelle tous ont part, alors vous êtes des bâtards et non des fils. Puisque nous avons eu des pères selon la chair, qui nous corrigeaient et que nous avons respectés, ne devons-nous pas, à plus forte raison, nous soumettre au Père des esprits pour avoir la vie? Nos pères, en effet, nous corrigeaient pour peu de temps, comme ils le jugeaient bon; mais Dieu nous corrige pour notre véritable intérêt, afin de nous faire participer à sa sainteté. Toute correction, il est vrai, paraît être au premier abord un sujet de tristesse et non de joie; mais plus tard elle procure un paisible fruit de justice à ceux qu’elle a formés. »
Hébreux 12.3-11
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Une définition de la discipline
a. Un plan positif
b. Un plan urgent
c. Un plan parfait -
Les détails de la discipline de Dieu
a. Des expériences douloureuses
b. Des émotions et des attitudes douloureuses -
La réponse à la discipline
a. La soumission dans la confiance
b. La gratitude dans l’amour
c. La réflexion dans la prière -
Le but de la discipline
a. Une plus grande assurance de l’amour de Dieu
b. Une communion plus proche avec Christ
c. Une expérience plus profonde de la joie
d. Une détermination plus forte à rechercher la sainteté
e. Un désir plus ardent pour le ciel
Nous savons tous que nos vies sont parfois pénibles. Nous luttons contre des sentiments d’infériorité ou contre nos faiblesses. Nous vivons des frustrations dues à la douleur physique ou à des échecs. Nous savons ce que signifie être abandonnés, méprisés, incompris, maltraités.
Notre souffrance est réelle, mais ce qui est extraordinaire, c’est que si nous souffrons en croyant en Jésus, notre histoire est semblable à celles que l’on retrouve en Hébreux 11. En effet, la lettre aux Hébreux fut écrite pour des croyants tentés d’abandonner à cause de leurs luttes. Comme nous aujourd’hui, ils avaient désespérément besoin de savoir que Dieu discipline ceux qu’il aime, pour leur bien et pour sa gloire (Hé 12.3-11). La première partie d’Hébreux 12 constitue une invitation à échanger la souffrance temporaire contre la joie éternelle.
Si nous voulons grandir, lorsque nous traversons les souffrances de la vie, nous devons connaître trois choses : ce qu’est la discipline de Dieu, comment répondre à cette discipline et ce que produit cette discipline.
1. Une définition de la discipline⤒🔗
Lorsque Dieu discipline ses enfants, il les forme d’une manière complète, pour les faire mûrir. Il travaille en toutes choses pour le bien de ceux qu’il a appelés selon son dessein (Rm 8.28). Dieu a promis de sanctifier les membres de son peuple; il ne les laisse pas dans leur immaturité naturelle. Dieu accomplit cette promesse en nous disciplinant.
a. Un plan positif←↰⤒🔗
La Bible souligne que, même si la discipline de Dieu est douloureuse, le plan de Dieu revêt un caractère positif. Lorsqu’on entend le mot « discipline », nous pensons souvent à la peur, à la colère et à la punition. En Hébreux 12, le mot utilisé pour discipline signifie « former un enfant ». Une bonne formation ne se limite pas à la réprimande et au châtiment, mais inclut aussi l’encouragement, l’enseignement et la correction avec douceur. Dieu nous discipline en nous enseignant comment demeurer sur le chemin de la piété (la discipline formative), tout en nous corrigeant avec amour lorsque nous nous écartons de ce chemin (la discipline corrective). La discipline de Dieu prend des formes variées, mais elle est toujours bonne.
b. Un plan urgent←↰⤒🔗
La discipline de Dieu est aussi un plan urgent; nous avons besoin qu’il nous forme. Beaucoup de gens embauchent des entraîneurs personnels pour se mettre en forme, parce qu’ils savent que, par eux-mêmes, ils n’ont ni l’expertise ni la volonté pour le faire. Il en est de même pour nous avec Dieu. Nous manquons de sagesse et de motivation pour nous discipliner nous-mêmes. Si ce n’était de la discipline persévérante de Dieu, non seulement deviendrions-nous paresseux sur le chemin de la piété, mais nous cesserions tout effort. Bien que nous ne désirions pas toujours la discipline de Dieu, nous en avons besoin.
