« Ô Dieu! je te chanterai un cantique nouveau, je psalmodierai en ton honneur sur le luth à dix cordes. Il donne le salut aux rois, il délivre de l’épée cruelle David, son serviteur. Délivre-moi et arrache-moi à la main des ressortissants étrangers, dont la bouche prononce des paroles vaines, et dont la droite est une droite pleine de fausseté. Nos fils sont comme des plants qui grandissent dans leur jeunesse; nos filles comme des figures d’angle sculptées dans la construction d’un palais. Nos greniers sont pleins, regorgeant de toute espèce de produits; notre petit bétail se multiplie par milliers, par dix milliers dans nos campagnes; nos bœufs sont chargés, point de brèche, point de captivité, point de cris sur nos places! Heureux le peuple pour lequel il en est ainsi! Heureux le peuple dont l’Éternel est le Dieu! »

Psaume 144.9-15

Comptez vos bénédictions! On entend parfois cet encouragement, qui nous rappelle de réfléchir à la multitude des manières dont le Dieu trinitaire nous a bénis. Dès que nous commençons à énumérer ses dons quotidiens, nous sommes impressionnés par la bonté fidèle du Seigneur. Il nous l’accorde librement, en raison de son Fils, notre Sauveur.

Alors que la première partie du Psaume 144 fait appel à Dieu en tant que Roi et guerrier, la suite célèbre les bénédictions dont jouissent ceux qui trouvent refuge en lui. Du temps d’Israël, Dieu avait nommé les hommes de la maison de David pour qu’ils règnent à sa place. Lorsqu’il y avait un bon roi qui aimait Dieu, qui régnait avec vérité et justice, le peuple était assuré de bénéficier de toutes sortes de dons généreux. Dans les versets 12 à 15, David accumule les signes de la faveur de Dieu. Il dresse un vaste portrait de cette prospérité : des enfants en bonne santé, des greniers remplis, des troupeaux qui se multiplient et la paix dans les rues. Ainsi, le psaume conclut par : « Heureux le peuple pour lequel il en est ainsi! » (v. 15).

Regrettablement, ce tableau de prodigalité a rarement reflété la réalité durant l’histoire d’Israël. Non pas parce que la bonté de Dieu s’est tarie, mais parce que ses représentants terrestres se sont égarés. Des hommes mauvais ou faibles sont montés sur le trône et le peuple en a subi les conséquences : la famine, les plaies et l’exil. La richesse des bénédictions de l’alliance qui aurait pu leur être accordée fut retirée, à juste titre.

En comparaison, nos bénédictions en tant qu’Église de Jésus-Christ sont bien plus grandes! Pourquoi? Parce que nous avons enfin un Roi parfait, le saint Fils de David. Il a combattu nos batailles et vaincu nos ennemis. Il règne sur nous aujourd’hui depuis le ciel avec vérité et justice. Puisque le Christ est notre Roi, Dieu nous accorde toutes les richesses qui sont les siennes. Il pourrait encore nous donner la prospérité matérielle, mais nous avons quelque chose de bien mieux et de plus durable : nous sommes véritablement en paix avec Dieu, notre vie est renouvelée et nous avons l’espérance de la gloire.

Cependant, ces bénédictions sont réservées uniquement à ceux « dont l’Éternel est le Dieu ». Même après avoir accompli pour nous de grandes choses en Christ, Dieu nous appelle à une foi humble et à une obéissance pleine d’amour. Jésus-Christ est un Roi qui exige notre soumission et qui veut que nous le servions dans tous les domaines de notre vie : dans notre travail, notre famille, notre Église et nos loisirs. Lorsque le Christ est notre Dieu et Seigneur, il en sera certainement ainsi, maintenant et pour toujours. Nous sommes si bénis!