c. Un plan parfait←↰⤒🔗
Finalement, la discipline de Dieu est un plan parfait. Hébreux 12 met en parallèle la discipline de Dieu et la discipline des parents humains. La discipline de Dieu surpasse la discipline des parents humains, dans tous les domaines, que ce soit en sévérité, en qualité, en matière d’attitude, de motif ou de durée. Parfois, les parents disciplinent trop sévèrement, parfois avec trop de douceur; seul Dieu sait comment bien doser la discipline. Parfois, les parents n’agissent pas, que ce soit par paresse, découragement ou naïveté, mais Dieu ne manque jamais une occasion de nous rendre plus matures. Parfois, les parents disciplinent sous le coup de la colère, mais Dieu corrige toujours avec amour. Parfois, les parents disciplinent parce qu’ils sont embarrassés, mais la discipline toujours juste de Dieu vient de son engagement parfait envers notre bien. Finalement, les parents disciplinent pendant un temps limité, pour nous préparer à la vie adulte, mais Dieu nous forme toute notre vie, pour nous préparer à l’éternité.
Quelles que soient nos conceptions de la correction, la Bible souligne le fait que la discipline de Dieu envers ses enfants représente son plan d’entraînement positif, parfait et urgent, menant à notre maturité.
2. Les détails de la discipline de Dieu←⤒🔗
Toute discipline est positive et les croyants font régulièrement l’expérience de la discipline sous des formes qu’ils perçoivent même comme étant positives. Les chrétiens se réjouissent de ce que Dieu informe et transforme leur esprit par l’enseignement régulier de la Bible. Nous sommes reconnaissants lorsqu’il nous aide à vaincre les péchés qui nous assaillaient auparavant. Nous sommes reconnaissants du fait que Dieu nous accorde d’être fidèles dans les petites choses, pour ensuite nous donner l’occasion de l’être dans de plus grandes.
Cependant, même si toute discipline est positive, toute discipline ne nous semble pas toujours positive; parfois, elle est douloureuse. L’une des leçons d’Hébreux 12 est que nous ne devrions pas être surpris par la souffrance; elle est essentielle à notre formation.
a. Des expériences douloureuses←↰⤒🔗
Parfois, Dieu nous discipline au moyen d’expériences douloureuses. Nous faisons face à l’opposition d’amis ou d’ennemis, de personnes justes ou de personnes méchantes. Dieu nous enseigne que lui seul est fidèle. Nous sommes confrontés à des limites, qu’il s’agisse d’incapacités courantes, de handicaps émotionnels ou physiques particuliers, ou encore de plans contrariés. Dieu nous apprend que sa puissance s’accomplit dans notre faiblesse (2 Co 12.9). Parfois, les enfants de Dieu connaissent des moments où ils retombent douloureusement dans le péché. Dieu permet que nous connaissions la douleur de l’incrédulité afin d’augmenter notre amour pour sa grâce. Parfois, même sans que nous ayons commis de fautes, le Seigneur nous cache sa face pour que nous implorions sa présence. Nous avons tous connu des tragédies personnelles. C’est lorsque notre monde s’écroule que nous voyons plus clairement la constance de Dieu.
b. Des émotions et des attitudes douloureuses←↰⤒🔗
La solitude et la tristesse nous donnent l’occasion de crier à Dieu (Ps 73.25-26; 86.3) et de lui poser des questions. La peur peut être un moyen utilisé pour s’attaquer à notre confiance en nous-mêmes. L’ennui extrême peut être le moyen par lequel Dieu met en évidence notre piteuse vision de la vie. La conviction douloureuse du péché nous presse à la repentance (Ps 32.4). À l’inverse, l’endurcissement dans le péché développe en nous l’attitude qui conduit à l’enfer.
Ce qu’il est important de retenir, c’est que, tout comme Absalom obtint finalement l’attention de Joab en mettant le feu à ses champs (2 S 14.28-31), c’est souvent à travers la souffrance que Dieu nous rejoint.
3. La réponse à la discipline←⤒🔗
Jean Calvin nous fait remarquer que nous ne connaissons la discipline de Dieu en tant que père que lorsque nous y répondons en tant que fils. Comment répondre à la discipline de Dieu en tant que fils et filles?
a. La soumission dans la confiance←↰⤒🔗
Une telle réponse d’amour nécessite la confiance (Hé 12.9). Croyons-nous réellement que Dieu ne fait aucune erreur? Théologiquement, nous dirions « oui ». Dans la réalité de ce que nous vivons, nous doutons parfois. Cependant, la foi nous assure qu’aucun cheveu ne tombe de notre tête sans la volonté de Dieu. La foi nous convainc que chaque souffrance que Dieu nous envoie porte la mention : « Pour ton bien ».
En nous soumettant dans la confiance, nous évitons de nous plaindre contre la providence. Nous évitons de répondre aux autres avec colère et dans un esprit de vengeance. Nous évitons de vivre prisonniers des sentiments que des expériences douloureuses peuvent provoquer. Nous fixons plutôt nos yeux sur le but que Dieu a pour nous.
b. La gratitude dans l’amour←↰⤒🔗
Rien n’est plus beau que d’entendre notre fils nous dire « Je t’aime » après que nous l’ayons discipliné. Une telle réponse est essentielle pour grandir à travers la discipline. Cela révèle que nous avons appris à dire avec Job : « L’Éternel a donné et l’Éternel a ôté; que le nom de l’Éternel soit béni! » (Jb 1.21).
c. La réflexion dans la prière←↰⤒🔗
Cependant, la soumission à la discipline ne doit pas être confondue avec le stoïcisme. Lorsque nous sentons la pression désagréable de la providence de Dieu, nous devons nous demander : « Qu’est-ce que Dieu est en train de m’enseigner? » De la même manière, nous devrions demander à Dieu : « Pourquoi cela arrive-t-il? » Des questions similaires sont posées plus de vingt fois par les enfants de Dieu dans les Psaumes.
4. Le but de la discipline←⤒🔗
En un mot, la discipline produit la maturité. Par la discipline, Dieu obtient notre attention et nous sort de notre sentiment d’autosuffisance. Dieu nous envoie des défis pour affermir notre foi. La maturité est suivie d’une plus grande conscience de qui nous sommes, de notre péché et de notre Sauveur.
a. Une plus grande assurance de l’amour de Dieu←↰⤒🔗
La discipline de Dieu nous convainc que « Celui qui ménage son bâton a de la haine pour son fils, mais celui qui l’aime cherche à le corriger » (Pr 13.24; voir Pr 22.15; 23.13-14). Elle nous convainc aussi de ce qu’il dit en Apocalypse 3.19 : « Moi, je reprends et je corrige tous ceux que j’aime ». Dieu aime trop ses enfants pour les laisser à leur vie charnelle et les laisser détruire leur vie à la poursuite de l’impiété. En tant que chrétiens, lorsque nous souffrons, nous avons cette assurance que Dieu nous traite comme des fils!
b. Une communion plus proche avec Christ←↰⤒🔗
Lorsque nous sommes disciplinés, nous pensons à Jésus-Christ, ce que nous ferions rarement si tout allait toujours bien. Lorsque nous traversons des épreuves, il devient alors parfaitement naturel de méditer sur la fidélité et la compassion de Jésus (Hé 12.3).
c. Une expérience plus profonde de la joie←↰⤒🔗
Les jeunes enfants sont contents lorsque tout va bien et tristes lorsque tout va mal; il s’agit là de la joie superficielle. La discipline nous forme à connaître la joie profonde, même au sein de la souffrance (Jc 1.2).
d. Une détermination plus forte à rechercher la sainteté←↰⤒🔗
Hébreux 12.10 dit que les croyants sont disciplinés « afin de nous faire participer à sa sainteté ». Par la discipline de Dieu, les chrétiens « redressent les mains abattues et les genoux paralysés » (Hé 12.12) et continuent à rechercher la sainteté.
e. Un désir plus ardent pour le ciel←↰⤒🔗
Si nous n’étions pas disciplinés, nous serions satisfaits de notre condition présente. Mais, tragiquement, nous manquerions alors la merveilleuse attente du ciel à venir.
Dieu nous discipline en tant que fils pour nous rendre toujours plus conformes à l’image de son Fils, pour nous préparer à vivre dans sa famille éternellement. Cette réalité magnifique ne nous épargne pas la souffrance dans cette vie, mais elle nous encourage en raison de l’assurance selon laquelle la souffrance sert le dessein parfait de Dieu.